287. Une semaine en forêt, épilogue

Samedi 10 juillet
Bonjour
Ce matin  nous nous sommes tous levés aux aurores. À 8 heures tout le monde est à pied d'œuvre,
C'est la dernière journée et il y a encore du  travail. Ür, Teg et Redg sont encore à la tronçonneuse.
Julien, Pat et Djé sont à la ponceuse avec un masque et des lunettes  pour ne pas avaler trop de poussière.

En fin de journée Ür sort son 2 ème personnage (David) tandis que Teg sort son échelle en chewing- gum.

Redg peaufine quelques détails sur les mains de son méga bonhomme. Julien ajuste son arc, installe la corde et la flèche de son archer.

Pat sort les gouges et travaille les yeux de sa femme.
Djé ressort parfois la tronçonneuse pour minimiser son ponçage.
En fin d'après midi Andréas et Steph viennent faire du son au milieu des tronçonneuses et des ponceuses avec leur synthé et leur guitare électrique.

On sort les projecteurs pour se faire le nocturne final pendant que des amis creusent dans les chutes de bois des trous dans lesquels ils vont couler de la cire d'abeille avec un morceau de jean comme mèche, l'éclairage nocturne est prêt.
20h30, les machines s'arrêtent, la semaine est finie et tous nous goutons à ce calme avec la satisfaction du résultat.

Nous dînons au milieu du bois et des sculptures mises en lumière. Ce fut une superbe semaine

Voici les photos des 2 arbres que nous avons travaillés. Je n'ai hélas pas retrouvé la photo du séquoia debout.

Lors de l'abattage avec Djé on a coupé 11 billons et on n’a utilisé que les 6 tronçons du bas pour les sculptures de: Redg, Djé, Pat, Julien, Yohan et Nico.
Dans le cèdre, seules  les 2 parties du bas ont été utilisées, entre les traits rouges.
Il nous reste donc du bois pour le prochain sympasium.

Quand ? La date n’est pas encore fixée, mais ce sera probablement chez Djé.
Les sculptures de Redg, Ür, Teg et Djé sont visibles à la Roberderie car elles sont trop grosses pour entrer dans un petit camion.
Au revoir à tous !

Le collectif sympasium
Et je rajouterai bravo pour le résultat ! Quant à moi, je me suis contentée de faire un montage des photos que Thierry m'a envoyées et qui reprend ces 7 journées :

284. Une semaine en forêt, septième jour

vendredi 9 juillet

Bonjour
Ce matin nous sommes un de moins, Côme est parti hier soir en laissant sa sculpture qu'il installera plus tard à la sortie de sa source. Il ne reste donc plus que Pat ,Djé, Julien, Teg et Ür.

Les formes se précisent, le public plus nombreux ne nous demande plus ce que nous sculptons.
Une machine de plus a rendu l'âme, elle avait 22 ans.

La chaleur est présente même dans le sous bois , les bouteilles d'eau se vident à grandes goulées.
Les corps accumulent la fatigue des jours passés mais le rythme est toujours là.

Les lits de copeaux s'épaississent encore,  le cèdre exhale son odeur si particulière et le séquoia, une fois poncé, prend sa couleur rose qui tranche avec le vert des alentours.

La journée se décline au fil des différentes luminosités qui mettent en scène tour à tour chacune des sculptures,  sauf celle de Redg qui reste dans l'ombre.

Le soir la lumière est la plus douce et met en valeur le travail de cette journée.

À demain

281. Une semaine en forêt, sixième jour

Jeudi 8 juillet

Un joli papillon dont nul ne connait le nom, nous souhaite le bonjour
Il ressemble vraiment à un copeau...Il fait déjà chaud, la journée va être torride.
Dans la forêt c'est plus doux

Les sculptures nous attendent au milieu de leurs disques de sciure qui s'épaississent au quotidien,
disques clairs sur le sol sombre,
Les œuvres sont éclairées par en bas.

Les hommes s'agitent, grimpent sur leurs escabeaux, tronçonnent, descendent, prennent du recul,
reviennent, se juchent à nouveaux pour couper une galette , qui vole à quelques mètres, ou trancher un fin croissant de bois pour parfaire la courbe ou encore pour gratter du nez du guide un coin quasi inaccessible.

L'escabeau est déplacé de peu et  les gestes s'enchainent à nouveau.
La sueur perle, la soif est encore plus là avec les gaz d'échappement des machines.

Une petite pause pour jeter un coup d'œil au travail des copains et puis vroum, vroum, vroum,  jusqu'au dernier plein de la journée et de nouveau le silence.

À demain

276. Une semaine en forêt, cinquième jour

Mercredi 7 juillet

Bonjour
Déjà mercredi, nous sommes un peu déconnectés, pas d'infos, ni d' internet, c'est bon.
Un bref passage en cuisine pour préparer la salade du midi
Le chargement du camion, au sol tapissé de machines et c'est parti pour une nouvelle journée tronçonnique.

En arrivant dans le bois chacun fait le tour de sa sculpture pour élaborer sa stratégie du jour
vraoum,vraoum.

Nico sort une herminette pour continuer à creuser son canoé et Yohan ses ponceuses.
Parfois l'un de nous se prête à une pose pour que l'autre affine ses formes ou alors ça discute, échange, tergiverse...

Deux  machines rendent l'âme.
En fin de journée, quand il fait moins chaud, arrivent des badauds, certains passent tous les jours.

Puis c’est bientôt l'heure de charger la remorque, les Lotois nous quittent ce soir.
Il faut 4 personnes pour soulever le bateau en séquoia et pour glisser le champignon , la technique utilisée est ancestrale.
C'est le départ, il ne subsiste que deux cercles de copeaux qui témoignent de la présence de ces trois jours de sculpture.
Malgré cela la forêt ne sait être silencieuse que 2 heures plus tard, tous nous voulons profiter de cette journée intensément. C'est fait …

À  demain

274. Une semaine en forêt, quatrième jour

Mardi 6 juillet

Bonjour

Le mélange se prépare, les pleins se font
Les tronçonneuses vrombissent, la forêt change de mélodie,

Les esquisses s'ébauchent sous les charges des gouges affûtées
Le cèdre est plus coriace que le sequoia

La moto fait les navettes entre la maison et le chantier
La pause déjeuner est la bienvenue, aucune machine ..........

Le soleil perce les frondaisons, il diffuse une clarté éparse
Les anti-bruits resurgissent, les moteurs montent en régime
Les guides tranchent, arrondissent, hachurent.....

Les brèves haltes sont là pour étancher la soif des hommes et des cylindrées goulues
19 heures !  Les premiers rangent leur outils.
La journée a été fructueuse.

À  demain