61. Toute la musique que j'aime -7-

Avant  toute chose,  mettez la musique, sinon cette note n'a aucun intérêt :

 

Il pleut sur New York en ce soir gris de novembre, une pluie fine mais glaciale qui vient me fouetter le visage. J’erre dans les rues sans but particulier si ce n’est de rejoindre mon hôtel. Au sol, les néons se reflètent dans les flaques et une odeur mêlée de poussière et de gaz d’échappement vient me picoter le nez.

New York sous la pluie, les gens se pressent de rentrer chez eux. Peu à peu les magasins se vident. J’évite de marcher trop près de la route car les voitures viennent éclabousser le trottoir.

Et tout en marchant, je me demande pourquoi je suis venue dans cette ville, à la recherche de quoi … de qui … Soudain j’aperçois sa voiture. Mais non, ce n’est pas lui et après tout quelle importance. Je suis bientôt oppressée par tous ces immeubles qui  dressent leur pointe vers le ciel sombre comme pour mieux percer les nuages. New York sous la pluie et moi qui traîne mon chagrin comme un fardeau permanent. Les gens passent indifférents, je les remarque à peine.

Envie de partir. C’est sûr, demain je rentre en France.

 

Oui, bien sûr, je fantasme. Je ne suis jamais allée à New York.

 

 

J’ai découvert la musique de Miles Davis en regardant le film de Louis Malle, « Ascenseur pour l’échafaud », avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet. Ce fut pour moi une véritable révélation et, aujourd’hui encore, ce morceau très particulier me produit une sensation étrange.

Le trompettiste est mort en 1991 à Santa Monica. Il est enterré au cimetière de Woodlawn à New York. 

Retrouvons-le sur scène en 1964 :