samedi, 16 mars 2013
51. On en apprend à tout âge !
Cette note va sûrement vous faire sourire, mais bon ... De temps en temps, ça ne peut faire que du bien.
Je vous avais dit que j'avais commandé quelques livres écrits par l'écrivain Pierre Bourgeade. Ayant lu sa biographie et quelques critiques de ses livres, je m'attendais donc à une lecture un peu "chaude".
Vendredi, Cultura m'informe que trois des romans commandés viennent d'arriver ; il s'agit de Warum, de Crashville, et de Ramatuelle.
Un, deux, trois, nous irons au bois, quatre cinq, six ... Le sort en est jeté, je commence par la lecture de Crashville.
L'histoire se déroule dans le XIXe arrondissement de Paris, à l'heure où la faune nocturne envahit les pavés de la capitale pour jouir de tous ses fantasmes et de ses vices. Ah ça, l'écrivain ne manque pas d'imagination, mais - après tout- qui dit que ce n'est pas la réalité ?
C'est ainsi que je découvre les" peep show" ! Bêtement je m'étais imaginée que c'était un lieu où les clients venaient, s'installaient dans des fauteuils pendant que les filles pratiquaient une fellation. NE RIEZ PAS !
Mais pas du tout ! Il s'agit de cabines privées dotées d'une ouverture vitrée par laquelle on peut assister au spectacle d'une fille qui se prélasse et prend des positions obscènes pour exciter le client.
Un extrait du livre :
Pour accroître leurs gains, les inventeurs des peeps avaient mis au point le système des "salons".
Au lieu de payer deux euros par deux euros pour regarder la fille à travers la vitre sur laquelle, dix secondes après qu'il eut glissé la dernière pièce de deux euros dans la fente, un rideau opaque s'abaissait inexorablement sur l'objet convoité, le mateur achetait à la caisse quarante euros un jeton qui lui donnait accès dix minutes à ce qu'on avait baptisé le salon : une boîte de deux mètres sur deux, où il se tenait assis d'un côté dans la pénombre ... la fille qu'il avait demandée ... soit qu'il l'eût déjà remarquée en cabine ... soit qu'il l'eût choisie sur le cahier de photos couleurs disponible à la caisse ... assise face à lui, en pleine lumière, dans un fauteuil sur les accoudoirs duquel elle reposait les jambes ...s'offrant entièrement ... le sexe ouvert ... où elle introduisait les doigts ... se caressant ... regardant le mateur dans les yeux ... de tout son saoul ... séparée qu'elle était de lui par une vitre scellée, du haut en bas, à moitié de la boîte. Dix minutes !... Dix minutes à soi seul, pour le mateur ! Dix minutes ... Mater... branler... jouir... et brusquement l'obscurité... c'était fini... Mais quel pied ! De quelle femme aurait-on pu obtenir ça ?... Pas même d'une pute !... Surtout pas d'une pute... dont on connaissait que trop la sentimentalité niaise... la pudeur maladive !... commentaient entre eux les connaisseurs.
Crashville, Pierre Bourgeade, Ed. Flammarion.
Certes, il s'agit là d'un roman un peu sulfureux, mais les descriptions de certaines scènes sont tellement parlantes et suffocantes qu'on se dit que l'auteur a du avoir une vie sexuelle bien remplie !
12:00 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
On apprend à tout âge ! Hihi !
Écrit par : Christine | samedi, 16 mars 2013
Bon... ben j'ai ri à ta définition de peep-show, désolée ;-)
Écrit par : catherine | lundi, 18 mars 2013
@ Catherine : rassure-toi, tu n'es pas la seule !
Écrit par : tinou | lundi, 18 mars 2013
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