mercredi, 22 septembre 2010
364. Dans le ciel de Paris
Paris, 17 février 1579 :
« Il estait de merveilleuse grandeur ayant […] environ dix brasses de longueur […] avec quelques pieds et une grosse teste, ou deux, car lorsqu'il se retournait, ce qui estoit souvent, il paraissoit avoir deux testes, ayant une queue fort longue laquelle ondoyoit au vent […] les ailes ayant fort grandes et membraneuses […] Mon opinion n'est autre, sinon que sa peau est partie de la boutique d'un marchend de soye (qui est un léger taffetas) et puis, par quelque bon rieur, artificiellement accommodée en forme de dragon (chose toutefois qui ne se devroit tollérer) et porté au haut de quelque tour, puis envoyé au vent estant tousjours tenu d'un petit cordeau […] par l'artisan ou maistre de telle sottise, est faite pour aguerrir un simple peuple qui ne faut à dire que c'est un dragon comme je l'ai ouy de plusieurs : et perce, j'ai voulu escrire ce petit discours pour les en oster d'avoir. »
Cette description est dûe à François de Belleforest. J'imagine que chacun aura compris qu'il s'agit là d'un cerf-volant. Pourquoi parler des cerfs-volants ?
05:34 Publié dans Evènementiels, Les insolites | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cerfs-volants, festival, gloriette
Commentaires
Joli vieux françois !
Écrit par : Christine | jeudi, 23 septembre 2010
Les commentaires sont fermés.