mercredi, 08 août 2007
Res familiae
Voilà plus d’une semaine que je rumine ces deux phrases essayant de comprendre ce qui se cache derrière ces mots.
La famille, elle se résume à deux personnes, on en a vite fait le tour. C’est d’ailleurs sans doute ce qui explique que l’on vienne me reprocher maintenant cet égoïsme de n’avoir voulu qu’un enfant. La responsabilité d’avoir à prendre en charge une mère aurait été moindre si la fratrie avait été plus nombreuse. Faut-il donc en conclure que je suis un poids pour la seule descendante ? Il n’y a qu’un pas que j’ai plutôt tendance à franchir ces derniers temps.
Ah que n’ai-je écouté mon copain Gégé quand il me disait d’aller vivre en Nouvelle –Calédonie ! Cela ne changerait finalement pas grand chose dans mes relations avec les autres.
Décidément, je ne comprends rien aux jeunes d’aujourd’hui. Ou plutôt si, je comprends qu’ils ne veulent pas de contraintes familiales d’aucune sorte.
« Pourquoi n’avez-vous jamais eu d’amis ? »La question est intéressante. C’est vrai qu’en y réfléchissant, je m’aperçois que nous n’avons jamais fréquenté personne ou si peu. Il serait judicieux de savoir la ou les raisons, je ne m’étais encore jamais posée cette question de façon sérieuse. En fait, je pense que cela est dû au fait que nous n’en avons jamais éprouvé la nécessité. Certaines personnes ont besoin de se sentir entourées, « aimées », elles ont un besoin vital d’avoir autour d’elles ce qu’elles appellent « des amis ». Là-dessus vous rajoutez les amis des amis, et alors là vous avez tout un harem autour de vous. Mon éducation a fait de moi une personne « fermée » aux autres. Certes je suis avenante en société, mais je ne cherche pas obligatoirement à fréquenter les gens. Et, le temps passant inexorablement, je constate malheureusement que je deviens de plus en plus recroquevillée sur moi-même ce qui, par contre coup, amène des crises de neurasthénie et des réactions négatives envers ma progéniture qui se rebiffe alors ( on ne peut que la comprendre).
« Je n’ai plus que toi ! » Elle m’avait dit cette phrase à la mort de son père, il y a six ans. Je lui ai ressorti les mêmes mots il y a une semaine. Je n’aurais pas dû… A sa réaction, j’ai compris trop tard que c’est comme si je lui infligeais une charge insurmontable. Elle n’a pas compris que je voulais simplement lui dire que je l’aime.04:35 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
C'est que ces cerveaux la, c'est comme une formule 1 : capable de performances extraordinaires mais si la moindre différence de pression atmosphérique intervient, crac, c'est la bérézina.
Je ne vois qu'un remède: le chocolat.
Écrit par : Danrj | mercredi, 08 août 2007
Écrit par : tinou | mercredi, 08 août 2007
Écrit par : Didier Goux | mercredi, 08 août 2007
Écrit par : tinou | mercredi, 08 août 2007
Tinou, je ne m'exprime pas sur la note, parce que je ne pense pas avoir assez de recul. Et en plus mon père m'emm**** tellement avec ses affaires que... Bref, comme d'hab, on vous attend au tournant, Dan a raison, vous marchez par cycles (nous voilà un point commun, à moins que vous ne me contredisiez : nous sommes toutes deux cyclothymiques).
Écrit par : Chloé | mercredi, 08 août 2007
Écrit par : Danrj | mercredi, 08 août 2007
Écrit par : anange | mercredi, 08 août 2007
à Dan : n'exagérons rien quand même. Sous des apparences de grande indépendance, elles restent cependant des petits êtres bien fragiles !
à anange : "va FALLOIR"... est-ce à ce point une obligation ? Parlez-en avec votre thérapeute.
Écrit par : tinou | jeudi, 09 août 2007
Écrit par : tinou | jeudi, 09 août 2007
Les commentaires sont fermés.