mercredi, 09 mai 2007
La tentation du Diable ou l'art de l'opportunisme
Je me rappelle une fois avoir entendu, lors d'un entretien télévisé, François Mitterrand dire, d'un air hautain et méprisant, comme il savait si bien le prendre: « Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'opinions ».
Une façon habile de reconnaître qu'il a longtemps cherché sa voie !
Nous sommes au printemps 1942 à Vichy. François Mitterrand est employé comme contractuel au service de documentation de la Légion des combattants. Pierre Laval vient d'être rappelé au pouvoir, en remplacement de l'amiral Darlan.
L'historien Pierre Péan a retrouvé une lettre écrite par Mitterrand sur le papier à en-tête de La Légion des Combattants. Cette lettre était destinée à M.C.Sarrazin et écrite à l'encre rouge :
«...Comment arriverons-nous à mettre la France sur pied ? Pour moi, je ne crois qu'à ceci : la réunion d'hommes unis par la même foi. C'est l'erreur de la Légion que d'avoir reçu des masses dont le seul lien était de hasard : le fait d'avoir combattu ne créée pas une solidarité. Je comprends davantage les SOL *, soigneusement choisis et qu'un serment fondé sur les mêmes convictions lie. Il faudrait qu'en France on puisse organiser des milices qui nous permettraient d'attendre la fin de la lutte germano-russe sans crainte de ses conséquences - que l'Allemagne ou la Russie l'emporte, si nous sommes forts de volonté, on nous ménagera. C'est pourquoi je ne participe pas de cette inquiétude née du changement de gouvernement. Laval est sûrement décidé à nous tirer d'affaire. Sa méthode nous parait mauvaise ? Savons-nous vraiment ce qu'elle est ? Si elle nous permet de durer, elle sera bonne...»
* SOL :service d'ordre légionnaire qui deviendra peu après la sinistre "Milice ".
A la même époque, François Mitterrand s'enthousiasme pour le livre " Histoire de l'armée allemande" écrit par Jacques Benoist-Méchin, un proche de Darlan (livre écrit en 1938 et diffusé avec l'appui et les encouragements des occupants).
A Vichy en 1943. En haut à gauche, pendant une conférence de presse d'André Masson qu'il est alors censé combattre.
Sources : " Mitterrand, une histoire de Français ", de Jean Lacouture, tome I, page 60.
Vous comprendrez peut-être la raison pour laquelle je n'ai jamais pu et je ne pourrai jamais voter pour les socialistes !
19:20 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Bonsoir Tinou,
On est bien d'accord....
Les masques au fur et à mesures tomberont...et les langues se délieront....
Bonne continuation
Tom
Écrit par : Diskret33 | mercredi, 09 mai 2007
On est complètement d'accord Tinou.... ;-))
Écrit par : Jean Louis Gendrot | mercredi, 09 mai 2007
Bonjour à vous deux ! Moi, ce qui m'épate toujours le plus, c'est de constater combien les gens ont la mémoire courte.
Écrit par : tinou | jeudi, 10 mai 2007
alors rejoins le Mouvement Démocrate!!! pour une façon de faire de la politique
j'y crois sincérement j'an ai marre des clivages gauche/droite
on doit pouvoir gouvernement autrement non?
Écrit par : Anne | jeudi, 10 mai 2007
Autrement que quoi, chère Anne ? (Si je puis me permettre...)
Écrit par : Didier Goux | jeudi, 10 mai 2007
Bonjour Tinou,
Je te fais un petit mail car je crains que mes propos à l'encontre des politiques de tous bords ne viennent choquer. Et je crois pouvoir dire que je sais de quoi je parle ...
Amitiés
Écrit par : gégé | vendredi, 11 mai 2007
autrement qu'avec une pensée unique
ça serait bien de pouvoir tous s'unir car dans chaque parti , il y a de bonnes idées
prendre le meilleur de chacun dans un pari politique qui ferait p'tet l'unanimité mais je reconnais que je suis plutôt utopiste alors la tâche est rude=))
Écrit par : Anne | samedi, 12 mai 2007
Les commentaires sont fermés.