jeudi, 12 septembre 2013
161. Adieu Rameau !
Aujourd'hui j’attends les déménageurs à la maison. Ils doivent venir récupérer le piano droit de Peggy –un piano français de marque Rameau- pour le transporter dans sa nouvelle maison où elle emménage demain.
Rameau va donc me quitter après trente cinq ans de vie commune. L’histoire débute un jour d’été de 1978. Ce jour là, je pars en expédition à Tours acheter un piano pour Peggy qui a commencé à prendre des leçons. C’est un achat conséquent qui demande quand même mûre réflexion :
— Ne devrait-on pas attendre de voir si elle aime vraiment ça ? On pourrait peut-être en louer un, ou encore en acheter un d’occasion ? suggère alors mon mari.
Mais je tiens tête, prétextant que l’on pourra toujours le revendre plus tard si elle ne persévère pas.
C’est donc chez Leveillault que j’acquiers un piano de marque Rameau à la musicalité inégalée par les pianos japonais ou chinois.
Et le piano trône fièrement dans le salon de l’époque. Entre temps, j’ai trouvé un nouveau professeur de piano pour Peggy. Les années passent …
En 1982 Peggy est reçue au concours de piano du Conservatoire de Tours où elle entre en 6ème l'année suivante.
À cette même date, nous déménageons dans un appartement plus grand et le piano se retrouve alors dans sa chambre. Les voisins n’ont jamais eu à se plaindre car on ne l’entendait guère jouer ! Mais cela n’avait pas d’importance réelle ; l’essentiel, selon moi, était qu’elle acquiert une bonne base lui permettant ensuite de donner libre cours à son plaisir. Il ne fallait surtout pas que cela devienne une contrainte.
En 1987, elle quitte le Conservatoire pour entrer en seconde au lycée Descartes. C’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à jouer ce qu’elle aimait.
Elle quitte la maison en 1996, aidée dans le déménagement par des copains. Le piano trop lourd reste donc dans sa chambre. Son grand-père lui offre alors un piano japonais.
Il y a deux ou trois ans, elle s’est fait plaisir en achetant un synthétiseur avec lequel elle compose, enregistre, rajoute plein d’instruments au morceau joué.
Un exemple de création :
Elle donne toujours des leçons de piano dans une M.J.C. Alors, avec le recul du temps, je ne regrette vraiment pas cet achat quand je l'entends jouer aujourd'hui : c'est un pur bonheur !
— Allez Rameau, bon voyage! Après un bon accordage, tu as encore de beaux jours devant toi.
Sur mon ordinateur, je viens de retrouver une chanson d’un groupe de musiciens accompagnés au piano par Peggy. C’est le morceau mis en lien en haut de la note.
03:51 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
LEVEILLEAU !!!
Que de souvenirs !!!une "institution de Tours" où toutes partitions étaient trouvables, vieille "école" de commerçants tel aussi dans la Tranchée le magasin de quicaillerie AUCLAIR(vétus tous 2 de blouses grises) et capables de trouver tous types de clous, serrures, pointes ou autres , vente à l'unité si nécessaire, et d'inscrire en "rondes" sur le grand livre journal les ventes effectuées,,,,,
Des commerçants à l'écoute et à la disposition et conseils aux clients !! combiens aujourd'hui sont capables de tels services ???
Écrit par : DATHEE | jeudi, 12 septembre 2013
@ DATHEE : je me souviens que c'était le vieux père Leveillault qui était venu à la maison pour accorder le piano. Il avait bien connu le compositeur Francis Poulenc, qui, en 1927, avait acheté une propriété à Noizay.
Écrit par : tinou | jeudi, 12 septembre 2013
Le piano de ma soeur venait de chez Belleguic Musique (rue d'entraigues ?). Elle l'a vendu l'année dernière et ses deux filles jouent du piano également. Comme quoi lorsqu'on apprend la musique jeune, ce n'est jamais perdu et même parfois en forçant un peu sur les gammes, on ne regrette jamais d'avoir appris à jouer d'un instrument.
Écrit par : catherine | vendredi, 20 septembre 2013
@ Catherine : oui, rue d'Entraigues. Mais je ne sais pas si le magasin existe encore.
Écrit par : tinou | samedi, 21 septembre 2013
Les commentaires sont fermés.