lundi, 01 août 2011
158. Bilan d'une décennie -12-
Mai 2002 : je suis hospitalisée à la clinique du Parc pour subir une hystérectomie, mot barbare pour désigner l’ablation chirurgicale de l’utérus. L’opération se déroule en musique, le chirurgien m’ayant proposé d’apporter mes CD préférés pour m’occuper l’esprit durant qu’il me charcute. Par un moment j’ai dû avoir une petite faiblesse car je me suis réveillée avec le masque à oxygène. Tout s’est bien passé malgré tout et il m’a ensuite montré le petit sac dans lequel il avait mis tous les fibromes qui s’étaient formés dans l’utérus. On aurait dit un plein sac de billes !
Quatre jours plus tard je ressortais de la clinique.
Juin 2002 : l’année scolaire s’achève avec un peu de nostalgie. C’est ma dernière classe car l’année prochaine j’intègre un RASED en tant que maîtresse E. L’idée ne m’enchante guère, mais je n’ai pas le choix, si ce n’est de prendre une classe dite normale. Or j’ai trop l’esprit d’indépendance pour me plier aux exigences d’un programme.
Juillet 2002 : j’ai des problèmes de dos et je passe une bonne semaine alitée. Je commence à m’inquiéter car à la fin du mois je pars en voyage. Où ça ?
Au pays des cigares et du rhum, de la musique et de la révolution. À CUBA !
En avant la musica !
Pourquoi ce choix précis ? Sans doute à la suite d’un reportage à la télé, certainement pour la musique du film « Buena vista social club ». Et puis le pays semble vouloir s’ouvrir au tourisme et il me semble judicieux d’en profiter. Deux options s’offrent alors à moi : le séjour à Varadero dans un hôtel au bord de la mer ou bien un circuit dans toute l’île. Quitte à aller à Cuba, ce n’est pas pour rester enfermée dans un complexe à touristes. Dans ce cas-là, autant aller à Trifouillis-les-eaux-grasses ! J’opte donc pour la seconde solution afin de découvrir le pays et ses habitants.
Et donc le …
29 juillet 2002 : dans ma valise j’ai tout un attirail de médocs pour le mal au dos et aussi pour les suites de mon opération. C’est la première fois que je pars en voyage organisé.
Le départ a lieu d’Orly et je suis très surprise quand, à l’enregistrement, j’apprends qu’il y a des places fumeurs ! C’est un vol de la Cubana.
L’avion décolle d’Orly à 13h50. Très vite l’ambiance s’installe dans l’avion. Les places pour les fumeurs se trouvent à l’arrière, mais sans séparation et les passagers non-fumeurs ne tardent pas à se plaindre. Il y a de quoi : un Cubain qui vient de se marier et retourne dans son pays passe alors parmi les passagers et offre rhum et cigares à volonté. L’avion se transforme vite en tripot, c’est tout juste si l’on ne se met pas à danser ! Mais quelques heures plus tard, l’arrivée à Santiago s’avère des plus compliquées pour certains qu’il faut soutenir car ils sont trop ivres pour se tenir debout seuls !
À la sortie de l’aéroport un guide nous attend et le groupe se forme peu à peu : une petite vingtaine de personnes. Je me retrouve très rapidement toute seule (les autres étant en couple ou entre amis) et cela le restera d’ailleurs durant tout le voyage, l’ambiance dans le groupe étant des plus désastreuses.
Mais pour l’instant, il est 18h –heure locale- et le bus nous conduit vers notre hôtel situé en-dehors de la ville. Il s’agit de l’hôtel Versalles. Ce qui me frappe tout de suite, c’est la présence de la police ainsi que les barrières à l’entrée.
Une fois la clef en main, je vais dans ma chambre et je m’allonge car le voyage a quand même été assez épuisant. Quand je me réveille, il est presque 22h ! Tout est plongé dans le noir et j’ai bien du mal à trouver le chemin du restaurant où je me retrouve seule à dîner … face à un orchestre d’une dizaine de musiciens qui ne jouent que pour moi ! Dans mon dos je sens la présence du serveur qui attend impatiemment que je finisse mon assiette pour achever son service.
Oh que ce voyage commence mal ! D’autre part, je m’aperçois que le portable n’est pas utilisable par manque de réseau. Impossible donc de prévenir ma fille que je suis bien arrivée.
Mais que suis-je donc venue faire dans cette galère ?
30 juillet 2002 : sitôt réveillée, je me précipite sur la terrasse pour admirer le paysage.
Nous sommes dans une région montagneuse et sauvage, très verdoyante. Je fais un petit tour dans le jardin de l’hôtel avant d’aller prendre le petit déjeuner. La flore est particulièrement belle et luxuriante. Ah, si à l’époque j’avais eu mon Réflex ! Mais bon … Tiens, en y songeant, je me dis que j’y retournerai bien ! Dix ans après, il doit y avoir eu des changements. Fidel est toujours là, mais ça a dû quand même bouger un peu. Enfin revenons au récit.
La journée est consacrée à la visite de Santiago de Cuba, qui est la deuxième ville de l’île par son importance. Il fait extrêmement chaud et humide. On peut admirer de belles anciennes demeures coloniales aujourd’hui occupées par les administrations et quelques écoles. Nous visitons un cimetière ( ?) puis pour la pause déjeuner nous partons au Castillo del Morro, situé à environ sept kilomètres. Cette forteresse fut construite par les Espagnols en 1663 pour protéger la ville des assauts des pirates. On a une très belle vue sur la côte depuis le fort.
Retour l’après-midi dans les rues de Santiago, visite du musée Diego Velasquez : cette demeure fut construite en 1516 et c’est la plus ancienne demeure coloniale de toute l’Amérique du sud. Nous terminons la journée devant une pina colada sur le parque de Cespeda (place centrale).Hum ! qu’elle était bonne, j’en ai encore le goût dans la bouche ! Rien que pour ça, j’ai envie d’y retourner.
C’est là que je croise la fumeuse de Havane :
À suivre
Rajout :
17:34 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cuba, santiago
Commentaires
Épique le début du voyage !!! Ca laisse présager de la suite...........
Écrit par : Christine | lundi, 01 août 2011
C'est toujours avec bonheur que je retrouve ton blog: bilan d'une décennie;
A bientôt
Écrit par : Monique | mercredi, 03 août 2011
@ Christine : j'épure le récit. Il y a des anecdotes croustillantes que je ne peux décemment pas raconter.
@ Monique : et moi, je suis contente de voir que tu ne m'oublies pas ! J'ai aussi des nouvelles de Noël. Je t'embrasse.
Écrit par : tinou | mercredi, 03 août 2011
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