vendredi, 05 décembre 2008
En partance (2)
Le soir les bars à tapas étaient assiégés par une faune très hétéroclite, mélange de touristes en mal d’exotisme et de sensations fortes, de marins venus de tous les horizons. On y parlait espagnol, anglais, allemand,russe… Tard dans la nuit des bagarres animaient les ruelles sombres et sales du Barri Xino. Marc commençait à se décourager. Cela faisait déjà plus d’une semaine qu’il était dans cette pension minable et ses maigres économies ne lui permettaient pas d’y séjourner éternellement. Il lui fallait à tout prix trouver un embarquement ou alors un emploi sur le port. Il partit donc très tôt ce matin là en direction des quais.
Déjà les grues étaient en action, déchargeant les containers des navires ou bien les chargeant au maximum. Les chariots faisaient la navette entre les entrepôts et les quais. Soudain il entendit la sirène d’une voiture de police. Celle-ci passa à toute vitesse pour s’arrêter un peu plus loin sur le quai, le long d’un navire.
Une ambulance suivait, sirène hurlante. Marc pressa le pas pour voir ce qui se passait. La passerelle avait été mise en place et on descendait un homme sur une civière, tandis que les hommes de la Guardia montaient à bord. Du pont inférieur, quelques marins regardaient la scène, impassibles. Sur le quai, les dockers s’étaient également approchés de l’ambulance. Sur la civière, l’homme poussait des beuglements. L’ambulance partit immédiatement et disparut dans un nuage de poussière. Le bruit de la sirène se perdit peu à peu dans le brouhaha de la ville. Quelques marins étaient descendus du navire et discutaient avec les dockers. Sans doute devaient-ils relater l’événement et Marc s’approcha pour en savoir davantage.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Oh, une bagarre à bord qui a mal tourné, répondit un des marins en se retournant vers Marc. C’est le cuistot qui s’est engueulé avec un des Indiens et ce dernier lui a fichu un coup de couteau dans le bide. Dans le coup, on se retrouve sans cuistot…» Sans cuistot ! Un déclic s’opéra aussitôt dans le cerveau de Marc. Voilà peut-être l’occasion rêvée de pouvoir embarquer ? Après le collège, il avait passé un BEP de cuisine et si le milieu familial l'avait un peu plus soutenu, il aurait aimé faire une école hôtelière.
A suivre... (peut-être)
PS : je n'ai pas encore décidé de la suite à donner !
05:41 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
On l'attend...
Écrit par : CCRIDER | vendredi, 05 décembre 2008
Oui, je sais ! C'est ce que tu m'avais déjà dit la dernière fois sur l'autre blog. Je vais donc devoir m'y mettre pour de bon. Le problème, c'est que je suis en manque total d'imagination en ce moment. Je vais te boucler ça en un rien de temps, tu vas voir... Bon dimanche CCRIDER !
Écrit par : tinou | samedi, 06 décembre 2008
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