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jeudi, 21 janvier 2010

24. Un train peut en cacher un autre


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Aussi loin que mes souvenirs remontent, j’ai toujours été fascinée par les trains. Ce n’est pas le côté technique qui m’attire, mais plutôt ce moyen de pouvoir voyager, quitter l’endroit où l’on habite pour partir à l’aventure.

Petite fille, j’allais très souvent voir passer les grosses locomotives à vapeur qui crachaient du feu. La force qui se dégageait de ces monstres rugissants me faisait peur et, en même temps, m’attirait. Tout près de chez moi passaient les lignes de Nantes et du Mans. À un endroit les deux lignes bifurquaient et des jardins ouvriers avaient vu le jour entre les deux voies. C’est sur ce petit chemin que je me rendais, je grimpais le talus et j’attendais… Soudain, j’entendais au loin un bruit de ferraille, le bruit se rapprochait et je voyais alors surgir  la bête fumante et noire ! J’en ai encore des frissons. Je recevais en pleine figure un nuage de fumée, j’avais le temps d’apercevoir l’homme qui enfournait le charbon dans la chaudière. Bref, des moments qui marquent quand on est enfant.

Durant mes jeunes années, j’eus rarement l’occasion de prendre le train. Une ou deux fois pour aller à Paris avec mes parents, mais je n’en garde aucun souvenir, j’étais trop petite. Il fallut donc attendre 1966 pour que j’effectue un véritable trajet. C’était durant les vacances de Pâques et mes parents m’avaient inscrite à un séjour linguistique à Reutlingen, près de Stuttgart en Allemagne. Ma grand-mère m’avait accompagnée jusqu’à Paris afin de s’assurer que je sois dans le bon train. Ce train allait jusqu’à Vienne, en Autriche, et j’aurais bien continué le voyage !

En été 1969, deuxième voyage en train avec mon amie Francine. Nous sommes allées en train jusqu’à Berlin, puis de là, nous avons pris un tortillard qui nous a conduites jusqu’aux rives de la mer Baltique, à Greifswald. Le train, quant à lui, poursuivait son trajet en direction de Varsovie, puis de Moscou.

L’année suivante je suis allée en Grèce durant trois semaines. Là encore, j’ai pris le train, gare de Lyon. Là encore, ma grand-mère m’avait accompagnée jusqu’à Paris. Je dois dire que ce voyage n’enchantait pas du tout mes parents mais, j’étais majeure et je ne partais pas à l’aventure tout de même. Et puis la Grèce, même si à l’époque était à la botte des colonels, ce n’était pas non plus le bout du monde.

Ce fut un périple extraordinaire : le train traversait l’Italie dans toute sa longueur. À Brindisi, j’ai ensuite embarqué à bord d’un bateau qui a fait escale à Corinthe. Une merveilleuse traversée sur une mer Adriatique d’un bleu intense.

Et puis, la vie a repris ses droits. La voiture a remplacé le train… Les années ont passé. Ce n’est qu’en 1992 que j’ai repris le chemin d’une gare. Oh, rien de bien folichon, une petite gare de campagne sans même de guichet. Mais bon, c’était tout de même une gare. C’est ainsi que tous les matins je prenais le train –enfin disons la Micheline- pour un trajet d’à peine vingt minutes. Mais c’était suffisant pour que je recommence à rêver : je regardais la campagne défiler. Lorsque l’Indre était en crue, il se formait alors des zones de marécages et aussitôt je m’imaginais dans les bayoux. Quand je voyais quelques bouleaux, aussitôt je me disais que j’étais en train de traverser la Russie. Quelquefois en hiver, il y avait de la neige et alors j’étais totalement enthousiasmée. J’aurais voulu que le trajet dure plus longtemps… Je m’imaginais alors dans le Transsibérien. Et voilà que le rêve va prochainement se transformer en réalité.  J’ai encore du mal à y croire. J’ai versé des arrhes. Il reste à régler le problème des trois visas. L’agence doit en théorie s’en charger.

J’ai reçu le descriptif du voyage. J’ai aussi acheté quelques livres pour me documenter avant le départ. Je vous en parle dans une prochaine note.

08:46 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Lorsque j'étais enfant, nous allions à vélo voir passer les trains du haut d'un vieux pont et nous leur faisions des coucous, c'était à celui qui réussirait à avoir une réponse klaxonnante.

Pour moi qui ai rarement pris le train, je l'ai majoritairement pris pour aller rejoindre des amoureux ♥♥ sur Paris, toujours le coeur battant la chamade et le sourire aux lèvres.
Il est donc associé à de douces pensées.

Ceci dit, lorsque je vais dans une gare, je rêverais de sauter dans un train, pour partir aussi loin que possible.

Merci pour cette petite tranche de ta vie, ma Tinou et bisous (je file chez la doctoresse de l'âme) ;-)

Écrit par : Christine3769 | jeudi, 21 janvier 2010

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