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mardi, 11 novembre 2014

208. L'armistice

11 novembre 1918, signature de l'armistice mettant fin à la première guerre mondiale.

Quelques images tirées de l'Illustration pour commémorer cet évènement :

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Mes deux grands pères, nés en 1900, n'ont pas participé à la guerre.

Mon arrière grand-père Louis, né en 1872, avait repris du service dès 1914.

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J'ai conservé son agenda de l'année 1915 ainsi que son casque.

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Le grand-père maternel de mon mari, né en 1896, fut appelé sous les drapeaux en 1916.

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Il combattit ensuite dans les Dardanelles jusqu'en 1920.

mardi, 11 novembre 2008

À Louis, Marcel, Charles et les autres

Aujourd’hui, 11 novembre 2008, jour de commémoration de l’Armistice. Fin de ce que l’on appelle maintenant La Grande Guerre.

En août 1914, ils étaient partis en chantant, la fleur au fusil, peignant sur les wagons ce slogan A Berlin !, ne doutant pas un instant de leur victoire.

Beaucoup ne revirent jamais leur famille, d’autres revinrent, meurtris dans leur chair et leur cœur.

Le dernier combattant de cette guerre, Lazare Ponticelli, est décédé le 12 mars de cette année. Ainsi, il ne reste aucun poilu français en vie, si ce n’est Fernand Goux, âgé de 107 ans.

Quand j’étais petite, mon arrière grand-mère Hermance me racontait parfois des anecdotes sur cette époque. A la maison, j’ai encore le casque de mon arrière grand-père, ainsi que quelques photos jaunies, une bague en laiton qu’il avait ciselée pour ma grand-mère dans les tranchées, son livret militaire et un petit calepin datant de l’année 1915, où il notait les principaux événements du front.

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L’écriture s’efface avec le temps, bientôt ce carnet ne sera plus lisible.

En 1915, son bataillon  était dans l’Oise, à Ricquebourg.

Le 31 octobre, il note :

« 1ère ligne à Belval, de garde poste d’écoute de 24h à 3h. Touché chandail, attrapé 4 jours de prison pour pas avoir ceinturon.»

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Louis  était né en 1872 à Richelieu, département d’Indre et Loire. Quand la guerre éclata en 1914, il avait quitté la Touraine depuis plusieurs années déjà et travaillait comme jardinier dans une demeure bourgeoise à Chatou, en banlieue parisienne avec sa femme et ses deux filles.

Il aurait pu se contenter d’être réserviste, vu son âge (42 ans), mais c’était mal le connaître !

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Son beau-frère Marcel, né à Tours en 1887 et exerçant le métier de typographe, eut beaucoup moins de chance. Il partit à la guerre avec appréhension, persuadé qu’il n’en reviendrait pas. Effectivement, il disparut lors d’un combat sanglant au Bois-Leprêtre, en septembre 1915. Son corps ne fut jamais retrouvé.

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Et puis voici Charles Henri, le grand-père de mon mari. Né en 1896 à Jaunay Clan, dans la Vienne, il fut mobilisé en 1916, et combattit jusqu’en 1919. En 1915, il fut gravement blessé et subit une trépanation. A la suite de cette blessure, il fut dirigé vers les services auxiliaires et devint chauffeur.

Voilà, j’ai fêté à ma manière ce 11 novembre, en ayant une pensée pour ceux qui ont défendu notre pays à une époque où le mot patrie signifiait encore quelque chose.

Aujourd’hui par chance nous avons une armée de métier. Car enfin, qui serait assez fou de vouloir risquer sa vie pour des valeurs qui n’ont plus de sens ?  Le patriotisme n’existe plus…C’est le chacun pour soi. Faut-il le regretter ? Franchement je ne sais pas. 

Quoiqu’il en soit, je reste toujours admirative  devant ceux qui sacrifient leur vie pour défendre des causes qui paraissent bien obscures pour la néophyte que je suis. Je pense en particulier aux soldats français en Afghanistan.