377. Séquestration de huit heures

J’ai passé huit heures dans le noir sans pouvoir me libérer, incapable de me faire entendre car je ne sais pas crier. J’ai cru que ma dernière heure était arrivée ! ELLE m’avait enfermé dans son armoire. ELLE, en qui j’ai pourtant toute confiance. Pourquoi m’a-t-elle fait subir ainsi  un tel supplice ? Serait-elle soudain devenue diabolique ? Finalement ELLE m’a laissé sortir à sept heures du soir, au moment même où ses amis arrivaient. ELLE m’a alors pris dans ses bras et n’a pas eu de cesse de m’embrasser et de me caresser. Parfois ELLE me fait peur… Dans le coup, je me suis sauvé et ne suis rentré que ce matin de bonne heure pour casser la croûte.

 

Il a passé huit heures dans le noir sans pouvoir se libérer, incapable de se faire entendre car il ne sait pas miauler. Pendant ce temps, je vaquais à diverses occupations sans m’être aperçue de sa disparition. Vers onze heures du matin, je suis allée à Tours pour acheter du tissu. L’après midi, j’ai fini de coudre mon patchwork, puis je suis allée chercher le panier de légumes. J’ai ensuite attendu l’arrivée de Julie et Olivier. Nous avions projeté d’aller dîner en ville. C’est à ce moment précis que je me suis aperçue de son absence prolongée et j’ai soudainement repensé que le matin j’avais ouvert la porte de l’armoire pour y chercher du tissu. Machinalement je suis donc allée dans la chambre, j’ai ouvert la porte et…

 

IL était là, tout pétrifié de crainte et le regard rempli de détresse et de reproches !

 

Théo est  un petit chat adorable, mais il a la fâcheuse manie de se faufiler un peu partout sans faire le moindre bruit. Quand j’ai ouvert la porte le matin, je ne l’ai pas vu s’engouffrer dans l’armoire. Il s’est donc ainsi retrouvé piégé dans le noir. Si cela pouvait lui servir de leçon !