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mardi, 19 janvier 2021

Il était une bergère -3-

L'historien entreprit alors de longues et minutieuses recherches et finit par résoudre l'énigme de la disparition de la petite Magdelaine. 

Revenons donc en 1788 : notre jeune bergère, curieuse, regarde de la barrière  passer la voiture de poste.

À l'intérieur se trouve Michel Lubomirski, âgé alors de 32 ans ; c'est un prince de la vieille noblesse polonaise. Il est séduit par la grâce de la petite bergère et  la fit enlever par ses laquais. Le coup de foudre fut réciproque, la gamine étant éblouie par la prestance de son ravisseur et  ne montra aucune résistance (enfin, bon, on n'était pas là pour voir non plus !).

Bref, une fois arrivé dans sa principauté, Michel envoya la jouvencelle dans un couvent de Vénétie pendant quatre ans pour y parfaire son éducation. Il la présenta alors sous le nom de Magdelaine de Saint-Barthélémy. À sa sortie du couvent Magdelaine retrouva le prince Michel qui l'épousa en 1794 et elle devint ainsi princesse et duchesse de Dubno.

Une recherche m'a permis de trouver que Dubno est une ville située actuellement en Ukraine, à mi-chemin entre Varsovie et Kiev.

Voici une vue du château :

dubno.jpg

De fil en aiguille, j'ai retrouvé également ce témoignage :

Vinrent les guerres de l’Empire. En 1807, Napoléon envahit la Prusse. Un de ses généraux fut chargé d’occuper une petite principauté où l’Etat-Major français fut reçu par un Prince âgé, très éclairé, érudit et bienfaisant qui avait été dans sa jeunesse en rapport avec les savants de l’Europe mais surtout de la France qu’il avait habitée à plusieurs reprises et en dernier lieu de 1785 à 1788.

Ce prince, issu d’une ancienne maison par une descendance directe et ininterrompue depuis Charlemagne, avait pour une épouse une femme beaucoup plus jeune, jolie, influente au point de diriger les actions de son mari selon l’évolution du progrès et les idées libérales nouvelles.

On ignorait tout d’elle, son pays, son origine, sa famille, sauf qu’elle parlait bien l’italien et le français, mais avec quelque difficulté l’allemand et le polonais. Le Prince l’avait épousée en 1794, sous le nom de Mlle de Saint-Barthélemy qu’elle portait au couvent où elle avait reçu une éducation raffinée.

Au palais princier, l’Etat-Major napoléonien ayant été retenu à dîner, la princesse s’enquit s’il n’y avait pas à sa table des officiers venus du Val de Loire. Seul un Vendômois, fils d’un général de génie, y figurait. C’était un Chef d’Escadron qui, dans la conversation, devait apprendre de la princesse qu’elle était française et quelle connaissait un peu Blois, mais surtout les paroisses d’Orchaise, la Chaussée et Chouzy."

— Alors, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants comme dans les contes de fée ?    

—  Difficile à dire ! Ils eurent au moins une fille, Thérèse, née en 1790, puis un fils, Joseph, né le 26 septembre 1795.

Mais continuons le récit : le prince Michel meurt en 1825 et Magdelaine en 1850. Mais, avant son décès, elle repense à sa famille - et probablement à son jumeau, Louison - et rédige alors un testament dans lequel elle lègue le quart de sa fortune aux descendants de ses parents (Jean Auger et Madelaine Mandard)..

On se souvient que cette recherche n'avait abouti à aucun résultat.

Quant aux descendants de Magdelaine, ils n'ont pas oublié leurs racines françaises puisque son arrière petit-fils, Joseph  Maximilien Wladimir Lubomirski, a vécu à Paris, s'est marié à une Française, Hedwige Troussel des Saussayes, et s'est éteint le 15 avril 1911 à Nice.  

FIN

La prochaine fois, je vous parlerai de Marie-Donatienne Jeffroy, 

Pour en savoir davantage :

La pastourelle d'Orchaise

 

 

05:10 Publié dans Enigmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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