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vendredi, 31 mars 2017

Rougail saucisses chez les gendarmes


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Depuis le début de l'année, je déjeune une fois par mois au mess de la caserne de gendarmerie située non loin de chez moi. Cette caserne dispose maintenant d'un groupe de 32 hommes appartenant au GIGN. Pour entrer il faut bien sûr montrer patte blanche au planton. C'est ma copine qui se charge de la réservation des places. Au menu d'hier, il y avait en entrée un avocat aux crevettes, puis un rougail saucisses et enfin un clafoutis aux pommes. C'est un très viril gendarme d'origine polynésienne qui nous a servis hier. Il avait un avant-bras et un bras recouvert de magnifiques tatouages, laissant supposer que ces dessins devaient se poursuivre sur l'épaule et dans le dos. Une petite voix intérieure me disait : On demande à voir ! On demande à voir !

Le rougail était excellent mais trop copieux. J'ai cependant fini mon assiette, sachant que j'allais passer le restant de la journée à digérer. Ce qui fut le cas : aussitôt entrée à la maison, je me suis précipitée sur le canapé pour faire une sieste, le jardinage attendra un peu !

dimanche, 26 mars 2017

La fin de vie

 
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Pour pénétrer à l'intérieur du bâtiment il faut appuyer sur un bouton ; mais quand on veut en sortir il faut entrer un code (ne sort pas qui veut!).

Dès le hall d'entrée le comité d'accueil est là, bien présent : une vingtaine de résidents, la plupart en fauteuil roulant, certains somnolant, d'autres agités de mouvements incontrôlables de la tête et des bras, gémissant, éructant.

Je me dirige vers l'ascenseur et je monte jusqu'au deuxième étage, Là encore, je tombe sur un petit groupe dont la seule distraction est de regarder les gens qui viennent ici. C'est l'heure du goûter, une distraction qui coupe la monotonie des jours.

Certains ont besoin d'aide pour leur tenir la tasse ou bien pour manger le petit bout de brioche qu'on leur a apporté.

J'entre dans la chambre de la personne que je suis venue voir. Il est là depuis maintenant quinze jours . Il a décidé de se laisser pousser la barbe, cela lui va bien je trouve. Il refuse de quitter sa chambre et y prend ses repas sur la table, face à la baie vitrée donnant sur un petit bois et un pavillon. Cette pièce est toute blanche, nue, et pour l'égayer un peu, sa fille lui a accroché deux petites gravures représentant la cathédrale de Vienne et la porte royale du château de Schönbrunn. Pour ma part, je lui ai apporté une orchidée pour mettre un peu de couleur et faire entrer un peu de nature dans cet environnement aseptisé. Oh, on ne peut pas dire que les lieux sont lugubres, mais enfin on est tout de même dans une maison de retraite. Et ça, mon cousin ne l'accepte pas ! Depuis quinze jours son seul désir est de rentrer chez lui.

Est-il malade ? Non, il est vieux, tout simplement, affaibli et incapable de se déplacer sans un déambulateur.

Que faudrait-il faire alors ? Tout d'abord, aménager la maison en faisant installer une douche et une chambre au rez-de-chaussée. Il faudrait aussi prévoir une aide familiale- peut-être à temps complet-.

Alors où est le problème ? Sûrement pas financier. Je me permets d'ailleurs de le faire remarquer à ma cousine qui paie l'impôt sur la fortune :

À quoi vous sert d'avoir tant d'argent à votre âge ? Vous ne comptez quand même pas vous faire enterrer avec ? Vous avez le privilège de pouvoir vous aménager une fin de vie confortable.

Silence de la part de ma cousine … En fait, c'est elle le cœur du problème. Elle ne souhaite pas qu'il revienne à la maison. Je trouve ça terrible.

Cloué sur son lit, il imagine des solutions pour s'enfuir : appeler un taxi, aller à l'hôtel, prendre un avocat. Elle le remet aussitôt face à la situation :

Tu ne peux même pas faire trois pas sans déambulateur ! De toute façon, tu n'as pas d'argent sur toi pour payer le taxi !

Un peu plus tard, dans la voiture, alors que je la reconduisais chez elle :

Je ne le reconnais plus ! Où est-il cet homme sportif et intelligent que j'ai connu ? Je ne me sens pas la force de m'occuper de lui …

Justement, si tu prends quelqu'un pour s'occuper de lui à temps plein, cela ne te fatiguera pas.

Oui, mais je le connais, il voudra que ce soit MOI qui me charge de lui  et je ne m'en sens pas la force.

Je rentre chez moi assez démoralisée, je repense aux bons moments passés ensemble

Mon amie Julie, qui a travaillé dans une maison de retraite, m'a dit que les pensionnaires lucides ont vite fait de sombrer au contact des autres .

À suivre

 

mercredi, 08 mars 2017

En demi-teinte, Pékin -2-


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À suivre

10:09 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, voyage, chine, pékin