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mardi, 15 janvier 2008

La route

Cela commence ainsi : 

 

« Quand il se réveillait dans les bois dans l’obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l’enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l’obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d’avant. Comme l’assaut d’on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. » …2c3a0f28be3feded0d8fc421438e99a9.jpg

 

Et pour finir :

 

«Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d’ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l’eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D’une chose qu’on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu’elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l’homme et leur murmure était de mystère.»

 

J’ai commencé ce livre hier soir et j’en ai terminé la lecture ce matin. En regardant la pluie tomber par la fenêtre, je songe à la pluie froide et noire de suie qui dégouline tout au long des pages de ce livre. Un merle vient de se poser sur le rebord de la fenêtre, oh, un oiseau !... Une brusque averse de grêle vient de s’abattre soudain, accompagnée d’une rafale de vent. Et si un jour le monde devenait tel qu’il est décrit dans ce livre ?  

« La route », Cormac McCarthy, Ed. de l'Olivier.

Personnellement, j'opterais plutôt pour une brouette avec des côtés amovibles. Je n'ai jamais très bien su manœuvrer un caddie !

11:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

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