jeudi, 07 novembre 2013
191. Les prochains invités -4-
Revenons un instant au Vietnam pour ces quelques portraits de marchandes pris en 2007 :
Et maintenant en route vers l'Afrique, plus précisément au Cameroun. Après trois heures de route sur une piste défoncée, nous stoppons les trois véhicules près d'une maison où attendent quelques hommes. Ce sont les porteurs qui vont prendre en charge nos valises et toute l'intendance ( tentes, matériel de cuisine, la bouffe, etc).
Nous retournons sur la piste rouge et là, sortant des broussailles, surgit un homme qui nous attendait : c'est un Pygmée qui va nous conduire jusqu'à son village. Village n'est pas le mot qui correspond exactement, disons plutôt le campement car le groupe de Pygmées ne dépasse pas la cinquantaine de personnes.
Et c'est parti pour trois heures de marche dans la forêt équatoriale. Bertrand et Daniel ouvrent la marche et nous suivons relativement bien. De temps à autre ils se servent de leur coupe-coupe pour faciliter le passage. À mi-chemin nous sommes doublés par les porteurs qui avancent à une rapidité époustouflante.
Il fait une chaleur moite et nous sommes dans la pénombre, entourés d'arbres gigantesques qui laissent à peine la lumière du soleil éclairer le sol ... Ma pire crainte est de me trouver nez à nez avec un serpent, aussi je scrute le sol avec attention.
Au bout de trois heures nous apercevons au loin une clairière d'où monte de la fumée. Dernier effort à fournir : traverser le petit ruisseau sur un tronc d'arbre et nous voici arrivés !
Nous sommes restés trois jours avec les Pygmées ; Nous les avons suivis à la chasse, nous les avons regardés fabriquer et poser des pièges et enfin nous avons dansé avec eux, le soir, autour d'un feu.
Nous avons ainsi vécu trois jours coupés du reste du monde. Nous étions six en tout à avoir partagé ces instants inoubliables.
Les photos étaient très sombres, aussi il a fallu que je les éclaircisse énormément.
Puis ce fut le retour à la prétendue "civilisation". Chacun s'est alors précipité sur son portable pour donner des nouvelles à la famille :
— Allo, Peggy ? Oui, je suis toujours en vie ... Ah si tu savais, si tu savais !
Suite demain.
05:03 Publié dans Photographie | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Oh tu peux toujours scruter le sol, les serpents attendent leurs proies dans les branches des arbres,notamment le terrible mamba noir. Ainsi, lorsque le touriste passe à sa portée, il lui enfonce ses crocs dans la gorge, libérant une quantité invraisemblable de poison, juste comme ça, pour le plaisir, tellement il est méchant le mamba noir. La victime trépasse bien evidemment dans des souffrances inimaginables.
Écrit par : manutara | jeudi, 07 novembre 2013
@ manutara : quelle agréable perspective de fin de vie ! Et en Ethiopie, tu peux me dire ce que je risque de trouver afin de m'y préparer ? Des scorpions je suppose ...
Écrit par : tinou | vendredi, 08 novembre 2013
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