281. Une semaine en forêt, sixième jour

Jeudi 8 juillet

Un joli papillon dont nul ne connait le nom, nous souhaite le bonjour
Il ressemble vraiment à un copeau...Il fait déjà chaud, la journée va être torride.
Dans la forêt c'est plus doux

Les sculptures nous attendent au milieu de leurs disques de sciure qui s'épaississent au quotidien,
disques clairs sur le sol sombre,
Les œuvres sont éclairées par en bas.

Les hommes s'agitent, grimpent sur leurs escabeaux, tronçonnent, descendent, prennent du recul,
reviennent, se juchent à nouveaux pour couper une galette , qui vole à quelques mètres, ou trancher un fin croissant de bois pour parfaire la courbe ou encore pour gratter du nez du guide un coin quasi inaccessible.

L'escabeau est déplacé de peu et  les gestes s'enchainent à nouveau.
La sueur perle, la soif est encore plus là avec les gaz d'échappement des machines.

Une petite pause pour jeter un coup d'œil au travail des copains et puis vroum, vroum, vroum,  jusqu'au dernier plein de la journée et de nouveau le silence.

À demain

276. Une semaine en forêt, cinquième jour

Mercredi 7 juillet

Bonjour
Déjà mercredi, nous sommes un peu déconnectés, pas d'infos, ni d' internet, c'est bon.
Un bref passage en cuisine pour préparer la salade du midi
Le chargement du camion, au sol tapissé de machines et c'est parti pour une nouvelle journée tronçonnique.

En arrivant dans le bois chacun fait le tour de sa sculpture pour élaborer sa stratégie du jour
vraoum,vraoum.

Nico sort une herminette pour continuer à creuser son canoé et Yohan ses ponceuses.
Parfois l'un de nous se prête à une pose pour que l'autre affine ses formes ou alors ça discute, échange, tergiverse...

Deux  machines rendent l'âme.
En fin de journée, quand il fait moins chaud, arrivent des badauds, certains passent tous les jours.

Puis c’est bientôt l'heure de charger la remorque, les Lotois nous quittent ce soir.
Il faut 4 personnes pour soulever le bateau en séquoia et pour glisser le champignon , la technique utilisée est ancestrale.
C'est le départ, il ne subsiste que deux cercles de copeaux qui témoignent de la présence de ces trois jours de sculpture.
Malgré cela la forêt ne sait être silencieuse que 2 heures plus tard, tous nous voulons profiter de cette journée intensément. C'est fait …

À  demain

274. Une semaine en forêt, quatrième jour

Mardi 6 juillet

Bonjour

Le mélange se prépare, les pleins se font
Les tronçonneuses vrombissent, la forêt change de mélodie,

Les esquisses s'ébauchent sous les charges des gouges affûtées
Le cèdre est plus coriace que le sequoia

La moto fait les navettes entre la maison et le chantier
La pause déjeuner est la bienvenue, aucune machine ..........

Le soleil perce les frondaisons, il diffuse une clarté éparse
Les anti-bruits resurgissent, les moteurs montent en régime
Les guides tranchent, arrondissent, hachurent.....

Les brèves haltes sont là pour étancher la soif des hommes et des cylindrées goulues
19 heures !  Les premiers rangent leur outils.
La journée a été fructueuse.

À  demain

272. Une semaine en forêt, troisième jour

Lundi 5 juillet :

Bonjour à tous et à toutes !
Ça y est, nous sommes au complet.
Djé, au tracto, amène les billons des retardataires qui se mettent aussitôt à pied d'œuvre, tel Yohan qui commence sont épannelage alors que Julien installe le sien.

Nico tout comme Côme garde son morceau de bois couché.

Chacun s'active, Ür fait des copeaux ou des petites galettes qui volent parfois au delà du périmètre de sécurité, Teg , lui, procède par l'élimination de blocs, plus ou moins gros. Redg continue d'enlever l'aubier et les parties nécrosées pour n'avoir au final que du bois sain.

Pat parlemente avec sa sculpture pendant que Djé marque ses arrondis.
Les gouttes de sueurs perlent sur les fronts, le concert de tronçonneuses est au maximum, il y en a toujours une qui ronronne, hurle, c'en est fini du silence sauf pendant la brève pause déjeuner.
Bien malin celui qui peut déjà définir ce que sera en final chaque sculpture.
Les moteurs ronflent tard jusqu'à 20 heures, puis il faut nettoyer chaque machine pour qu'elle soit au top pour le lendemain avant de se mettre à table qui nous a été préparée par Mathilde.

À  demain

270. Une semaine en forêt, deuxième jour

Nous sommes donc chez Djé dans une vielle ferme adossée à la forêt au bout d'un long chemin.
Les premiers voisins sont loin et ne pourront décidément point entendre le bruit de nos machines. Côme nous a rejoint. Chacun affûte sa tronçonneuse, l'a fait pétarader sauf Thierry  qui installe son échafaudage.

Redg avec ses lunettes noires hésite. Djé ,en un tournemain, a ôté ses dosses. Côme, pour sa deuxième sculpture, a choisi un tronc long et fin qu'il va travailler au sol. Ür, du haut de son escabeau, arrive à peine au niveau de son billot de 3 m de haut et  d’1,20 m de diamètre tandis que Pat a déjà dessiné son esquisse à la craie bleue.
Demain nous rejoignent  Nico, Yohan et Julien, les deux premiers pour 3 jours seulement.
Dans la forêt, il fait bon, mais on n’entend plus les oiseaux chanter et la lumière n'est pas toujours idéale.

À suivre