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mercredi, 28 mai 2014

91. Le 27 mai

Ce n’est qu’hier soir en me couchant que j’ai soudain réalisé que nous étions le 27 mai…

La mémoire ne me fait pas défaut et pourtant  j’ai bien failli oublier cette date.

Ce 27 mai 1972, le temps n’était pas particulièrement ensoleillé, il soufflait un vent  fou à décorner tous les cocus de la terre et j’étais obligée de tenir mon chapeau afin qu’il ne s’envole le temps que le photographe immortalise l’instant pour l’éternité. Éternité toute éphémère car les photos finiront un jour ou l’autre par disparaître comme nous.

J’ai l’impression que c’était hier, tant les souvenirs de cette journée sont précis dans ma mémoire :

Dans la matinée, il y avait eu le passage obligé chez le coiffeur. Après un rapide déjeuner, tous les membres de la famille vont s’habiller pour l’occasion. J’avais choisi un tailleur vert-pomme et écru, maman portait un magnifique manteau bleu ciel.

Vers 15h, les deux familles ainsi que les deux témoins sont rassemblés dans l’imposante salle de l’hôtel de ville. L’adjoint au maire se tourne alors vers moi :

— Acceptez-vous de prendre pour époux Monsieur L., ici présent, pour le meilleur et pour le pire ? 

Le soir, nous nous étions retrouvés au restaurant de la Rôtisserie tourangelle, rue du Commerce.

 Aujourd’hui, en regardant les photos, je m’aperçois que je suis l’unique survivante. Je les regarde tous, ils ont l’air de me sourire, je les entends encore rire  et blaguer … 

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