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dimanche, 21 septembre 2008

Ceux qui ne peuvent se souvenir

du passé sont condamnés à le revivre". Cette citation de Georges Santayana est une des citations inscrites au sol du Centre de la mémoire dédié aux martyrs d'Oradour-sur-Glane, massacre de 642 habitants le 10 juin 1944 par le régiment  "der Führer"  qui faisait partie de la division  SS "das Reich".or4.jpg

Si je vous parle aujourd'hui de ce lieu, c'est que j'y suis allée hier, en compagnie de Julie et d'Olivier. Oradour-sur-Glane est un village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Limoges, dans la Haute-Vienne.

A la suite de cette tuerie, les autorités décidèrent de laisser le village en l'état afin que les générations suivantes puissent se rendre compte de l'horreur de ce massacre.

Soixante ans après les faits, l'endroit est toujours empreint d'une atmosphère étrange, pesante, difficilement soutenable pour les personnes sensibles.

Avant de parcourir les rues désertes, mais emplies de fantômes -ô combien présents- nous avions visité le musée historique, rappelant le déroulement de la journée du 10 juin 1944 à Oradour ainsi que les évènements mondiaux. Un film, réalisé avec des photos de l'époque, explique en détail le déroulement de cette journée. Tout avait été bien planifié. Dans un premier temps, les soldats SS encerclèrent le village, empêchant toute fuite. Puis ils rassemblèrent la population sur la place principale. Les hommes furent séparés des femmes et des enfants. Ils furent répartis en plusieurs  groupes puis emmenés dans des maisons où là ils furent fusillés.

Les femmes et les enfants furent regroupés dans l'église du village. Après avoir fermé les portes, les SS lancèrent des grenades asphyxiantes puis mirent le feu à différents endroits de l'église. Ils revinrent le lendemain pour parachever leur travail : calciner tous les corps, rendant impossible toute identification, puis faire exploser le toit de l'église afin qu"ils recouvrent les cadavres qui se trouvaient à l'intérieur.

Ce 10 juin 1944, 642 personnes périrent. Ils n'avaient commis aucun crime, leur seul malheur fut de se trouver sur le chemin des bourreaux. Cela aurait pu se passer n'importe où ailleurs, mais ce fut à Oradour...  

Quelques photos prises dans les rues du village d'Oradour. 

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