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vendredi, 02 janvier 2009

2. Quel temps faisait-il il y a trois cents ans ?

En parcourant les registres paroissiaux, il arrive que l’on trouve parfois des annotations relatant des faits divers ou bien encore des catastrophes naturelles survenues dans une commune, comme par exemple ci-dessous, à Saint-Nicolas-des-Motets : 

stnicolas.jpg

 

Le 7 janvier 1709, le froid a commencé si fort que depuis plusieurs années on en avoit vu un pareil. Le desgel  narriva que le 19 dudit mois qui fut suivy d’une gellée très forte qui gasta les bleds qui « croient » en terre… ce qui causa une très grande « cherté », que le boisseau à mesure de Herbault valloit quatre francs la roüïlle --- et la semence de bled nouveau valloit à ladite mesure cent sols le boisseau et à celle de Montoire sept livres dix sols. Ce même yver a presque tout gelé, tous les noïers, arbres fruitiers et autres dans le bois qui se sont trouvés fendus…»

Sources : Bulletin Touraine généalogique, n°73.

 

Cette petite commune est située au nord du département, près de Château-Renault. Et savez-vous comment s’appellent les habitants ?

Les Montoux Colasiens ! Ils étaient 224 en 1999.

dimanche, 07 décembre 2008

De Jean le Bon à Obama

Je me marre toute seule en tapant cette note car je pense à tous ces gens qui n’arrêtent pas de critiquer les mélanges des races en prétextant que c’est une perte de nos valeurs. Mais nos ancêtres ne nous ont pas attendus pour se mélanger ! L’Amérique serait encore peuplée de ses seuls Indiens si les émigrants n’avaient pas décidé un jour d’aller voir ailleurs ce qui s'y passe.. Et Dieu sait s’il y en a eu des brassages de populations de toutes origines. Blancs, Noirs, Indiens, Asiatiques.

 

obama[1].jpgTiens la dernière en date que j’ai trouvée, c’est l’ascendance française de Barack Obama du côté de sa mère. Voici quelques uns de ses ancêtres :

Tout d’abord  Christian Gutknecht ( qui signifie  bon valet en allemand), fabricant de tabac à Bischwiller, en Alsace. En 1749, il émigre et s’installe à Philadelphie. Son nom  est alors transformé en Goodknight, puis Goodnight ( qui signifie bonne nuit en anglais).

Autre ancêtre : dans l’ouest, Thomas Marin Duval, huguenot nantais né vers 1630 et originaire de Laval, se réfugie en Angleterre pour échapper aux persécutions religieuses, puis il part ensuite pour le Maryland.jeanlebon.jpg

Enfin, si l’on étend un peu les ramifications, on peut s’apercevoir que Jean le Bon est un des ancêtres d’Obama !

Je trouve ça très amusant.

Sources : « La revue française de généalogie », n°179.

jeudi, 23 octobre 2008

Il n'est jamais trop tard

pour faire connaissance ! C'est la réflexion que je me suis faite après le coup de fil de Colette, la cousine de maman, chez qui je suis allée déjeuner fin septembre. Elle vient en effet de contacter une autre cousine, Ginette, afin que nous fassions connaissance. Cette entrevue va avoir lieu chez elle, à Tours, le 6 novembre prochain.

« Ginette est très impatiente de te connaître » m'a t-elle dit au téléphone. Et moi donc !

Quand j'ai annoncé la nouvelle à ma fille, elle m'a demandé qui était cette fameuse Ginette et là, j'ai bien été incapable de lui expliquer. Il a fallu que je redemande de plus amples renseignements à Colette.

Mon grand-père maternel avait deux sœurs ,Marguerite et Suzanne, et un frère, Maurice. Ginette est la fille de Marguerite. Quant à Colette, c'est la fille de Maurice. Vous suivez ? Maman, Colette et Ginette étaient donc trois cousines.

Ginette était sensiblement du même âge que maman. Elle a donc aujourd'hui... 85 ans ! Elle a un fils qui travaille dans une compagnie artistique connue de Tours.

Je dois également avouer que j'appréhende un peu cette entrevue. Elle va me parler bien sûr de ma mère, sujet ô combien douloureux pour moi. Elle va me décrire une femme que je n'ai pas connue, pleine de vie et toujours de bonne humeur. Moi mes souvenirs sont beaucoup plus sinistres, hélas... Je ne vais pas sortir indemne de cette confrontation, je le crains. Mais en même temps, il est important que je découvre comment était ma mère quand elle était jeune. Je sais si peu de choses d'elle. Nos rapports étaient quasi inexistants. Et plus le temps passe, plus j'ai l'impression qu'elle n'a jamais été présente dans ma vie. Je n'ai aucun souvenir précis de moments privilégiés, de parties de fous-rires entre elle et moi, comme ceux que je partage parfois avec ma fille. J'ai beau chercher dans ma mémoire, je ne vois rien... que du vide. Et c'est très douloureux.

Suite à l'appel téléphonique, j'ai farfouillé dans la valise aux souvenirs pour y retrouver une photo de Ginette. Il me semble que c'est elle qui se trouve à côté du garçon blond. Maman est au premier plan. Quant aux autres personnes présentes, je ne les connais pas...

maman.jpg

Départ à la pêche, sur le pont de Cormery, durant la guerre.

mardi, 07 octobre 2008

En passant par la Lorraine

tinou2.jpgavec mes sabots,

En passant par la Lorraine avec mes sabots, 

Rencontrai  trois capitaines, avec mes sabots dondaine

Oh, oh, oh ! avec mes sabots."

Oui, c'est bien moi et contrairement à ce que vous pouvez croire, je ne suis pas partie chercher des champignons, mais des ancêtres. Hier, la cueillette fut excellente car je me suis retrouvée plongée virtuellement dans le département de la Meuse, et plus précisément à... Vaucouleurs ! D'ici que je me trouve un lien de parenté avec Jeanne d'Arc, il n'y a qu'un pas. Non, je plaisante.

Faute d'avoir rencontré les capitaines, j'ai pu, par contre , enregistrer de nouvelles familles, à savoir :

les MAGNIER, LAMY, PIGOT, COLLIN à Vaucouleurs. 

A Velle-sur-Moselle, j'ai déniché les GERARD, LHUILLIER, GOTTEFROY, LOYAL, BERNARDEL.fain.jpg

Enfin, le bouquet final, la branche directe de mon mari, qui est originaire de Fains-les-Sources devenu Fains-Véel, dans la banlieue de Bar-le-Duc. Je ne pense pas pouvoir remonter plus haut. Il s'agit d'un certain François LIGIER qui se maria le 12 juillet 1633 avec Anne MOREL. Ils eurent un fils, Jacques, qui était subsitut. Les descendants émigrèrent vers Paris, puis en Touraine à partir du début du XIXème siècle.

Je vais maintenant tâcher d'établir la descendance de François en me servant de GénéaNet. Quelle invention superbe ! Depuis que j'ai compris le fonctionnement, j'y passe un temps fou.levroux.jpg

Ce matin par exemple, je suis allée me balader dans le Berry et bien m'en a pris car, là, je suis tombée sur une véritable mine d'or ! J'ai trouvé au moins une trentaine de nouvelles familles, essentiellement à Brion, Levroux, Villegongis, Vatan et Liniez. Tous ces villages se situent au nord de Chateauroux. Quelques noms, bien de chez nous, comme :

Thomasse CHIPPAULT, Eutrope RENAUDAT. Eutrope ! C'est la première fois que je découvre ce prénom. J'avais déjà Eusice (Eusice BIGOT), aubergiste à Selles-sur-Cher au milieu du XVIIIe siècle.

Ah, la Comtoise vient de sonner les douze coups !

Déjà midi et je suis toujours en pyjama. Je vais jeter un œil du côté du réfrigérateur...

dimanche, 05 octobre 2008

Qu'ils étaient donc courageux

nos ancêtres !

C'est la réflexion que je me suis faite après avoir terminé l'étude d'une famille originaire des monts du Forez, dans le département de la Loire.

scieurs.jpgLe nom de cette famille -MASSACRIER- est très répandu dans cette région, en particulier dans les villages de Chalmazel, Sauvain et Saint-Just-en-Bas. L'origine du nom peut venir du nom du hameau "Massacrier" si le toponyme est antérieur. Sinon cela pourrait désigner un boucher. En effet "massacre" avait le sens de boucherie au Moyen Age et le métier de boucher était désigné par les mots maceclier ou macecrier.

Après des recherches laborieuses sur plus de vingt ans, j'ai réussi à relier la branche chinonaise -dont est issu mon mari - avec celle de Chalmazel. Je ne pourrai pas remonter plus haut.

Donc le premier ancêtre de cette famille dont le nom figure sur les registres paroissiaux est Claude l'âiné, dit Jacquon, MASSACRIER. 

C'était un paysan qui vivait probablement très chichement et l'hiver, alors que sa femme et ses enfants restaient à la maison, il s'expatriait dans d'autres régions pour y pratiquer le métier de sabotier. D'autres paysans de la même région étaient scieurs de long. Beaucoup de ces hommes allaient en Poitou et en Touraine.

Je sais peu de choses sur lui, si ce n'est qu'il est décédé avant 1689 et qu'il avait épousé Péronne FERRAND. Le couple eut, au moins, deux enfants, Pierre et Antoine.  Les descendants d'Antoine restèrent à Chalmazel, tandis que l'on retrouve ceux de Pierre à Chinon à partir du milieu du XVIIIe siècle.

L'orthographe du nom varie au fil des pages dans les registres. On trouve MASSACRIER, MASSACRIE, MASSACRE, pour finir par MASSACRY.

Il semblerait que le nom s'est éteint en Touraine. Les trois derniers à porter ce nom furent les enfants d'Antoine Achille MASSACRY qui s'était marié à Chinon en 1852 avec Scholastique FRESLON. Malheureusement je ne connais pas leur postérité !MASSACRIER.JPG

Dans notre famille, la dernière MASSACRY est Eugénie, qui est décédée en 1895 et enterrée au cimetière de Ligré.