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mardi, 19 novembre 2013

198. L'usine à vaches


podcast

 

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Elle ne connait pas son bonheur, cette vache normande qui rumine paisiblement dans un pré. Un projet insensé va voir le jour dans quelques mois dans la région d’Abbeville : une ferme laitière industrielle pouvant recevoir plus de mille vaches !

La France manquerait-elle donc de lait qu’on en soit obligé de créer de telles infrastructures ?

Ces malheureuses bêtes n’auront jamais l’occasion de goûter le moindre brin d’herbe car ELLES SERONT ENFERMÉES A VIE dans des hangars, nourries aux farines de soja -importées du Brésil ou d’Argentine- et bourrées d’antibiotique pour éviter toute épidémie.

Ah, il est loin le temps où le paysan donnait un prénom à ses bêtes : la Noiraude, Câline, Pâquerette, etc. Les paysans sont parfois rudes, mais ils aiment leurs animaux.

Un tel projet qui porte le nom de LAIT POSITIF ( non, non, ce n’est pas une blague !) est né dans l’esprit d’un entrepreneur en BTP, Michel Ramery. Il n’a que faire de la qualité du lait produit, il ne voit dans ce projet que les bénéfices qu’il pourra en tirer,  c’est logique.

De deux traites journalières, on passera ainsi à trois, rendement oblige. On ne dira plus :

— La Roussette semble malade ce matin.

Mais :

— La 879 est en baisse de production !

— Renforcez la dose d’antibiotiques et, si c’est inopérant, envoyez-la à l’abattoir.

Comment peut-on en arriver à une telle inhumanisation ? Bon , ce n’est pas nouveau, les poulets et les cochons en savent quelque chose.  Pour quel résultat ? Des sous-produits insipides dont le seul avantage est de coûter peu cher.

 Alors, à quand ce lait de MERDE dans les rayons des grandes surfaces ? La première traite devrait avoir lieu en avril 2014.  Souhaitons que ce projet ne voit jamais le jour ! 

Pour en savoir davantage :

L'étable des multiplications

Commentaires

désolant !!!!! t'as tout dit

Écrit par : dominique | mardi, 19 novembre 2013

Dans le même registre, j'aime beaucoup les écolos-bobos qui poussent des couinements désespérés à la seule mention du mot corrida, mais qui continuent imperturbablement à engloutir des steacks hamburguérisés produits par des boeufs enfermés à (brêve) vie en batterie pour être éxécutés en masse dans des abattoirs industriels, alors que le toro bravo, lui, jouit de quelques années de vie sur d'immenses étendues à l'herbe savoureuse, sans compter que c'est quand même le seul animal d'élevage qui a une bonne chance d'emmener son bourreau dans l'au-delà.

Écrit par : manutara | mardi, 19 novembre 2013

@ manutara : oui, ça n'est pas faux. Tu oublies cependant le cheval. Il ne tire plus la charrue et sa viande n'est plus du tout prisée (c'est bon pourtant). Il s'en tire assez bien,bichonné pour les courses et la reproduction. Et à la fin de sa vie, il a des chances de finir ses vieux jours dans un pré.

Écrit par : tinou | mercredi, 20 novembre 2013

Tu parles! Les chevaux finissent leurs vieux jours dans les plats cuisinés congelés garantis pur boeuf!

Écrit par : manutara | mercredi, 20 novembre 2013

@ manutara : ah oui, c'est vrai, j'avais oublié !Il devient de plus en plus difficile de pouvoir se nourrir sainement. Pour ma part, j'évite soigneusement tous les plats cuisinés, j'en reviens au basique : fruits et légumes de saison d'un producteur local.Bon, en ce moment, c'est peu varié, hiver oblige ! Je fais donc une cure de pommes et de poires. J'ai aussi un plan pour avoir de "bons" poulets et cochons.
Et toi, qu'est-ce que tu manges sur ton île ?

Écrit par : tinou | jeudi, 21 novembre 2013

Alimentairement parlant, nous sommes auto-suffisants. Il y a un peu de tout, fruits, légumes, poissons, viande. Evidemment, il faut être équipé pour acheter une bête sur pied et la debiter soi-même, car le boucher est mort, il y a fort longtemps déjà et son remplaçant s'est suicidé en se pendant dans sa chambre froide. Sinon, il y a les petits inconvénients inérants à la ciguatera, une bactérie qui affecte certains poissons à certains moments, mais pas tous et pas au même endroit. Une sorte de roulette russe. L'ingestion d'une chair contaminée provoque chez l'homme des maux de ventre atroces ainsi que des démangeaisons épouvantables. La mort survient, parfois, pas toujours, après une agonie interminable.

Écrit par : manutara | jeudi, 21 novembre 2013

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