437. Sale temps sur la planète

Ça y est, nous voici arrivés à la période des fêtes. Les rayons des grandes surfaces regorgent de jouets superflus, c’est le moment où l’on voit nos chères petites têtes blondes venir faire leur commande au Père Noël. Il n’y a même plus le charme de la surprise …

— Je VEUX ci, je VEUX ça !

Et les parents, par peur de passer pour de mauvais géniteurs, ou, pire, pour faire mieux que le voisin, vont céder aux caprices de ces petits monstres, quitte à s’endetter un peu plus.

Quand j’assiste à ces scènes dans les magasins, j’ai envie de foutre des paires de claques aux mômes (et aux parents aussi d’ailleurs !). Mais bon, je ne vais pas refaire le monde, n’est-ce pas ? Et puis, comme dirait l’autre, ça fait marcher le commerce.

Oui, mais où le bât blesse, c’est qu’à l’autre bout de la chaîne, il y a tous ces enfants que l’on fait travailler dès qu’ils sont capables de se tenir debout. Main-d’œuvre bon marché, corvéable à merci … Et pour eux, il n’y a pas de Père Noël. Tout le monde le sait, mais on ferme hypocritement les yeux.  

Ce matin, je repense à tous ces enfants que j’ai croisés ici ou là, ces enfants à qui on vole l’enfance et que l’on fait entrer dans la vie adulte beaucoup trop vite par nécessité vitale.