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vendredi, 29 mai 2009

179. J'ai attendu, attendu...

 


podcast


mais il n’est jamais venu !

Qui donc, me direz-vous ?

Le soleil ! Pourtant la météo avait annoncé pour jeudi un beau ciel dégagé dans le courant de la journée. En réalité ce fut une journée grise, à peine chaude même. A force d’attendre, j’ai fini par m’endormir. Vers 16 heures je suis sortie pour aller chercher mon panier de légumes chez l’esthéticienne. Je me suis inscrite pour un essai d’un mois. Ce qui me chiffonne un peu c’est d’être obligée de pénétrer dans le magasin de l’esthéticienne. Je vais me sentir obligée d’ici peu de lui acheter quelque chose ! Oui, mais quoi ? Pourtant ce n’est pas le choix qui manque…

Dans mon panier il y avait : des pommes de terre nouvelles, des petites courgettes, une belle salade, une botte de radis, un chou rouge et des fraises.

Comme mercredi j’ai eu la bonne idée d’acheter de la crème de Normandie et du beurre demi-sel en motte sur le marché, je vais faire un vrai festin !

Est-ce bien raisonnable tout ça pour la ligne ? Bof, je m’en fiche un peu. Par contre ce qui me turlupine c’est que, depuis quelque temps déjà, je me suis aperçue que je maigrissais. Certaines pousseraient des cris de joie, mais ce n’est pas mon cas. En effet comme je ne fais rien pour perdre du poids, il n’est donc pas normal de maigrir d’un coup, sans raison apparente. D’un autre côté, je n’ai mal nulle part, sauf aux dents, mais le dentiste s’en charge. J’attends donc de voir le résultat produit par la crème et le beurre sur mon organisme et j’aviserai –ou pas- d’aller voir ma toubib.

Hier encore, j’ai eu un appel d’Annick, des restos du cœur. Depuis la reprise, mi-avril, je n’y suis pas retournée. J’aurais pu, j’aurais du même, les prévenir que je faisais une pause. Et puis, je me suis dit qu’il serait intéressant de voir comment les gens réagiraient à mon absence. Le manque total de réactions ne m’a pas surprise, il m’a même confortée dans l’idée que, de nos jours, on peut crever seul dans son coin sans que personne s’en aperçoive. A quoi servent  alors tous ces moyens de communications censés rapprocher les gens ? De la foutaise, oui…

Je remercie donc Annick pour ce petit coup de fil. Oui, je reviendrai, enfin, peut-être.  

Mercredi, si la vie avait été un long fleuve tranquille, je serais allée déjeuner au restaurant avec mon mari. Nous aurions fêté alors nos 37 années de mariage.

Mercredi, en sortant de chez le dentiste et en regagnant Joué-les-Tours en voiture, j’ai soudain réalisé que nous étions le 27 mai. J’ai alors fait demi-tour et suis retournée à Esvres. Je comptais acheter une rose rouge que j’aurais ensuite déposée au cimetière. Mais la fleuriste était fermée ! J’étais d’autant plus en colère contre moi que j’avais pourtant prévu de cueillir des roses du jardin. Mais l’appréhension du rendez-vous avec le dentiste m’a fait complètement oublier la date.

Cela fait maintenant plus d’un an que je ne suis pas allée au cimetière. Aurais-je enfin fait mon deuil ? Je ne comprends pas très bien la signification de cette expression « faire son deuil ». Si cela signifie accepter l’idée de la mort de l’autre, il y a longtemps que cette acceptation est en moi. Peut-être est-ce du au fait que je m’y étais préparée depuis longtemps déjà, bien avant son décès.

Si « faire son deuil » signifie tourner la page, fermer le dossier, le classer dans les archives et passer à autre chose, cela devient plus difficile. Je n’ai d’ailleurs pas envie. Pour avancer, j’ai besoin de me retourner sur le chemin parcouru. Le chagrin a perdu beaucoup de son intensité mais je pense que c’est normal, le temps fait son travail de sape. Ce qui me désole le plus c’est la voix de l’autre que l’on oublie…

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