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mercredi, 27 novembre 2019

Cousins célèbres -13-

Aujourd'hui, je vais vous parler de Frédéric Prudent BOUCHERON. Il vit le jour à Paris le 17 décembre 1830.

Il est le fils de Louis Boucheron, négociant, marchand de soieries et de nouveautés à Paris, et de Marie Louise Aurore Voizot.

Son grand-père paternel, Pipe Boucheron est né à Barville-en-Gâtinais (dans le Loiret) en 1747. Monté à Paris pour y faire fortune, on le retrouve en 1801 rue du Faubourg Poissonnière où il exerce la profession de marchand de vin. C'est là qu'il rencontre Marie Thérèse Fromentin et ils se marient en 1776.

Etudions d'abord la famille Boucheron : je suis remontée à Guillaume Boucheron, meunier, né vers 1592. Il demeure à Château-Landon en Seine-et-Marne. 

On les retrouve ensuite à Barville-en-Gâtinais au début du XVIIIe siècle. 

Les Fromentin, quant à eux, vivent à Paris où ils exercent la profession de maître-jardinier de père en fils.. Je suis remontée à Philippe Fromentin  marié avec Geneviève Danois. Le couple eut plusieurs enfants parmi lesquels :

1.Michel, maître jardinier, marié à Marguerite Baudin. Ce sont les ancêtres de Frédéric Prudent Boucheron cité comme "cousin célèbre".

2. Jean, maître jardinier, marié à Barbe Dumarne. Ce sont mes ancêtres.

Donc, pour faire plus simple, Prudent Frédéric Boucheron et moi-même avons en commun le couple Philippe Fromentin, jardinier à Paris et Geneviève Danois.

Dans mon arbre, le patronyme Fromentin disparaît avec Victorine, jardinière-maraîchère,née à Saint-Mandé en 1822 et marié à Simon Manchon, né à Paris, également jardinier-maraîcher. L'ascenseur social n'a pas évolué pour eux. La reconstruction de Paris les a chassés vers la banlieue où ils continuent de planter des salades et de venir les vendre sur Paris. J'ai été de nombreuses années avant de trouver des renseignements sur cette famille.Je les imagine bien sur un de ces tableaux représentant des scènes de marchés parisiens :

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Actuellement je cherche la descendance de cette famille depuis Philippe Fromentin. En fait, tous ne sont pas des jardiniers ; parmi eux, il y en un qui sort du lot. Il s'agit de Jacques Clément Fromentin, fils de Jacques, maître jardinier et de Marie Reine BORDIER.

Né à Paris en 1738, il fait des études et devient ingénieur des Ponts-et-Chaussées.De son mariage avec Louise Marie Taillarda, il aura au moins deux fils, Jean Rodolphe et Adrien Charles, nés à Neuilly-sur-Seine.

Mon attention a été retenue par le deuxième fils, Adrien Charles, militaire de carrière, commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Louis. En effet, par une ordonnance du roi Louis XVIII datée du 5 juin 1816, il obtient l'autorisation d'adjoindre à son nom de naissance, FROMENTIN, celui de SAINT-CHARLES.

Ainsi donc naît la famille FROMENTIN de SAINT-CHARLES. Je vous épargnerai la suite, à savoir des  mariages avec des noms à rallonge à ne plus savoir qu'en faire. Comme dit le dicton : On ne mélange pas les serviettes avec les torchons.

Et moi de rajouter : Mieux vaut un torchon propre qu'une serviette sale !

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à celui qui nous intéresse aujourd'hui, à savoir : Frédéric Prudent BOUCHERON.

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Il naît à Paris le 17 décembre 1830 et ouvre son premier magasin en 1850. Le magasin est situé alors au 150 galerie de Valois, au Palais Royal. L'histoire de ce lieu est très intéressante, voir ICI.

Avant 1848, on y trouvait plus de 400 boutiques, allant de simples échoppes à des magasins de luxe. Le Palais-Royal fut pillé lors de la Révolution de 1848, puis restauré.  

Vue de la galerie de Valois :

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Mais alors, quelle boutique tenait donc Frédéric Boucheron ? Patience, tout vient à point à qui sait attendre !

Quand on observe son portrait, on se dit qu'il n'a pas l'allure d'un marchand de laitue.Dès le départ c'est un grand succès et en 1893 Frédéric Boucheron déménage sa boutique et les ateliers pour s'installer place Vendôme. 

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On ne parle plus de boutique, mais de Maison !

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Eh oui, il s'agit de la joaillerie Boucheron. Belle réussite quand même !

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dimanche, 24 novembre 2019

Cousins célèbres -12-

Vous ne le croirez peut-être pas, mais pourtant il n'y a aucun doute possible ! Le capitaine POUGNON, dont je vous ai parlé récemment est un lointain cousin.

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J'avais commencé à étudier son ascendance, en me disant que je pourrais l'intégrer dans ma nouvelle rubrique des Tourangeaux célèbres, quand mes recherches me conduisent dans le village de Villedômain, après être passée par Amboise, Civray, puis Dierre, Bléré, Loché-sur-Indrois.

La difficulté rencontrée est au niveau de l'orthographe du nom, très variable suivant les registres paroissiaux : Ainsi , de POUGNON, on passe à POIGNON, puis POIGNAULT et finalement à POUGNAUT au XVIIe siècle !

En 1701, je trouve son ancêtre, Marcou POUGNAUT, qui se marie à Villedômain en 1701 avec Marguerite BONNEAU, fille de Martin et Marie PERREAU.

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Marcou POUGNAUT est charpentier,fils de François et de Françoise DIOT.

BONNEAU est un patronyme que je trouve plusieurs fois dans mon arbre, dans différents lieux de Touraine et, en particulier, à Villedômain ; aussitôt je vais consulter mon arbre.

Bingo ! Martin BONNEAU est un de mes ancêtres directs.Il est né à Nouans-les-Fontaines le 5 septembre 1647 et décéde à Villedômain le 29 novembre 1719.

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Il s'était marié à Villedômain le 14 juin 1668 avec Marie PERREAU. Le couple a eu, au moins, 6 enfants, parmi lesquels Marie, mon ancêtre.

Emile POUGNON est donc le descendant d'une famille de charpentiers, puis de vignerons. Il est né à Civray-de-Touraine le 29 mai 1882.

Il est incorporé au 90e R.I. le 16 novembre 1903.

Le 4 mars 1907 il se marie à Amboise avec Camille HAUPLOMB, fille d'Adolphe René, garde-forestier originaire de la Meuse, et de Pauline COLSON. 

Nommé capitaine en 1916, il fut touché à la tête de son bataillon lors d'une attaque menée dans la Somme le 11 avril 1918. Il est inhumé au Carré militaire du cimetière des Ursulines à Amboise.

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L'épitaphe sur sa tombe :

Neuf fois blessé, huit fois cité dont cinq fois à l'ordre de l'armée, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre, décoré du Mérite militaire italien et de l'ordre russe de Sainte-Anne, il a été glorifié par ses chefs et ses camarades au titre de drapeau vivant de la 17e division d'infanterie."

Son épouse décède à Amboise le 30 juillet 1918, laissant deux petites filles.

vendredi, 08 novembre 2019

Cousins célèbres -11-

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Découverte de ce jour : Adrien HARDY, navigateur en solitaire, né à Nantes en 1984 et qui a en commun avec moi , non pas le fait d'avoir le pied marin, mais un ancêtre originaire du nord de la France, Guillaume Richebé, né vers 1564.

Maintenant que j'ai découvert ça, je suivrai les prochaines courses à la voile avec un peu plus d'intérêt.

mercredi, 06 novembre 2019

L'arroseur arrosé

J'ai tardé à apporter ma réponse concernant l'énigme pour deux raisons au moins, la première étant d'espérer une bien improbable réponse et la seconde reposant sur la difficulté à aborder le sujet de cette note en lui-même.

Bref, je me lance donc :

Tous les personnages nommés dans la note précédente (à savoir : Mozart, Charles Dickens, Erik Satie, Franz Kafka, André Malraux, Vincent Lindon, David Beckham) ont été et sont atteints d'un même syndrome, appelé la maladie de Gilles de la Tourette. 

Or, il y a quelques mois, en effectuant des recherches généalogiques sur le patronyme ROY dans le Richelais, je tombe par hasard sur le mariage à Marigny-Marmande, en 1827,  d'un certain Vincent ROY, charpentier, avec Marie ... (le nom ne figure pas), fille naturelle de Marie LATOURETTE. L'employé de l'état civil n'était pas des plus rigoureux !

Ce patronyme LATOURETTE me fait aussitôt songer au nom Gilles de la Tourette et j'effectue alors une recherche sur WIkipédia.

Excellente idée ! Je m'aperçois ainsi que Gilles n'est pas le prénom mais bien le nom de famille : GILLES de la Tourette. et Marie LATOURETTE fait bien  partie de la même famille que :

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Georges Edouard Brutus GILLES de la Tourette est né à Saint-Gervais-les-Trois Clochers le 30 octobre 1867. Après des études de médecine à Poitiers, il monte à Paris et devient l'interne de Jean-Martin CHARCOT à l'hôpital de la Salpêtrière. 

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Sur le tableau de André Brouillet intitulé "Une leçon de Charcot à la Salpêtrière", GILLES de la TOURETTE figure au premier plan sur ce tableau, assis sur la chaise, le bras droit appuyé sur la cuisse.

En 1885, il publie un rapport " Etude sur une affection nerveuse" afin de définir une nouvelle catégorie clinique. Et c'est Charcot qui décide de donner le nom de "maladie de Gilles de la Tourette" en hommage au travail de son interne.

Il se marie à Loudun, dans la Vienne, le 2 août 1885 avec Marie DETROIS (famille originaire de Chinon).

Le 28 décembre 1885 il soutient sa thèse pour le doctorat en médecine :

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En 1886, il collabora également avec Gabriel Legué à la publication d'une étude, Autobiographie d'une hystérique possédée, sur le cas de sœur Jeanne des Anges, la supérieure des Ursulines à Loudun qui accusa le prêtre Urbain Grandier de sorcellerie au XVIIe siècle. Ce malheureux termina sur le bûcher !

En 1893, il est blessé à la tête par une ancienne pensionnaire paranoïaque, Mme Kamper-Lecoq, ce qui fait les gros titres des journaux de l'époque :

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La mort d'un fils, puis la disparition de Charcot  vont profondément le marquer. Il présente des troubles du comportement qui ne font que s'aggraver au fil des ans. Ainsi le médecin est rattrapé par sa propre maladie (d'où le titre l'arroseur arrosé).

Vers 1902, il est démis de ses fonctions et il est interné dans une clinique psychiatrique non loin de Lausanne. C'est là qu'il décède le 26 mai 1904.

C'est une bien triste histoire en vérité.

Après cette découverte, je me suis intéressée à l'ascendance du médecin. Je suis remontée jusqu'en 1634 où l'on trouve son aïeul, Antoine GILLES, sieur de La Tourette (fils de Nicolas et d'Anne Lebas) né à Faye-la-Vineuse (37) en 1634 et marié vers 1658 avec Madeleine DUVIVIER.

Si aujourd'hui la commune de Faye compte environ 300 habitants, il faut se souvenir qu'au Moyen-Age cette cité fortifiée recensait au moins dix-mille habitants. Mais ça, c'était bien avant l'arrivée de Richelieu et la construction de sa ville !

L'étape suivante consiste à retrouver les descendants du couple.Je m'y emploie actuellement ...

Pour en savoir davantage :

 GILLES de la TOURETTE

Le témoignage très courageux et émouvant d'une jeune femme atteinte par le syndrome :

lundi, 09 septembre 2019

Cousins célèbres -10-

Aujourd'hui nous partons dans le département du Cher (18). Nous sommes plus précisément dans la commune de Barlieu. Là vit Geoffroy Torchon, probablement cultivateur ( je n'ai pas trouvé de renseignements ) marié à Perrette Turpin, née à Barlieu en 1601.

Le couple a -au moins- 3 enfants :

1. Sylvine, qui en 1653 épouse Jehan Billacier. Les descendants de ce couple s'installeront à Bourges au début du XIXe siècle, puis on les retrouve à Moulins, dans l'Allier, et enfin à Paris. Ce sont mes ancêtres.

2. Charles, marié en 1658 à Perrette Berthon, décède en 1697 à Dampierre-en-Crot, près de Barlieu. Actuellement je retrace la descendance.

3. Jeanne, mariée en 1647 à Jean Montagu. Leurs descendants ne quitteront pas la région et on les retrouve au fil des ans dans les villages avoisinants (Blancafort, Concressault, Oizon, Aubigny-sur-Nère) jusqu'en 1921, date de la naissance du personnage dont je vais vous parler aujourd'hui :

Pierre Paoli.jpgPierre Marie Paoli.

Rien ne laissait présager que ce jeune homme à la gueule d'ange deviendrait un tortionnaire pervers et particulièrement féroce durant la guerre. 

En 1938, il entre comme auxiliaire à la perception de Mehun-sur-Yèvre. Lorsque la guerre éclate, il part à Paris et vit de petits boulots. 

Après l'installation des troupes allemandes dans Paris, il occupe la fonction de messager-cycliste pour le compte de l'amirauté allemande. Il a choisi son camp. 

En janvier 1942, il revient dans le Berry et il est engagé comme interprète à la Gestapo de Bourges le 31 mars 1943.

Il loge dans les locaux de la Gestapo.

Il porte bientôt l'uniforme allemand et obtient le grade de Scharführer.paoli (1).jpg

Je vous laisse découvrir la suite en cliquant sur le lien en bas de cette note.

Le 6 août 1944, c'est la débacle et il quitte Bourges avec les troupes allemandes. Il sera arrêté par les forces anglaises  le 16 mai 1945 à Flensbourg, près du Danemark. Remis aux autorités françaises, il est ramené à Bourges pour y être jugé. 

Condamné à mort pour trahison, il est fusillé le 15 juin 1946 à Bourges.

L'écrivain Jacques Gimard a publié un livre qui relate la vie de Pierre Paoli :

Trompe-la-mort : les cahiers secrets de Pierre Paoli, agent français de la Gestapo, Ed. Qui Lit Vit, juin 2011.

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J'ai trouvé un exemplaire sur Amazon mais quand j'ai vu le prix, j'ai renoncé : 798 euros. 

Pierre Paoli