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mercredi, 24 décembre 2008

Une vie en photos (fin)


podcast

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                                 Le temps aux plus belles choses

                                 Se plaît à faire un affront,

                                 Et saura faner vos roses

                                 Comme il a ridé mon front.

 

                                 Pierre Corneille, Stances à Marquise, 1658.

 

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Blanche s'en est allée sans bruit un matin de mai 1974.

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Commentaires

Oui, souvenirs, images du passé qui reviennent....
Bon Noel à toi Tinou, je t'embrasse...
ps : fais attention ton adresse sous tes commentaires chez moi n'est pas bonne...

Écrit par : le Pierrot | mercredi, 24 décembre 2008

....C'est la rue Nationale des années 50 ( nostalgie ...)

Jocelyne

Écrit par : Jocelyne | mercredi, 24 décembre 2008

Tu aurais aussi pu ajouter que la première photo a été prise un jour férié, un dimanche sans doute. La rue nationale étant orientée Nord-Sud on peut en donc conclure que nous sommes l'après-midi puisque le soleil éclaire les façades orientées à l'ouest. La lumière est encore assez forte, bien que nous soyions manifestement en période hivernale. Je dirais que la photo a été prise entre trois heures et quatre heures de l'après-midi. Les passants ont l'air de flâner et le dimanche, on flâne plutôt l'après-midi que le matin. Pour le mois c'est plus difficile. J'exclue décembre (pas de decorations de Noel). Disons fin janvier.
L'homme que l'on entrevoit en arrière plan, à droite, mérite de retenir toute notre attention. Il ne faut pas se laisser abuser par son air nonchalant, son béret basque et ses mains derrière le dos. C'est un agent du KGB.Il se fait appeler Eugène Masbeuf mais son vrai nom est Piotr Igrichev. Natif d'Omsk. Nous sommes en pleine guerre froide. Il ne fait aucun doute qu'il file la jolie (fausse) infirmière qui s'apprête à dépasser Blanche. Elle se fait appeller Germaine Brioche et s'appelle effectivement Germaine Brioche. A l'époque, les servives secrets français, en pleine restructuration, n'ont pas les moyens de se payer le luxe d'une fausse identité. Son air de biche aux abois peut nous laisser supposer qu'elle a repéré son suiveur. Dans sa main gauche, elle tient le microfilm (oui, à l'époque les microfilms étaient encore d'une taille assez respectable) qu'elle s'apprête à glisser, subrepticement, dans le sac à main de Blanche.
Accessoirement, on peut préciser que le chien est un caniche nain et qu'il souffre de constipation chronique.

Écrit par : Manutara | mercredi, 24 décembre 2008

Bien vu Esteban ! Sauf, peut-être, pour le choix du jour. Il y a trop de monde dans la rue pour que ce soit un dimanche. Les rues de Tours sont vides le dimanche.
D'autre part Germaine Brioche, qui était catholique pratiquante, ne travaillait donc JAMAIS ce jour-là : repos dominical oblige !
Maintenant, venons-en à la suite de l'histoire que tu ne connais probablement pas et que je vais te narrer :
Effectivement la belle Germaine -dont le nom de code était Gerboise- s'était aperçue qu'elle était suivie par l'affreux Eugène Masbeuf, alias Piotr Igrichev, surnommé "Le bigleux" car il était myope comme une taupe.
Arrivée à hauteur de Blanche, Germaine fit mine de perdre l'équilibre et se rattrapa à la manche du manteau rouge de Blanche. En deux temps trois mouvements ( pluôt quatre que trois d'ailleurs), elle fit glisser la bobine non pas dans le sac qui était fermé mais dans la poche droite du manteau. Blanche bien sûr ne s'aperçut de rien.
À seulement quelques mètres derrière, le Bigleux n'avait pas repéré le manège. Il faut dire que le matin même il avait cassé un des verres de ses lunettes. Et sans lunettes, le Bigleux était incapable de mener à bien une filature. Mais avec Germaine Brioche, c'était différent. Il la suivait au flair car la belle ne se parfumait qu'avec "La tente du bédouin", un parfum exotique de la maison Benladen. Au pif, il continua donc à suivre Germaine et dépassa Blanche sans se douter que la précieuse pellicule était dans sa poche. QUEL SUSPENSE !
Attends la suite : le soir même, Germaine Brioche qui avait rencart avec son chef de réseau dans un estaminet de la rue des Trois Pucelles s'étouffa avec une arête en mangeant un brochet au beuure blanc. Par chance, elle avait eu le temps de dire :
" La bobine est dans la poche d'une petite dame à manteau rouge. Elle est facilement repérable car elle porte des bottines en peau de crocodile du Nil et traîne en laisse un caniche nain noir péteur."
Pauvre Germaine ! Ce jour-là, elle ne pouvait pas prévoir que c'était le début des soldes et que Blanche allait changer sa garde-robe. Elle acheta en effet un manteau blanc cassé assorti d'une paire de mocassins couleur olive verte, et le lendemain de ce jour maudit pour Germaine, le chien allait changer de couleur pour devenir blanc !
Comment allait pouvoir faire le chef des services secrets français pour retrouver Blanche, la bobine et qu'allait devenir Eugène Masbeuf après son échec ?
La suite au prochain numéro (enfin, peut-être)... Il est 9h, je me suis couchée à 2h du matin. Je récupère devant mon café !

Écrit par : tinou | jeudi, 25 décembre 2008

Hé hé...Oui, tout cela ne m'étonne pas. On sent bien en voyant son visage fermé, que Germaine était porteuse d'un destin tragique. Elle portait également le tout premier modèle de gilet pare-balles, qui, discrètement enfilé sur sa blouse, pesait tout de même une cinquantaine de kilos, ce qui peut, en partie, expliquer son air contrarié.

Écrit par : Manutara | jeudi, 25 décembre 2008

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