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jeudi, 29 novembre 2012

275. Une autre approche de la philosophie

Il est bien loin le temps où j’ai découvert la philosophie sur les bancs du lycée ! En à peine une année, on devait aborder les principaux philosophes, étudier leurs idées, en débattre à l’occasion. Une année tronquée puisque c’était en 1968 et que les cours se sont brutalement arrêtés en avril ! 

Ainsi donc, tous les sujets ne furent pas abordés. À l’intérieur de mon dossier scolaire il y a d’ailleurs des feuilles ajoutées sur lesquelles sont inscrits les sujets qui ne furent pas étudiés afin que les examinateurs ne nous interrogent pas dessus.

En philosophie, nous n’avions donc pas eu le temps d'étudier :

La méthode en sociologie, la création artistique, la contemplation esthétique, le Beau, la nature et l’art et enfin les Beaux Arts.

Après le bac, je me suis orientée vers des études de langue, puis ayant abandonné au bout de deux ans, je me suis retrouvée dans le monde de l’enseignement. Pendant plusieurs années, j’ai beaucoup lu, essentiellement des livres de sociologie et psychologie jusqu’à en vomir.  J’ai toujours été très naïve, prenant pour vérité tout ce que je lisais. Freud a dit ça, Freud a sûrement raison, qui oserait remettre en doute le maître de la psychanalyse ?

Au final, le résultat fut un dégoût profond pour la lecture quelle qu’elle soit. Trop, c’est trop ! J’ai tout remisé au fond de l’armoire. J’avais perdu le goût de lire et cela a duré fort longtemps je dois bien l’avouer. Mon boulot était assez fastidieux et le soir quand je rentrais chez moi, mon seul plaisir était d’aller me ressourcer dans mon jardin à cultiver … mes fleurs et mes légumes.

Depuis que j’ai cessé tout travail, j’ai du temps, beaucoup de temps et j’ai donc repris le chemin de la bibliothèque. Pas de façon régulière encore, mais c’est sur la bonne voie.

Je lis principalement des récits historiques, des romans et je découvre donc les auteurs contemporains que j’ai tellement négligés au cours de ces vingt dernières années. Le choix est si vaste que je m’y perds ! J’ai donc décidé de limiter mon champ d’action. Comme j’aime bien voyager, il me parait intéressant de lire des livres en rapport avec le pays où je compte me rendre (récits de voyage, romans où l’action se passe dans le pays, etc).

C’est ainsi que j’ai redécouvert les romans de Pierre Loti qui m’ont transportée à Istanbul, au Sénégal, au Maroc, en Chine, et plus récemment au Cambodge (Le pèlerin d’Angkor).

Pour mon prochain voyage au Cambodge et au Vietnam, j’ai déjà lu  L’amant, Barrage contre le Pacifique, de Marguerite Duras. La curiosité m’a poussée à lire sa biographie écrite par Laure Adler. Je n’ai pas terminé ce gros pavé.

Je me suis alors souvenue de l’affaire Malraux et j’ai donc lu La voie royale. J’ai surtout recherché le passage où il raconte la découverte des deux statues qu’il convoite de voler.

J’attends toujours Sur la route mandarine de Roland Dorgelès, livre que j’ai commandé à la FNAC depuis plus de trois semaines.

Et pour mieux comprendre le génocide khmer, j’ai donc lu L’élimination de Rithy Panh.

Il me reste encore à lire Le portail, suivi de Le silence du bourreau, deux livres écrits par François Bizot, ethnologue, membre de l’École française d’Extrême-Orient qui fut fait prisonnier par les Khmers rouges en 1971.

Et la philosophie dans tout ça ?

J’y viens !

Pleine de bonne volonté, j’ai cru naïvement qu’il suffisait de prendre un livre de philosophie pour aussitôt s’imprégner des idées de l’auteur. Je me suis aussitôt heurtée au langage trop abstrait, à des concepts que je ne maîtrisais absolument pas. Bref, j’ai vite fait une croix sur la philosophie jusqu’au jour où …philosophie, onfray, hédonisme

Il y a peu de temps, j’ai suivi un débat à la télé au cours duquel j’ai découvert le philosophe Michel Onfray. J’avais déjà entendu parler de lui, je savais aussi qu’il avait ouvert une Université populaire à Caen, mais je n’avais encore lu aucun de ses ouvrages. J’ai été surprise de « comprendre » ce qu’il disait ! Enfin quelqu’un qui s’exprime clairement.

Le débat portait sur la psychanalyse, et sur Freud en particulier. Faut-il considérer les propos de Freud comme paroles d’évangile (ce qu’on nous a enseigné au lycée !) ou bien n’y aurait-il pas une autre façon de penser la psychanalyse ? Voilà qui est intéressant ! 

Bref, le sujet est passionnant et la lecture du livre Le crépuscule d’une idôle est très abordable.

Hier, n’ayant rien de particulier à faire, j’ai donc suivi un premier cours de philosophie :

Comment peut-on être hédoniste ? ICI pour ceux qui sont intéressés.

Si l’on s’en réfère à Chamfort, la définition de l’hédonisme pourrait être :

Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà, je crois, toute la  morale.

L’idée de jouissance dans ce contexte n’est pas prise au sens sexuel bien sûr, mais plutôt dans le sens de procure du bien.

À bien y réfléchir, cette pensée hédoniste me plait beaucoup et je m’y retrouve un peu dans ma façon de vivre. Cela tient peut-être au fait que je suis athée et  ignorante des choses religieuses qui ont mis des interdits dans tous les domaines. Allez savoir !

En tout cas, merci Monsieur Onfray de nous permettre d’accéder enfin à des connaissances trop longtemps réservées à une élite !

Complément d'informations :

L'université populaire de Caen