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vendredi, 16 septembre 2016

Escapade polonaise -1-


podcast

Je connaissais déjà un peu la Pologne pour y avoir effectué un séjour près de Poznan en 1987 en compagnie de mon mari et de ma fille . À l'époque, le pays faisait encore partie du bloc communiste. Nous logions chez ma correspondante, Irena. Nous avions vu peu de choses, le temps étant plutôt consacré à faire la queue pour obtenir de la nourriture. Il y avait  des tickets de rationnement pour la viande. Bref, la vie était loin d'être rose tous les jours pour les Polonais !Et c'est avec un certain soulagement que nous avions repassé la frontière entre le bloc de l'est et celui de l'ouest. Mais ce voyage fut très instructif et j'étais contente que Peggy voit comment on vivait sous un régime communiste. 

Aujourd'hui tout est différent. La Pologne a intégré l'OTAN en 1999, puis  l'Union Européenne en 2004. Tout n'est pas rose pour autant, mais enfin la mutation est spectaculaire : finies les carrioles tirées par le cheval, les villages isolés où aucune route goudronnée ne passe. À l'approche des grandes villes, comme chez nous le paysage est meurtri par les panneaux publicitaires, on retrouve les mêmes enseignes qu'en France (Ikea, Leclerc, Auchan, Castorama,  j'en passe et des meilleures !).

Sur la photo suivante, vous verrez les différentes frontières de la Pologne durant les siècles. Pendant plus d'un siècle, la Pologne fut rayée de la carte, ayant été dépecée par la Russie, la Prusse et l'Autriche. Ce n'est qu'en 1918 qu'elle retrouve son autonomie. Hélas, pour peu de temps !

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Mais revenons au point de départ. Mardi matin vers 5h30 j'attends le car devant le Super U de Joué-les-Tours. L'agence de voyage que j'ai choisie organise des liaisons entre Tours et Roissy. Nous sommes un groupe de 34 personnes dont plusieurs d'entre elles ont des origines polonaises. Nous arrivons au Terminal 2 à 10h10. 

- Restez groupier ! s'écrie Albert qui accompagne le groupe des anciens d'AFN. Là il y a un peu de cafouillage pour trouver le comptoir d'enregistrement. En montant un escalator, voilà qu'une partie du groupe s'arrête soudain à la sortie et l'escalator se transforme alors en planche sans marche ! Par chance un jeune qui a vu la scène  stoppe aussitôt l'engin ! Néanmoins je me suis pris un coup de coude dans les côtes qui me fait horriblement souffrir sur le coup. Ça commence bien !

Une fois les bagages enregistrés, tout ce petit monde s'installe groupé et sort de son sac ... le pique-nique !Comme je n'ai rien prévu, je vais acheter un gâteau et je prends un café que je vais ensuite déguster à l'extérieur.

Vers midi nous nous dirigeons vers le hall d'embarquement.

- Mais, où allez-vous ? C'est ici qu'il faut passer ! Peine perdue, tout le monde file. Bon, je laisse filer et je passe seule. Quand j'arrive à la porte indiquée, l'embarquement vient de débuter et toujours personne du groupe en vue. Je commence alors à m'inquiéter un peu et je retourne sur mes pas. Je les aperçois qui arrivent enfin. Ils se précipitent dans la file d'attente pendant que je reste assise. La précipitation ne sert à rien, d'autant que chacun a sa place déjà numérotée. Je m'engouffre dans le sas avec les derniers passagers..

L'avion d'Air France décolle à 12h35 et deux heures plus tard nous atterrissons à Varsovie ( Warszawa).  

Notre guide s'appelle Margarita, elle est âgée d'une cinquantaine d'années. C'est une guide remarquable, parlant couramment français et nous faisant partager l'amour de son pays. 

La découverte de Varsovie commence par un tour panoramique du centre ville. La statue sur la droite est celle du Général De Gaulle.

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Aujourd'hui Varsovie compte environ 3 millions d'habitants avec sa banlieue. Mais peut-on oublier qu'en 1944, les Allemands laissèrent un champ de ruines. 85% de la ville et 100% du ghetto juif furent rasés. Seul, le quartier de Praga, situé sur la rive droite de la Vistule, fut épargné. Et c'est là d'ailleurs que Roman Polanski a tourné certaines scènes de son film "Le pianiste".

En octobre 1944, Varsovie ressemblait à ça :

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Les survivants sont évacués de la ville et envoyés dans des camps de travail ou d'extermination. 

Mais je reviendrai ultérieurement sur ces événements dramatiques.

Les Russes qui étaient de l'autre côté de la Vistule n'ont pas levé le petit doigt pour venir en aide à la population. Staline aurait voulu que Lodz, une ville ouvrière située plus l'ouest, devienne la future capitale. Mais obstinés, les Polonais n'ont pas cédé et la reconstruction se fit petit à petit après la fin de la guerre. Aujourd'hui encore les travaux se poursuivent ...

Tout ce qu'on voit à Varsovie ( hormis quelques rares immeubles) date donc d'après 1945. C'est très impressionnant !

Après le tour en car, Marguerite nous conduit dans le parc Lazienkowski, qui était au XVIIIe siècle la résidence d'été du roi Stanislaw Auguste Poniatowski. ( de la même famille que nos Poniatowski français). 

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À l'entrée du parc se dresse la statue de Frédéric Chopin, né en 1810 à Zelazowa Wola et mort de la tuberculose à Paris en 1849. Sa mère était polonaise.

Son corps repose au cimetière du Père Lachaise à Paris, mais son cœur fut transféré à Varsovie.

Différents pavillons du XVIIIe agrémentent le lieu.

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La Vistule, fleuve d'environ 1000 km qui traverse Varsovie et se jette au nord dans la  Baltique :

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Bon, maintenant, direction l'hôtel, situé non loin du centre historique dont je parlerai ... Demain !

Pour en savoir plus :

- La destruction de Varsovie

 

 

17:59 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5)