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mercredi, 30 janvier 2008

Vous reprendrez bien un peu de poisson ?

Ce matin aux restos, nous avions un arrivage de fraises, de haricots verts et de haricots beurre. Tous ces produits venaient du Maroc et l’empaquetage était d’origine française ( Dordogne en particulier). Un surplus invendu mais consommable encore quelques jours. Quoique… l’emballage plastifié avait favorisé la moisissure et il a donc fallu trier.

Le fait de trier ne me dérange pas, c’est le fait de manger des fraises en janvier qui m’insupporte. Quand va t-on cesser cette aberration de faire venir par avion des produits de qualité somme toute très médiocre. Qui peut avoir l’idée saugrenue d’acheter ça ? Mais bon, il y a sûrement de la demande puisque l’offre est là sur nos étals dans nos belles grandes surfaces où maintenant les salades ont droit à des bains de vapeur tiède afin de garder un état quasi permanent de fraîcheur. On aura tout vu dans ce monde de fous.

eb6ad1ed57e15b04dc546a9f096ba74d.jpgJe n’étais pas au bout de mes surprises ! En rentrant chez moi, j’ai visionné un film que je voulais voir depuis longtemps. Il s’agit du « Cauchemar de Darwin ». Cauchemar est bien le mot adéquat. Décidément, j’étais en plein dans les méfaits de la mondialisation sauvage.

Dans son film, Hubert Sauper montre en effet ce qui se passe réellement sur les bords du lac Victoria en Tanzanie. Il a mis quatre années à réaliser son film qui est un documentaire sur la vie des pêcheurs depuis que l’Europe a décidé de commercialiser la perche du Nil.

Ah les usines sont belles, le rendement est à son maximum, pensez donc ! plus de 50 tonnes de filets par jour sont expédiés vers nos étals…Seulement voilà, à côté les gens n’ont plus rien à manger, si ce n’est les têtes qu’on leur laisse gratuitement. Autrefois ils pouvaient pêcher toutes sortes de poissons. Mais la perche est un prédateur et toutes les autres espèces ont finalement disparu.

Le transport se fait dans de gros avions pilotés par des Russes, qui, au passage, se sont arrêtés dans d’autres pays africains pour y livrer des armes. Cela ressemble comme deux gouttes d’eau à un commerce triangulaire, non ?

Je n’ai jamais acheté de filets de perche et je n’en achèterai jamais. Mais pour autant, le boycottage ne résoudra en rien la pauvreté. Elle ne fera qu’empirer les choses en mettant au chomage les Africains qui travaillent dans ces usines. Et puis, selon les spécialistes, le lac Victoria est condamné pour les décennies à venir.

Que faire alors ?

Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de regarder ce film et, quand vous irez acheter vos filets de perche, repensez à ce qu’il reste pour nourrir les populations. Bon appétit ! 

Quelques liens intéressants sur le sujet ICI et LÀ 

Commentaires

Justement dans le Canard Enchaîné, ils parlent d'un procès contre le réalisateur de ce film pour (je cite) : manipulation mentale, détournement d'images etc... Personne ne les a forcé à aller au ciné non ?

Écrit par : épine noire | vendredi, 01 février 2008

Evidemment c'est pathétique..
Ou ils ont du travail et de l'argent, mais plus rien à manger..
Ou ils ont du poisson à manger , mais ils n'ont pas de travail et d'argent..
Mais c'est un film, qui a été réalisé comme les autres pour faire des bénéfices, celui la en faisant le plus possible pleurer dans les chaumières, bénéfices qui bien entendu ont été intégralement distribués aux pauvres pécheurs de la région... C'est certainement ça, hein , pas de doute ?

Écrit par : danrjd | vendredi, 01 février 2008

Détrompe-toi, ce genre de film est loin de remplir les salles de cinéma.

Écrit par : tinou | vendredi, 01 février 2008

Les commentaires sont fermés.