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dimanche, 30 juillet 2017

Tout rentre dans l'ordre


podcast

Souvenez-vous, c'était en mars dernier ; mon malheureux cousin se morfondait dans une maison de retraite où sa fille l'avait fait entrer avec l'accord de sa mère. La plupart des résidents étaient des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ce qui n'était en rien le cas de mon cousin qui ne présentait aucun trouble particulier hormis une grande faiblesse.

Chaque visite était un véritable déchirement. J'avais donné mon avis très personnel de la situation; cela n'engageait que moi bien sûr. Il me paraissait anormal qu'il soit enfermé ainsi entre quatre murs pour la seule et unique raison qu'il se déplaçait difficilement !

De son côté ma cousine me rétorquait qu'elle ne se sentait pas la force physique pour le prendre en charge. Et puis, sa fille ne voulait absolument pas qu'il revienne chez lui ...

Alors le temps a passé peu à peu. En avril, je suis allée le voir quelques fois. Il restait enfermé dans sa chambre, assis dans son fauteuil à regarder le paysage par la fenêtre ou bien occupé par la lecture. Par moment, il avait des sursauts de résistance, disant qu'il allait se sauver. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, l'imaginant se carapater avec son déambulateur. 

La situation était plutôt démoralisante ,avouez quand même !

La veille du 1er mai,  ma cousine fit une perforation de l'estomac et elle fut conduite aux Urgences. Les médecins décidèrent de la garder en observation durant le week-end. Elle se retrouva donc dans une chambre, seule, sans traitement spécifique et l'idée d'être enfermée ainsi durant trois jours lui fit peur. Aussi, profitant de ce que le couloir était vide, elle se sauva et se retrouva bientôt dans la rue ; la nuit tombait peu à peu, elle était sur une grande artère, et, ayant oublié de prendre de l'argent avec elle,  elle décida de faire du stop !

J'imagine la tête des gens voyant ainsi sur le bord de la route une petite bonne femme âgée avec un gros sac à la main et levant le pouce comme au bon vieux temps ! Ce fut un Noir qui s'arrêta. Là encore je ne peux pas m'empêcher de sourire quand on sait combien ma cousine est raciste ! Espérons que cette expérience lui ouvre un peu les yeux. Bref, ce brave garçon la reconduisit jusqu'à la porte de sa maison.

Elle me raconta son épopée quelques jours plus tard alors que j'allai lui rendre visite. Elle avait quitté Tours pour sa maison de campagne, les beaux jours arrivant.

— J'espère que tu imagines maintenant ce que peut ressentir Adolf enfermé depuis plus deux mois !

— Oui, bien sûr ...

En mai je suis partie en Sicile et à mon retour j'ai téléphoné pour avoir des nouvelles. Pour Adolf, rien n'avait changé mais ma cousine commençait à se poser des questions.

Tu crois que j'aurai une aide au cas où il revienne ? Je me sens si faible.

Et puis, un matin au début du mois de juin, le téléphone sonne :

— Allo Danielle, ici c'est Colette. Je t'informe qu'Adolf est revenu à la maison, je suis allée le chercher hier matin.

— Ah quelle bonne nouvelle ! Je passe vous voir dès que possible.

J'avais acheté des cerises car je sais mon cousin friand de fruits. Quand je suis arrivée, il était assis sur la terrasse , admirant le jardin en fleurs, les oiseaux, dans le ciel, respirant à plein poumon l'air de la campagne retrouvée.

Quelle joie de le voir ainsi.

J'y suis retournée hier. Tout semble aller pour le mieux, enfin disons qu'ils ont repris chacun leurs habitudes. Une aide passe quotidiennement pour donner des soins .

J'avais apporté mes derniers livres de photos. En parcourant l'album sur la Pologne, il a repensé à son père qui durant la guerre était officier de la Garde du Mémorial de Tannenberg, là où avaient été enterrés le Maréchal Hindenburg et son épouse en 1934.

Puis, en parcourant l'album sur la Sicile, il m'a raconté les détails de son voyage effectué soixante ans auparavant. On est alors coupé dans notre conversation par une voix provenant de la maison voisine. De l'autre côté de la haie la voisine interpelle ma cousine. C'est une femme d'une quarantaine d'années qui semble très agitée et qui s'excite toute seule au fur et à mesure qu'elle parle. Elle se plaint des arbres qui débordent sur SON terrain.

Elle finit son monologue par un retentissant : SALOPE ! 

Quand je suis repartie, le chemin qui mène à la route était couvert de branches coupées ...

Ma cousine me fait peur quand elle me dit : J'espère qu'ils n'ont pas rayé ta voiture !

Décidément, pour vivre heureux vivons cachés.

samedi, 22 juillet 2017

Chroniques jupitériennes -2-

Ça c'est un chef ! Les images sont là pour le démontrer à la populace qui pourrait en douter.

On finirait par y croire ...

 

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Cela me fait doucement marrer. J'attends la suite avec impatience !

samedi, 15 juillet 2017

Chroniques jupitériennes -1-

Depuis que le Gallo-Ricain Macron a pris le pouvoir en France, il ne se passe pas un jour sans que l'on ait droit à une IMAGE : La poignée de main avec Trump - Hum, quelle virilité !-, la leçon de morale à Poutine - attention, espionner les voisins, c'est pas bien !-, etc.

Les paroles- quant à elles - sont distillées au compte-gouttes depuis quelques dérapages notoires ( le génocide en Algérie, l'île de Guyane ).  Bien sûr on a eu droit à la conférence au château de Versailles - un monologue pompeux et trop long d'où personne n'a rien retenu tant c'était creux -. Ou alors ne sommes-nous pas assez intelligents pour décrypter le langage macronien ? C'est probablement ça. Donc, il n'est nul besoin qu'il parle.

Ce jour-là, il s'exprime devant les jeunes qui REUSSISSENT ! Oui, oui, ça existe ... 

Quant aux autres, ma foi, ILS NE SONT RIEN !

Je ne fais plus partie de la classe des jeunes depuis déjà un bon moment, mais, je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie visée et j'ai considéré ce propos très choquant. Qu'est-ce que ça veut dire " des gens qui ne sont rien" ?

Alors je me suis lancée dans des recherches sur Internet et Bingo ! J'ai trouvé une personne qui déclare sans honte qu'il n'est rien ; ça m'a rassuré et donné de l'espoir pour les autres :

 " Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout".

Victor Hugo, Le Rhin, Lettres à un ami, 1842.

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Ouf, tout espoir n'est pas perdu !

À suivre suivant l'humeur.