Sœur Anne, n'entends-tu pas le téléphone sonner ?

Hélas non, Tinou, à part le fond musical de ton ordinateur qui débite des airs de Dave Brubeck, aucune sonnerie n'a retenti de la journée !

Bon, tant pis, ce sera peut-être pour demain dans le meilleur des cas ! Et pourtant ce matin dès 8h j'étais déjà en ligne, histoire que l'on ne m'oublie pas. Je me demande bien à quoi ça peut servir ces standards qui ne vous mettent jamais en contact direct avec votre interlocuteur. C'est une façon hypocrite de se défiler en somme. La fille au bout du fil me dit qu'elle prévient la société de mon appel et qu'ils vont me rappeler. Tu parles Charles ! Rien de rien... Au bout du troisième coup de fil, en début d'après-midi, j'en ai eu marre et j'ai laissé tomber. Inutile de vous préciser - je pense -que je suis d'une humeur de chien.

Dans le coup, je me suis vengée sur mon tableau. Il est fini et restera en l'état.

J'ai commencé une autre série de petites Vietnamiennes. Je traverse en ce moment une période négative où je doute beaucoup de moi. Avant même de finir quelque chose, je me dis que ce sera moche... Alors le résultat me déçoit forcément. 

J'ai même poussé le bouchon jusqu'à téléphoner pour annuler mon inscription au cours de peinture ! Le groupe dont je faisais partie est plutôt axé sur l'abstrait. Je me suis sentie en parfait décalage et ça m'a foutu un coup de cafard pas possible.

A partir de cette semaine, je vais changer de groupe. On verra si j'arrive à retrouver confiance en moi.

Depuis que j'ai récupéré mon ordinateur, je fais le tri dans les fichiers de photos. Grâce à Gégé, j'ai une version plus récente de Paint Shop et je découvre plein de nouvelles fonctionnalités. J'en ai profité pour créer un nouveau blog, sous un nom secret. Je suis surprise de voir qu'il y a des lecteurs dès le début.

Bon, sœur Anne, tu peux quitter ton poste, il n'y aura plus d'appel ce soir...