Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 17 janvier 2021

Il était une bergère -1-

La vie peut révéler parfois des surprises insoupçonnées. L'histoire qui suit fut bien réelle  et se déroula à Orchaise, près de Blois dans le Loir-et-Cher.. 

1340001131-Orchaise-Loir-et-Cher.jpg

Vivait là une famille de paysans. Le père, Jean Auger, était fagoteur.  Il avait eu quatre enfants, deux garçons tout d'abord, puis des jumeaux, Magdelaine et Louis, dit LouisonEn consultant les registres paroissiaux de la commune, j'ai retrouvé son acte de naissance : le 27 avril 1774. La mère, Madeleine Mandard, ne se remit pas de l'accouchement et mourut peu de temps après. Dix ans plus tard, ce fut au tour du père de disparaître, laissant 4 orphelins. Nous sommes alors en 1784.

Les deux plus grands se casèrent comme journaliers. Quant aux jumeaux, ils furent recueillis -de mauvais grâce d'ailleurs - par un lointain cousin, fermier dans la région.

Deux bouches de plus à nourrir quand on a déjà du mal à subvenir aux besoins de sa propre famille, ce n'est bien sûr pas réjouissant. Aussi les deux enfants  ne furent pas accueillis les bras ouverts. Ils furent d'ailleurs assez vite séparés car le cousin envoya Magdelaine travailler chez un gros fermier de la Chaussée-Saint-Victor.

Elle passait ses journées à garder les moutons dans un champ en bordure de la route qui va de Blois à Orléans. Elle s'occupait aussi à rapiécer les vêtements.

bergere.jpg

Par un bel après-midi d'octobre 1788 - la petite avait maintenant quatorze ans et était toute mignonnette - elle entendit un bruit de chevaux galopant à vive allure et des coups de fouet  : curieuse, elle se précipita vers la barrière qui séparait le pré de la route et aperçut alors une voiture de poste, encadrée par quatre cavaliers vêtus de sombre, qui filait en direction de Blois.

On dit souvent que la curiosité est un bien vilain défaut. Cette curiosité-là allait changer tout le reste de sa vie !

La voiture s'arrêta soudain au niveau de la petite et une tête d'aristocrate en perruque poudrée  apparut à la fenêtre du véhicule. Il lança bientôt un ordre aux quatre cavaliers qui mirent pied à terre et se précipitèrent sur la pauvrette. Avant qu'elle puisse réagir, elle se retrouva sur les coussins de la voiture qui repartit aussitôt dans un nuage de poussière !

À la tombée du jour, le fermier fut bien surpris de voir revenir son troupeau de moutons sans leur bergère ! Furieux, il pensa alors à une fugue et se précipita chez le cousin ; non, il n'avait pas vu Magdelaine.

Le lendemain la nouvelle se propagea dans tout le village. Plusieurs faucheurs affirmèrent avoir vu une voiture de poste roulant à vive allure, s'arrêter au niveau de la barrière, puis en repartir quelques minutes plus tard. Plus de doute : Magdelaine avait été enlevée !

Le fermier et le cousin décidèrent alors de porter plainte devant le procureur du roi.

À suivre

 

 

06:37 Publié dans Enigmes | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 janvier 2021

Lecture décoiffante

Il y avait longtemps, trop longtemps même, que je n'avais éprouvé un tel plaisir à lire un roman. Dès le début, on entre dans le vif du sujet, à savoir la vie d'une vieille dame de 102 ans surnommée Mamie Luger. Et on va de surprise en surprise ! C'est tout simplement captivant, très drôle, et on en redemande à la fin. En cette période si morose, que ça fait du bien de rire !

benoit-philippon-841668-330-540.jpg

L'auteur s'appelle Benoît Philippon. Mamie Luger est son deuxième roman, après "Cabossé" sorti en 2016. Enfin, en 2020 est paru "Joueuse".

Mais revenons à notre mamie, prénommée Berthe. L'histoire débute ainsi :

" 6h08

Blam ! Blam !

Berthe recharge. Ses membres tremblent. Beaucoup d'émotions pour une vieille de cent deux ans. Elle pense à sa camomille qui prend la poussière sur l'étagère de sa cuisine et se dit qu'elle s'en ferait bien une tasse. Les sirènes qui résonnent au loin ne sonnent peut-être pas encore le glas, mais reculent inéluctablement la perspective du réconfort d'un bon pisse-mémère.

mamie luger.jpg

De Gore gît à quelques pas de la niche de son chien. Du sang autour de lui. Il a un trou dans le dos, un autre dans le cul, en plus de l'officiel. Merde, elle y a peut-être été un peu fort. Berthe ne l'a jamais aimé, de Gore. Le digne descendant de sa raclure de père. Elle ne pensait pas pour autant qu'il finirait au bout de son canon. Même si l'idée l'a souvent titillée." 

 

 

05:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, philippon, mamie luger

samedi, 02 janvier 2021

Bonne année 2021 !

coronavirus2.JPG