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jeudi, 26 novembre 2015

117. Voyage dans le temps -4-


podcast

Nous voici donc en 2002. Le jour du déménagement arriva bientôt : c’était le mercredi 23 et il pleuvait. Le remue-ménage des déménageurs avait fait fuir mes chats dans le jardin et le soir, lorsque je revins pour les récupérer, je n’en trouvai qu’un, Théo. J’eus beau appeler, Popy resta introuvable. Ce soir-là Peggy et Maria vinrent partager une pizza dans ma nouvelle demeure envahie- encore- par les cartons. Deux jours plus tard je récupérai Popy ; il ne se fit pas prier pour arriver à mon appel. Le pauvre, il avait dû se croire abandonné !

Très vite les chats s’adaptèrent à leur nouvelle demeure. Seul le bruit des voitures les effraya pendant longtemps car il n’était pas habitué à cela. Leur terrain de chasse était très nettement réduit. Finies les courses poursuites dans les arbres ! Cependant ils avaient encore la possibilité de grimper dans le faux-acacia qui se trouvait dans mon nouveau jardinet. Pour nous trois une nouvelle vie allait peu à peu se mettre en place.

Les deux mois qui suivirent, je fus largement occupée par l’aménagement de l’intérieur. J’avais trouvé un bricoleur qui venait m’installer tout ce qui demandait à être accroché ou suspendu. De mon côté, je préparai un nouveau départ en voyage pour les vacances de Pâques : la côte ouest des États-Unis. Durant l’été précédent, j’avais eu la visite d’un couple d’amis qui étaient partis s’installer près de San Francisco depuis une bonne vingtaine d’années. On se voyait parfois quand ils revenaient en France et cet été ils étaient venus à la maison quelques jours seulement après le décès de mon mari. Il fut alors décidé à ce moment que j’irais chez eux pour les vacances de Pâques. Je n’étais pas très partante mais Peggy me poussa un peu :

— Mais si, vas-y, ça va te changer les idées.

— Peut-être, mais je ne parle pas anglais !

— Mais ça n’a aucune importance, tu n’es pas toute seule !

Alors, après tout pourquoi pas ? Et ce dimanche 1er avril me voici donc à la gare de St Pierre-des-Corps. J’avais pris un vol sur Air France, cela me parut terriblement long.

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Je suis restée dix jours avec eux. Ils avaient organisé un circuit en voiture durant lequel je découvris Hollywood, Le Grand Canyon, Las Vegas et d’autres lieux dont j’ai oublié le nom depuis.

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On fit également quelques balades à pied dans San Francisco.

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À un carrefour, il y avait des musiciens et on s’installa sur un banc pour les écouter. J’eus soudain comme un choc violent : comment était-ce possible que je me retrouve si loin de chez moi ?

À Alcatraz, je pris en photo la cellule d’Al Capone. Lorsque nous étions à Las Vegas, je me suis retrouvée dans une immense chambre au 26e étage du Hilton. Les fenêtres ne s’ouvraient pas et j’ai pensé au film « La tour infernale ». J’ai eu peur …

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La veille de mon départ, j’ai invité mes amis dans un restaurant, libres à eux de choisir l’endroit. Ils m’ont alors emmené dans un lieu étrange : on paie à l’entrée et après on mange tout ce qu’on veut ! Quel spectacle abominable : les gens se précipitent et remplissent d’immenses assiettes de victuailles. Ils n’en dévorent qu’une partie et retournent se servir une autre assiette. Je n’avais encore jamais vu un tel gâchis de nourriture. Dans le coup, ça m’a coupé l’appétit. Quelle étrange société !

Mes amis se sont pliés en deux pour me faire plaisir ; je ne leur ai pas dit que je n’aimais pas le pays où ils vivaient, que j’ai trouvé Las Vegas totalement irréel. Bref, comme dirait l’autre, veni et vidi.

Dans le train qui me ramenait à la maison, j’ai revu avec émotion les vaches dans les champs, les clochers des églises dans le lointain, les petits hameaux, bref tout ce qui fait le charme de notre pays.

— Salut les chats, me revoici !

À suivre

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