dimanche, 02 septembre 2007
Les gens ne font que passer
laissant parfois un message au dos d'une carte. Les monuments, eux, sont toujours bien présents. C'est ce que je me disais, ce matin, en parcourant des piles de cartes postales anciennes. Prenons par exemple le cas de l'hotel de ville à Tours :
Cher Oncle,
Tante Marguerite nous a engagés à aller passer une partie de nos vacances à Angers. Elie et moi acceptons son invitation. Nous partirons Mercredi matin par l'express de 10 heures 20. André.
Nous vous embrassons tous bien tendrement. »
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Mon cher petit Raymond
Un simple mot pour que tu ne sois pas sans nouvelle. Demain je t'écrirai plus longuement. Nous avons bien reçu ta longue lettre et le programme. Ton papa t'a d'ailleurs répondu, c'est un évènement. ( Tiens je ne savais pas que mon grand-père n'aimait pas écrire !).
Melle et Mme P... m'ont priée de te dire bien des choses de leurs parts en partant. Loulou pour la première fois m'a demandé de tes nouvelles. Je t'ai expédié ce matin le chocolat que j'avais avec le sucre, puis un paquet de ...( illisible). Je pense que cela te plaira.
Mille baisers de ta maman
Blanche. »
Vous noterez au passage - si vous arrivez à lire le texte sous la photo - que le nom de l'architecte est déformé ( Daloux au lieu de Laloux !).
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Ma petite Peggy,
Pour une journée qui s'annonçait monotone, elle fut pleine de surprises à mon grand plaisir. J'étais partie tôt ce matin me balader dans Tours. Inutile sans doute de te préciser qu'il y avait foule en raison de la braderie. J'ai rencontré par hasard Laurence sur la place de la gare. Dans le coup nous sommes restées ensemble. A midi nous avons déjeuné place Plumereau, à la terrasse du Lys d'Or, puis l'après midi nous sommes allées visiter les maisons troglodytiques des Goupillières à Azay-le-Rideau. Nous étions tranquillement attablées à une terrasse après la visite, attendant que le serveur vienne prendre commande, quand j'ai vu arriver une ancienne collègue E, Corinne. Elle s'est donc jointe à nous et ainsi j'ai eu des nouvelles fraîches, dirons-nous, de mes anciens collègues.
Je te souhaite bon courage pour la semaine à venir.
Bisous de Mutti. »
"Mutti" c'est moi, au cas où vous ne le sauriez pas.
19:35 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Très chère mutti,
Ravie de lire que tu as passé un agréable dimanche. Rien de tel que l'imprévu pour embellir une journée !! D'ailleurs miss ELLE me le faisait remarquer cet après midi, enthousiasmée par cette sympathique journée passée en ta compagnie. J'ai imaginé, les cheveux au vent, les lunettes de soleil, le tout à une allure vive mais prudente sur fond de musique bien choisie... Super.
Bonne semaine à toi également.
Bisous de peggy
Écrit par : la fillotte | lundi, 03 septembre 2007
A noter que la première et rare photo de l'hôtel de Ville qui daterait de 1909 présente la place sans le moindre poteau ou caténaire, mais avec cependant les rails du Tramway.
A Tours 100 ans avant Bordeaux...
Le tramway de cette époque (1000-1914 environ) etait électrique mais sans les fils et les poteaux qui défigures tant les villes.
C'était le système 'Diatto': la motrice prenait le courant au sol, sur des plots métalliques espacés de quelques mètres et mis sous tension au passage de la motrice par un système électromagnétique. Mais comme le système manquait un peu de fiabilité, par temps de pluie, des chevaux et même quelques honorables citoyens furent électrocutés. Le procédé dut être abandonné.
Écrit par : Danrj | mardi, 04 septembre 2007
On ne va pas chipoter sur les dates maintenant. Toujours est-il que la date écrite sur la carte est bien le 5 avril 1909. Quant à savoir s'il y avait le tram, le trolley ou le turbo train... je crois que l'on s'en fout ( c'est mon cas).
Écrit par : tinou | mardi, 04 septembre 2007
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