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jeudi, 04 août 2011

161. Bilan d'une décennie -14-


podcast

Dimanche 4 août 2002 : nous sommes donc à Santa Clara, et qui dit Santa Clara dit … ERNESTO GUEVARA dit le Che !

Hasta la victoria sempre (jusqu’à la victoire toujours). C’est l’inscription qui figure sur le socle de sa statue érigée en 1988 sur la plaza de la revolucion. À l’intérieur du mémorial on peut visiter un musée dédié  au Che. En 1997, sa dépouille fut rapportée de Bolivie (où il fut assassiné dans des circonstances assez floues) et maintenant il repose dans un mausolée  situé à l’intérieur de ce monument. J’avoue que je serais incapable de vous dire comment cela se présente. J’ai dû zapper quelque chose, une fois de plus !

Bref, toutes les visites dans cette ville tournent autour des faits d’armes du révolutionnaire : tour à tour on nous montre le bulldozer qui lui permit de faire dérailler le train blindé rempli de soldats et de munitions (29 décembre 1958), puis les wagons du train transformés en  musée… Il est partout, le Che, même dans la rue en grandeur nature !

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Il faut bien reconnaître qu’il a une belle gueule ce Che. Pas étonnant qu’il soit si souvent en effigie sur les tee-shirts ! C’est tout de même plus sympa que l’effigie de Marx, non ?

Trêve de plaisanterie. Nous prenons maintenant la direction de La Havane, à environ300 km. Nous roulons à vive allure sur les autoroutes cubaines. Pour sûr, il n’y personne ou presque … De temps à autre nous doublons une charrette qui s’est égarée là, on ne sait trop pourquoi.

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Je suis méchante, il faut dire que l’essence est rare et sûrement chère comme beaucoup de choses dans ce pays.  Les Cubains se débrouillent comme ils peuvent  avec leur peu de moyens. Et ils font preuve d’ingéniosité. Prenez par exemple les voitures : ils arrivent toujours à faire rouler les grosses américaines (les voitures, hein !).

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Tiens, cela me fait penser à un sujet que je n’ai pas encore abordé, c’est celui des rapports entre Cubaines et touristes : j’ai remarqué à plusieurs reprises de très jeunes filles avec de bons gros touristes allemands. Notez-bien que ce n’est pas propre à Cuba, on retrouve ça dans beaucoup de pays, malheureusement.

Mais revenons au récit. Nous atteignons La Havane vers 17h. Première surprise : notre hôtel est situé loin, mais alors vraiment très loin de la ville ! (environ 17km). Nous sommes  « parqués» dans un complexe pour touristes, la marina Hemingway.  Ah, pour sûr, c’est neuf, propre mais impossible de pouvoir se balader comme on veut dans La Havane. Il faut attendre la navette de l’hôtel et elle est prise d’assaut à chaque passage (peu nombreux d’ailleurs).

Il est donc 17h et nous sommes coincés là pour toute la soirée. Quelle perte de temps !

 

Lundi 5 août 2002 : le car nous emmène enfin visiter La Havane. Premier arrêt sur la Plaza de la Revolucion qui peut contenir jusqu’à un million de personnes. C’est là que Castro faisait ses fameux discours de plus de quatre heures devant une foule debout et en plein soleil.

Un peu plus loin nous passons devant l’ancien palais présidentiel. Il fut pris d’assaut par les révolutionnaires le 13 mars 1957.

Puis voici le Capitole, réplique exacte de celui de Washington. Du haut des marches, je suis alors prise de vertige pour redescendre et j’ai bien cru que j’allais descendre l’escalier monumental sur les fesses !

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Maintenant direction le musée du rhum, puis un bureau de tabac.  La vieille ville de La Havane est particulièrement intéressante à visiter. Les maisons sont en cours de restauration.

La journée se passe donc à flâner dans les rues, nous avons certainement visité d’autres lieux mais j’ai omis de le noter dans mon album. Il faut dire que les visites étaient particulièrement fatigantes et je souffrais encore un peu de ma récente opération.

Devant l'hôtel où Hemingway logeait très souvent lors de ces séjours à Cuba, je croise cette sympathique Cubaine aux ongles bleus :

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 Un peu plus loin, voici l'enseigne du bar préféré de l'écrivain : le Floridita. C'est là qu'il venait boire des mojitos et des daïquiris. Les murs à l'intérieur sont couverts de photos de célébrités.

 

 

cuba,la havane


Mardi 6 août 2002 : excursion dans la vallée de Vinalès. Nous visitons une fabrique de cigares. Les rouleuses de cigares proposaient discrètement des lots de cigares (une dizaine environ, non bagués) pour 10 dollars. C’est ainsi que l’un des hommes du groupe se retrouva transformé en bibendum à la sortie ! Il en avait acheté plusieurs qu’il avait cachés sous son tee-shirt. Mais je crois que le contremaître n’était pas dupe du trafic pratiqué par les ouvrières. Il touchait probablement une partie des sommes ainsi récupérées. Pour eux, c’était une façon d’obtenir ces fameux dollars qui permettaient ensuite d’acheter dans les magasins pour touristes.

 

Mercredi 7 août 2002 : le groupe est invité dans une famille cubaine pour déguster la fameuse langouste aux haricots noirs. En théorie, ces visites chez l’habitant sont interdites mais tout le monde le fait. Alors les autorités ferment les yeux !

 

Jeudi 8 août 2002 : journée libre à La Havane. Je me suis concoctée un petit programme de choix grâce aux indications du guide du routard. Je me retrouve alors dans un quartier populaire où habite le peintre Salvador Escalona : « Je suis celui qui peint les murs et qui envoie des messages à l’âme humaine. » 

Vous trouverez quelques photos de ses réalisations en cliquant ICI.

Et puis il y a le Malecon, cette large avenue bordée de belles demeures (malheureusement en très mauvais état) qui longe la mer. Je sais maintenant que pour faire les plus belles photos, il faut y aller au moment du coucher du soleil. C’est toujours bon à savoir.

 

 

cuba,la havane


Vendredi 9 août 2002 : nous voici arrivés au terme de ce voyage. Déjà ?

Eh oui, le temps semble passer trop vite quand on se plait dans un endroit. Et  Cuba reste pour moi un de mes plus beaux voyages, malgré les conditions difficiles dans lesquelles je l’ai effectué. Ah, si le groupe n’avait pas été là, c’eût été des vacances idéales. Seulement voilà, ils étaient bien présents : les quatre femmes profs qui dès le premier jour avaient monopolisé les place à l’avant du car, les quatre couples de « beaufs » qui ne s’intéressaient qu’à la piscine et aux boissons, les deux ou trois couples qui ne parlaient à personne et … moi, toute seule dans mon coin.

Mais je sais maintenant que si un jour l’envie me prend d’y retourner, je peux me débrouiller toute seule. J’ai deux ou trois bonnes adresses d’hôtels à La Havane.

L’avion décolle dans la nuit avec plus de sept heures de retard. Quand j’arrive enfin à la gare de Saint-Pierre-des-Corps,le 10 août,  il tombe des cordes. J’ai mon chapeau de soleil sur la tête, des instruments de musique accrochés à mon sac à dos et je traîne une valise qui a pris plus de 10 kilos et  que j’ai eu bien du mal à fermer ! C’est Maria qui vient me réceptionner.

Durant les deux ou trois mois qui ont suivi, je n’écoutais que de la musique cubaine. J’avais l’impression d’y retourner un peu.

Et quelques jours après mon retour …

 

À suivre

D'autres photos :


Cuba par cheztinou

11:48 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cuba, la havane

Commentaires

Ah ah suspens !
Les cigares, le rhum, Hemingway, les vieilles voitures, le Che.... On dirait un pays qui s'est arrêté à une certaine époque.
Très intéressant ! J'attends la suite, comme toujours !

Écrit par : Christine | jeudi, 04 août 2011

@ Christine : ah oui, c'est un pays fabuleux, malgré les difficultés de la vie quotidienne, les Cubains restent joyeux et fiers !

Écrit par : tinou | jeudi, 04 août 2011

Les commentaires sont fermés.