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mardi, 10 avril 2018

Un revenant !

Actuellement je fais des recherches sur les ancêtres de mon mari à Chinon. Une grande partie de ces familles habitaient la paroisse Saint Jacques, située de l'autre côté de la ville, face au château. C'est de là qu'on a la plus belle vue sur la cité :

chinon2a.jpg

Bref, j'ai donc le nom collé à l'écran en m'appliquant à déchiffrer les registres paroissiaux. Curieusement, au fil des pages, le nom du curé me dit quelque chose. Ah oui, ça y est, ça me revient ! Pierre Barré ...

Rappelez-vous, j'en avais parlé un peu ICI.

Il était alors parti à pied en procession jusqu'à Loudun suivi par une partie de ses paroissiens. Je suis sûre que, dans le lot, il y avait des ancêtres.

Jusqu'en avril 1640 il officie donc à l'église Saint Jacques de Chinon. Sans doute exalté par la sordide affaire de Loudun où il avait joué un rôle prépondérant d'accusateur, il avait essayé de réitérer la même chose à Chinon. Par chance, cela n'aboutit pas et notre curé fut expédié dans un couvent pour hommes au Mans. Quant aux femmes qui avaient participé à cette supercherie, elles furent condamnées à rester cloîtrées chez elles jusqu'à la fin de leurs jours.

Voici sa signature :

Maison 001.JPG

Pour en savoir davantage :

Légendes et patrimoine de Touraine.

 

 

lundi, 19 mars 2018

Cinq mille !

Lundi 19 mars 2018, 16h15 : je viens de trouver mon 5000e ancêtre. Honneur aux dames, puisqu'il s'agit d'une femme : Marguerite TURPIN de CRISSÉ. Allons à la pêche aux informations pour en savoir un peu plus sur elle :

Elle est née en 1300 à Crissé, dans la Sarthe. C'est la fille de Guy III TURPIN de CRISSÉ, sgr de Crissé et de Jeanne de BEAUÇAY.

Vers 1315 elle épouse un certain Eschivat, Eschivat IV de PREUILLY, baron de Preuilly-sur-Claise, village situé dans le sud de la Touraine, seigneur de la Roche Posay (dans la Vienne) et enfin vicomte de COMBORN. N'EN JETEZ PLUS ! Il est né vers 1280.

Bref, Eschivat qui doit être un vaillant chevalier, rejoint l'armée du roi Philippe le Bel et participe à la bataille des Éperons d'or qui se déroule à Courtrai, en Belgique le 11 juillet 1302. C'est un véritable massacre du côté français ! 

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Étude de Nicaise de Keyser,1836 "La bataille des éperons d'or".

On ne saura jamais dans quel état il en est revenu, mais en tout cas, cela ne l'a pas empêché d'épouser Marguerite et d'avoir des enfants. Il décède en 1349. Quant à Marguerite, elle décède à Preuilly-sur-Claise après 1320.

Pour en savoir davantage :

La bataille de Courtrai.

mercredi, 14 mars 2018

Ces photos oubliées

Je possède quelques photos anciennes  de mes ancêtres. Hormis une ou deux pour lesquelles j'ai un doute, je peux parfaitement identifier les personnes qui posent devant l'objectif.

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Celui-là, en particulier, je le connais bien : il s'agit du frère de mon arrière grand-mère Hermance. Sa photo était encadrée et trônait au-dessus de la machine à coudre dans sa petite maison située boulevard Tonnellé. Je passais beaucoup de temps chez elle car elle me racontait plein d'histoires sur la guerre de 14/18, sur sa vie à Paris, etc. Et puis, avec elle, j'allais me balader sur le Menneton; on se couchait dans l'herbe et on regardait la forme des nuages. Quelquefois elle recevait la visite de sa sœur Blanche. Celle-ci venait au volant de sa 4CV en compagnie de son caniche noir. Sa visite ne passait pas inaperçue dans le quartier car peu de gens possédaient une voiture à l'époque (milieu des années cinquante).

Mais revenons à la photo : grâce au développement d'Internet (tout n'est pas mauvais) j'ai pu retracer un peu la vie de ce jeune militaire.

Il s'appelle Delphin Gilbert ( c'est étrange car dans la famille on l'appelait Marcel !). Il est né le 8 octobre 1886 à Richelieu, fils  de Louis Joseph Frédéric Delphin GILBERT, tonnelier, et d'Armance Louise CHARLEAU.

La famille habitait rue de la Galère. Cette rue de Richelieu, qui est parallèle à la grande rue, était principalement occupée par les artisans et les commerçants.C'était donc une rue très animée.

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Quel contraste avec ce qu'elle est devenue aujourd'hui ! 

Son père décède en 1894 et sa mère vient alors s'installer à Tours place Grégoire, derrière la cathédrale Saint-Gatien. Il me semble avoir entendu dire qu'elle occupait la conciergerie de ce qui était alors le séminaire et qui, par la suite deviendra l'actuel lycée Paul-Louis Courier.

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Moment d'insouciance en compagnie de ses deux sœurs :

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En recherchant dans les archives de Tours, j'ai retrouvé son acte de mariage :

Il se marie le 10 juin 1911 avec Jeanne Raymonde Rosalie CURLAT, papetière, demeurant 23 rue Briçonnet.

Le couple a -t-il eu des enfants ? Je l'ignore. Toujours est-il que Delphin se retrouve pris dans la tourmente de la guerre  14/18. Enrôlé dans le 369e Régiment d'Infanterie,il décède le 25 juillet 1915 au Bois-le-Prêtre, en Meurthe et Moselle. En 1914, la forêt du Bois le Prêtre s'étend sur les communes de Montauville, Fey en Haye, Norroy et Pont-à-Mousson. Un grand réseau d'ouvrages et de tranchées occupait totalement le secteur militaire du Bois le Prêtre.

Il repose dans la nécropole du Pétant, au Carré 14/18A, tombe 184.

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À l'intérieur de la mairie de Tours, 1802 noms sont gravés dans le mur en haut et autour de l'escalier central. Ce sont les noms des soldats tourangeaux morts pour la France et Delphin figure parmi eux.  

Une bien courte vie puisqu'il n'avait que 28 ans !

Pour en savoir davantage :

La Grande Guerre 14/18 : le champ de bataille de Bois-le-Prêtre.

 

 

samedi, 24 février 2018

Avis de recherche

Je suis contente car je viens de trouver mon bagnard ! Il s'appelle Pierre Basile D

Né à Authon-du-Perche - Eure-et-Loir- en 1778, il se marie à Pithiviers -Loiret- en 1798. En dépouillant les différents renseignements provenant des archives, je suis tombée sur une fiche le concernant. Je vous la livre :

detail-salle-2.jpg

Lieu de détention : Rochefort

N° registre :...

N° Matricule : ...

Prénom : Pierre Basile

Nom : D... (chut ! confidentiel)

Profession : tisserand

Marié à Magdeleine B...

Né à Authon du Perche

Père : Pierre

Mère : Anne C...

Tribunal : 1er conseil de guerre de la 1ère division militaire à Paris.

Cause du jugement : désertion et vol

Durée de la condamnation : 12 ans

Date d'entrée au bagne :20.08.1802

Date de sortie : 23.06.1806

Motif de sortie : évadé des travaux du port.

Signalement : 1m745 visage ovale yeux roux cheveux sourcils barbe bruns nez gros bouche épaisse menton rond retiré front.

ferrement.jpg

Je suppose que sa vie après le bagne dut être particulièrement difficile. Je n'ai d'ailleurs pas retrouvé la date de son décès.

Son petit-fils, Alexandre, se fit également remarquer, mais dans le bon sens si l'on peut dire. 

Né à Pithiviers en 1829, il est employé des Eaux et Forêts. Il participe à la guerre de Crimée où il fut blessé à deux reprises. Là encore, je retrouve sa trace car il reçoit une médaille :

Nom : D...

Prénom : Alexandre Basile 

Grade : sergent

Régiment : 100e Régiment d'Infanterie de ligne

Médaille : Crimée

Barette : Sébastopol

Notes : campagne du 3 mars 1855 au 11 mai 1856.

Je repense alors au voyage que j'ai effectué en Ukraine en 2013. J'avais visité un site exceptionnel où toute la bataille avait été reconstituée en maquette.

Dniep1r 537.JPG

C'est sûr que je n'aurais pas regardé cette exposition avec les mêmes yeux si j'avais connu ce détail. Me connaissant, j'aurais même pu verser quelques larmes d'émotion en songeant à cette épreuve terrible que mon ancêtre avait connue.

Mais il en est revenu ! Et je le retrouve à Tours en 1874, présent au mariage de sa fille Alexandrine. Il meurt en 1896 à son domicile situé rue Saint-Claude. Cette rue n'existe plus aujourd'hui.

Pour en savoir davantage :

La vie au bagne de Rochefort sous le Ier Empire

   

vendredi, 19 janvier 2018

Quand Haïti s'appelait Saint-Domingue

Reprenons les recherches généalogiques. Après ces premières découvertes, je reprends les fiches incomplètes à la recherche de ses ancêtres "fantômes".

Parmi ceux-ci, il y a un nom qui me pose problème depuis très longtemps. Il s'agit d'une Marie Charlotte mariée avec un ancêtre de mon mari, un certain Mathieu Albert Joseph PERKIN dont l'ascendance fut assez difficile à remonter. Sur son acte de décès (1830 à Chinon), on apprend qu'il était né en 1758 à Lille dans le Nord et qu'il était veuf d'une "Marie Charlotte .OUILLY ". L'acte est peu lisible et je n'arrive pas à déchiffrer correctement le nom : s'agit-il de ROUILLY, ou bien de SOUILLY ? 

Bref pendant des années je consulte les registres de mariage aux Archives départementales, mais rien ... J'avais fini par abandonner la trace de Marie Charlotte quand, avant-hier, en consultant les données fournies sur Geneanet sur le patronyme  PERKIN, je trouve une personne qui indique que :

Mathieu Albert Joseph PERKIN fut marié à Marie Charlotte BOUILLY de NIRAY, née le 8 mai 1772 à Saint-Marc, Saint-Domingue. Du coup, j'ai retrouvé trois générations de cette famille :

SaintDomingue.360.jpg

132. Marie Charlotte BOUILLY de NIRAY

° Saint-Marc ( Saint-Domingue) le 8 mai 1772

x Mathieu Albert Joseph PERKIN ( Où et quand ? )

+ ...

264. Jean Armand BOUILLY de NIRAY

° Chinon 27 novembre 1719, + ...

x  le 19 juin 1753 à Saint-Marc Marie Madeleine (Geneviève) VIOLEAU, ° St Marc le 17septembre 1735, fille de Pierre VIOLEAU et de Françoise RAUFORT.

528. Jean Armand BOUILLY de NIRAY, conseiller du Roi, Grenetier au grenier à sel de Chinon (Parilly)

x Marie COURTILLER (patronyme très répandu dans le Chinonais).

Cette implantation en terre lointaine ne m'étonne qu'à moitié car j'en avais déjà entendu parler dans la famille de mon mari. On parlait d'ancêtres qui seraient partis s'installer à Saint-Domingue. Bon, maintenant c'est plus précis.

J'ai trouvé un autre document intéressant répertorié aux Archives Nationales, Inventaire, série F12 concernant le secours aux réfugiés et colons spoliés :

" Marie Magdeleine BOUILLY de NIRAY, veuve MAUFFRAIS, née vers 1790 à l'Artibouste (St-Domingue), décédée à Chinon le 14 décembre 1851."

Elle pourrait avoir un lien de parenté avec les précédents BOUILLY. Pour cela, je consulte les archives en ligne. Quelle bonne invention quand même ! Autrefois, j'aurais dû me rendre aux archives et demander à consulter les registres (avant que tout soit mis sur microfilms afin de préserver les livres des dégradations. Certaines pages manquantes sont souvent le fait de lecteurs qui les arrachaient ).

 Il serait également  intéressant de retrouver le mariage de Jean Armand BOUILLY de NIRAY avec Marie COURTILLER. Mais ça, c'est une autre paire de manches !

Pour en savoir davantage :

La colonie française de Saint-Domingue