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dimanche, 01 avril 2012

68. Carnet de voyage au Cameroun -7-


podcast

Mercredi 21 mars 2012 : la sérénade

 La nuit sous la tente fut aussi mauvaise que la nuit précédente. Impossible de trouver une position confortable ! Aussi, tout en pestant, je me tournais à droite, à gauche, sur le dos. Rien à faire !

Sur le coup des trois heures du matin, alors que –faute de pouvoir dormir- je regardais mes photos, une douce musique s’éleva bientôt, accompagnée peu de temps après par un chant assez mélodieux. Tiens, un insomniaque comme moi, pensai-je alors. 

Mais quel était donc ce fauteur de trouble ? 

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Le voici, je l'avais pris en photo la veille. Il semblerait que ce soit le plus âgé des Pygmées que nous ayons vus.

Loin de s’arrêter, la musique continua, ponctuée de quelques pauses d’une minute environ. Et cela dura ainsi jusqu’à 5h du matin puis cessa dès que les premiers touristes se levèrent !

Naturellement tout le monde fut réveillé à trois heures, mais personne ne broncha. Cela se serait passé chez nous, il y a longtemps que la police serait intervenue pour tapage nocturne.

À la lumière des lampes torche, Thérèse prépare le petit déjeuner pendant que Benjamin dispose le matériel sur la natte au sol. Nous sortons nos valises des tentes et c’est déjà le démontage. Les Pygmées sortent de leur case au lever du soleil. Ils s’asseoient sur leurs bancs et nous regardent nous affairer.

Déjà les premiers porteurs arrivent : ils commencent à charger nos valises sur les épaules et repartent aussitôt dans la forêt –presque au pas de course !-.

Nous vérifions que nous n’avons rien oublié.

Voilà, c’est le moment des adieux.

— Djo’Oko, Djo’Oko …

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Adieu Pygmées, merci pour ce partage de vie. Aussi longtemps que je vivrai, je repenserai à vous avec une très forte émotion. Je vous souhaite de vivre encore longtemps en paix, loin de notre prétendue civilisation évoluée. Vous êtes les derniers hommes libres de notre humanité.

J’aurais pu titrer cette note : J’ai même rencontré des hommes heureux, car vous vivez dans l’insouciance et la gaieté. Le stress est un mot qui n’existe pas dans votre vocabulaire.

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Derniers clichés. Nous sommes tous très émus … Dernier regard puis nous traversons le petit pont.

En route pour notre monde ! Une heure trente plus tard, après une marche bon train, nous atteignons la piste.

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Sont encore restés au camp Thérèse, Benjamin, Paulin et Isidore qui finissent d’emballer le matériel, ramasser les ordures, reboucher nos toilettes. 

Nous avons repris place dans le minibus. Direction Yaoundé que nous devrions atteindre en fin de journée.

Petit arrêt en cours de route pour passer un coup de fil. Il faut rassurer ceux qui sont sans nouvelles de nous depuis cinq jours et qui pourraient s’inquiéter du silence.

— Coucou Peggy ! Rassure-toi, je suis toujours en vie. Seulement nous n’avions pas de réseau. Je viens de passer un moment extraordinaire. J’en ai des choses à te raconter à mon retour ! Si tu savais tout ce qui m’est arrivé !

—  Je me doutais que le réseau ne passait pas, aussi je ne me suis pas inquiétée. Profite bien des derniers jours de ton séjour, Mutti. J’irai te chercher à la gare.

Nous attendons maintenant le bus de l’intendance qui arrive une petite heure après. L’équipe est maintenant au complet.

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Nous déjeunons au bord du Nyong. Bertrand en profite pour laver la voiture.

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C’est vers 17h que nous arrivons au Safari hôtel. Devinez quelle est la première chose que nous faisons ? Eh bien nous filons sous la douche !

Jamais encore je n’avais éprouvé autant de plaisir à me laver !

Le soir, nous allons tous dîner dans un restaurant typiquement camerounais. C’est un dîner de poissons et nous mangeons avec les doigts. À la fin du repas, nous faisons nos adieux à une partie de nos accompagnateurs, à savoir Thérèse, Benjamin, Isidore et Paulin.

C’est Sonia qui est chargée de remettre à chacun d’eux  la petite enveloppe. 

MERCI À VOUS QUATRE POUR VOTRE DÉVOUEMENT ET VOTRE GENTILLESSE !

Bon, et maintenant ? Quel est le programme ?

LE FARNIENTE AU BORD DE LA MER ! Mais ce sera pour demain …