jeudi, 02 octobre 2014
176. Carnet de voyage en Jordanie -4-
Mardi 23 septembre : le Wadi Rum.
Nous voici donc dans le désert, de larges vallées sablonneuses variant du jaune au rouge et bordées de montagnes aux couleurs somptueuses. Le point culminant s’élève à 1854m d’altitude.
Ce fabuleux désert s’étend du nord au sud sur une distance d’environ 70km. Il est coupé transversalement par une vallée dans laquelle passe l’unique voie ferrée du pays qui sert au transport du phosphate.
Afin de protéger cet environnement exceptionnel, une zone réglementée payante d’une superficie de 720km2 a été instaurée en 1998. C’est là que sont installés les différents campements pour les visiteurs et nous atteignons le nôtre, situé au pied d’une falaise rouge.
Les chambres, très spartiates, sont les unes à côté des autres. Elles sont construites en ciment avec une salle d’eau attenante. Je m’attendais à dormir sous une tente bédouine, je suis donc un peu déçue.
Au centre du campement se dresse le lieu de vie, avec deux immenses tentes pour prendre les repas et autour d’une piste centrale des banquettes permettent de s’installer pour assister à des spectacles, papoter ou, tout simplement admirer le ciel étoilé quand la nuit est tombée.
C’est la première fois que je suis dans le désert et ce qui me frappe en premier c’est le silence. Enfin j’ai les oreilles qui ne sifflent plus comme chez moi … Je pense que nous sommes trop envahis par toutes les ondes émises par les appareils modernes. LE SILENCE, ENFIN !
Le temps de nous installer et nous voici bientôt repartis : en effet deux pick up nous attendent pour nous emmener faire une balade et assister au coucher du soleil du haut d’un promontoire.
Je préfère m’asseoir à côté du chauffeur car je crains le sable pour mon appareil photo. Les autres montent à l’arrière du véhicule. Ceux qui sont dans la même voiture que moi ne sont pas prêts d’oublier cette balade !
Notre chauffeur est un jeune, un peu fougueux, qui a tendance à se prendre pour Fangio. De plus, il fait plusieurs choses à la fois – changement de cassettes de musique, lecture de son smartphone, coups de fil, etc. À plusieurs reprises il perd un peu le contrôle du véhicule. Bref, c’est loin d’être de tout repos, mais cela m’amuse beaucoup ! Par un moment, j’aime même envie d’hurler –car on ne s’entend plus avec la musique- :
Vas-y, chauffe Marcel !
Nous effectuons différents arrêts pour observer le paysage.
Ici, ce sont des fresques rupestres, datant de l’époque nabatéenne.
Un peu plus loin, escalade d’une dune de sable –très peu pour moi-. En attendant donc que les autres terminent leur ascension, j’en profite pour photographier le roselin de Jordanie, petit oiseau rose de la même couleur que les roches. Il était hélas un peu loin :
Voici le Mushroom Rock :
Arrêt dans un canyon où, sur un rocher, ont été sculptés les portraits de Lawrence d’Arabie et du roi Fayçal. Une grande tente bédouine accueille les touristes pour leur offrir le thé.
À propos de Lawrence d’Arabie (alias Thomas Edward Laurence), il n’a pas laissé de bons souvenirs aux Jordaniens ! Personnage trouble, ambigu, dans la réalité on est bien loin du film très romancé et tourné dans le wadi Rum, retraçant la vie de cet espion anglais masochiste. Voir sa biographie en bas de cette note.
Le soleil commençant à décliner, nous prenons bientôt place sur un promontoire afin d’assister au coucher du soleil. Je m’attendais à un rougeoiment extrême, mais en fait tout est jaune :
La nuit tombe quand nous rentrons au campement.
Les serveurs préparent bientôt les plats. Nous allons goûter à du mouton qui a cuit dans un gros chaudron enterré dans le sable. À noter que dans ce campement nous ne verrons jamais aucune femme jordanienne ! Comme dirait Patrick Juvet, où sont les femmes ?
Après le dîner, les serveurs (toujours eux) se transforment en danseurs. J’ai eu le malheur de m’installer devant la piste ce qui fait que je suis choisie pour participer à la mascarade. Je me dérobe aussitôt, la danse n’a jamais été ma tasse de thé !
Puis, soudain, toutes les lumières s’éteignent brusquement. Que se passe-t-il donc ? Rien en fait, la fête est finie, il est temps d’aller faire dodo. Je reste un bon moment à regarder le ciel rempli d’étoiles … On se sent bien petit dans des instants pareils.
À suivre
Pour en savoir davantage :
05:54 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, jordanie, désert, wadi rum
Commentaires
ça fait rêver ! Que de belles couleurs et ce petit oiseau rose! Tout est très poétique, c'est le dépaysement total, on se croirait dans un autre monde.
Tu as dû savourer!!
Écrit par : laurence | jeudi, 02 octobre 2014
@ Laurence : oui, c'est un endroit magnifique ! J'aurais d'ailleurs dû dormir dehors sur une banquette car la nuit n'était pas froide.Tant pis ...
Écrit par : tinou | vendredi, 03 octobre 2014
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