dimanche, 27 janvier 2008
Scotchée devant la télé (2)
Dans son deuxième film, « Powaqqatsi » ( la vie en transformation), sorti en 1988, Godfrey Reggio s'attache à démontrer les effets de l'occidentalisation sur les pays en voie de développement. En première partie, on découvre de magnifiques images de populations indiennes, sud-américaines ou africaines accomplissant les tâches quotidiennes en accord avec leurs traditions.
Vient ensuite la modernisation brutale et les conséquences que cela implique dans la façon de vivre. Perte de repères pour la population, apparition des bidonvilles dans les mégalopoles jouant un rôle attractif. Paupérisation à outrance...
La fin du film met l'accent sur le développement des religions qui devient alors le seul refuge entrevu par les gens, avec les dangers de dérive que cela comporte.
Chacun peut interpréter le film à sa guise puisqu'il n'y a aucun dialogue. Je vous fais part de mes impressions, peut-être que les vôtres seront différentes.
Vingt ans plus tard, dans les pays comme la Chine, l'Inde et d'autres encore en Afrique et en Amérique du sud, les bouleversements des modes de vie ancestraux se continuent de plus belle. Il n'y a pas de place pour ceux qui n'ont pas de qualification. Il faut s'adapter à tout prix, c'est une question de survie ! S'adapter à un monde artificiel créé par les pays occidentaux qui veulent imposer au monde leur mode de vie.
Je pense avec nostalgie au berger nomade croisé au Sénégal et qui promène son troupeau de chèvres le long des rives du fleuve. Quand il n'y a plus assez d'herbe il part dans une autre contrée. Libre, pauvre... mais libre !
Qu'adviendra t-il de lui lorsqu'on lui prendra ses bêtes ? Il grossira les rangs des miséreux dans la banlieue de Dakar.
Elle est pas belle la vie ?
12:40 Publié dans Sur l'écran noir | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Les enfants de ces pays préfèreraient aussi s'assoir le soir tranquillement devant un ordinateur plutôt que d'aller garder les chèvres (ce que mon père a encore fait pendant sa jeunesse,et notre famille à toujours vécu en Europe).
Ce qu'il faudrait,c'est d'aider les pays dits "sous-dévelloppés" à aller de l'avant,sans faire nos erreurs.
Je sais que cela serait frustrant pour ceux qui aiment faire du tourisme en "seigneurs",mais c'est indispensable.Notre planète n'a pas vocation de devenir un musée...De toute façon,le soleil s'éteindra un jour.Alors,si le futur inventeur de la machine à évacuer la planète terre se trouve au fin fond du Congo,il vaudrait mieux,pour la survie de l'éspèce humaine,qu'il puisse fabriquer cette machine.
bonjour!
Écrit par : guy | lundi, 28 janvier 2008
Pas besoin de remonter à vos grands-parents pour garder les animaux. Quand j'étais jeune, j'ai souvent gardé un troupeau de vaches et cela ne m'a jamais traumatisé. Au contraire, c'était un moment bien agréable car j'en profitais pour lire beaucoup.
Reste à savoir s'il est intelligent de vouloir exporter notre façon de vivre dans des pays où la tradition a ENCORE un sens. Faire boire du coca cola à la planète entière, bouffer des hamburgers au fin fond de la brousse, entasser les gens dans des cages à lapins sous prétexte qu'ils auront le confortet qu'ils seront prétendument plus heureux, cela me laisse songeuse.Je ne vois vraiment pas ce que cela peut apporter d'enrichissant aux populations.
Bonjour
Écrit par : tinou | lundi, 28 janvier 2008
Les commentaires sont fermés.