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mardi, 26 juillet 2011

153. Bilan d'une décennie -9-


podcast

1er janvier 2002 : depuis ce matin, l’euro remplace le franc.

Il fait froid, la maison est plongée dans une grisaille qui me donne un terrible cafard. Toutes les pièces sont pleines de cartons que je remplis petit à petit. À la soirée Peggy passe me voir  et elle m’apporte les photos du voyage.

Durant tout le mois de janvier, je suis occupée par la préparation du déménagement. L’agent immobilier m’a donné les clés de ma nouvelle demeure et je commence à emporter quelques objets. 

Ce qui me pose le plus de problèmes c’est le grenier. Je n’arrive pas à faire le tri dans tout le foutoir qui y règne ; c’est une véritable caverne d’Ali Baba où durant plus de dix ans j’ai entassé, entassé… Et aujourd’hui, je dois me débarrasser d’une bonne partie de tout ça, faute de place. Je n’y arrive pas et Peggy vient alors me donner un coup de main. Nous faisons un immense feu dans le jardin où nous brûlons paperasses, vieux vêtements, revues diverses etc. Toute ma correspondance de jeunesse est partie ce jour-là en fumée ainsi que bon nombre de vieux cahiers d’école.

 

Mercredi 23 janvier 2002 : c’est le jour du déménagement. Tout se fait rapidement, sans casse et les déménageurs me branchent  les appareils ménagers. Et le soir je dîne dans ma nouvelle cuisine en compagnie de Peggy et de Maria. Cela me fait tout drôle : j’ai quitté une vieille maison assez peu confortable et je me retrouve dans un lieu tout neuf ! Ce n’est pas sans me déplaire.

Et les chats me direz-vous sans doute ? Eh bien les chats se sont sauvés lorsque les déménageurs sont arrivés. Le soir je retourne donc les chercher. Théo est là, dans la cuisine. Avec Maria nous le mettons –non sans mal- dans  un grand sac de voyage. Par contre, Popy est invisible. J’ai beau faire le tour du jardin, l’appeler, aucune trace du chat. Je laisse alors des croquettes et de l’eau dans la cuisine. Je reviendrai le lendemain.

Effectivement, le lendemain, j’ai à peine ouvert la porte que le chat se précipite dans mes jambes. Il a dû trouver le temps long, tout seul dans une maison totalement vide !

Maintenant il ne leur reste plus qu’à s’habituer à leur nouvelle demeure. Cela se fera progressivement. Au début, ils avaient peur quand ils entendaient les voitures passer dans la rue et ils rentraient précipitamment à l’intérieur de la maison.

 

Février et mars 2002 : je suis très occupée par l’aménagement de ma nouvelle demeure. J’ai trouvé quelqu’un qui vient faire les petits travaux (pose des tableaux, installation d’une chatière, tringles pour les rideaux, etc).

De mon côté je bricole dans la chambre qui devient mon bureau. J’installe des étagères dans une des armoires. Je me souviens que j’étais allée acheter les planches à Castorama. Seulement, je n’avais pas pensé qu’elles ne rentraient pas dans ma voiture et pas possible d’ouvrir la capote car il pleuvait. J’avais donc fait appel à Peggy qui était allée me chercher les planches un peu plus tard.

 

Et puis viennent les vacances de Pâques. Le lendemain du décès de mon mari, j’avais reçu la visite de nos amis qui vivent près de San Francisco depuis une bonne vingtaine d’années maintenant et qui étaient de passage à Tours. Ils étaient partis à l’aventure avec leurs deux enfants en 1978. Ils avaient aménagé une vieille Jeep et avaient débarqué au Canada pour finir au Mexique, après la traversée des États-Unis. Un voyage qui avait duré près de trois ans. Ils étaient rentrés en France, puis étaient finalement repartis s’installer définitivement en Amérique avec leur fils.

Lors de leur passage,  ils m’avaient invitée à venir les voir et c’est ainsi que :

31 mars 2002 : je m’envole pour San Francisco. À nous deux l’Amérique ! Tinou débarque avec ses deux valises, son sac à dos et son baladeur autour du cou.

On aurait cru que je partais pour un mois tellement j’étais chargée ! Je me demande d’ailleurs bien pourquoi car finalement les deux-tiers de ce que j’avais emportés ne m’ont servi strictement à rien.

À vrai dire, l’Amérique ne m’a jamais vraiment tentée (sauf peut-être New-York et la Louisiane). Mais l’occasion valait le coup, aussi me voici installée dans un avion d’Air France. Cette fois-ci j’ai demandé à être placée côté couloir de façon à pouvoir bouger plus facilement.

Le vol se déroule sans encombre si ce n’est une descente trop rapide sur San Francisco qui m’occasionne de terribles maux d’oreilles  qui persisteront durant plusieurs jours. Peu de temps avant l’atterrissage, on remplit un formulaire dont les questions m’ont laissée très dubitative :

 

usa2.jpg

Tout en parcourant les interminables  couloirs de l’aéroport, je chantonne C’est une maison bleue, adossée à la colline …

Tiens, à propos de maison bleue (celle de la chanson de Maxime Le Forestier) elle vient d’être repeinte. En effet elle était devenue verte.

Mon amie Clarisse m’attend à l’extérieur de l’aéroport. Jean-Paul arrive peu après avec la voiture et nous prenons la direction de Frémont au sud de San Francisco. C’est là qu’ils demeurent.

Dans la famille il y a donc le grand-père (Jean-Paul), la grand-mère (Clarisse), le père (Paul-Marc), la mère originaire des Philippines (et dont j’ai oublié le prénom), enfin  les trois fils.

Durant ce séjour de dix jours, Jean-Paul et  Clarisse m’emmèneront à la découverte du grand Ouest américain. Voici le circuit ( en bleu) :

usa1.jpg

Je vous donne donc rendez-vous demain pour le départ !

 À suivre 

En supplément : la maison bleue

Commentaires

Dommage que tu aies brûlé tes cahiers d'écoliers, moi même je regrette de n'en n'avoir plus aucun :(

Quand à mettre de grandes planches dans une petite auto, ça, il fallait y penser !

Et vive les Amériques !!!!!!!!!!!!!!

Bises

Écrit par : Christine | mardi, 26 juillet 2011

@ Christine : j'ai conservé quand même quelques cahiers (primaire et secondaire).À demain miss !

Écrit par : tinou | mardi, 26 juillet 2011

Pareil que Christine pour les cahiers... mais bon des fois sur un coup ras-le-bol, ça arrive.

Quant au questionnaire pour les States, ça n'a pas beaucoup changé. Sauf qu'après les zévènements du 11/09 on te demande si tu viens dans l'intention d'attenter à la vie du président. Et puis la séance de fouille, je n'ose pas imaginer avec ton chargement ! ;-)

Écrit par : Catherine | jeudi, 28 juillet 2011

@ Catherine : étrangement, je n'ai pas été fouillée !

Écrit par : tinou | vendredi, 29 juillet 2011

Les commentaires sont fermés.