jeudi, 24 janvier 2019
La misère au quotidien
La première fois que je l'ai remarqué, c'était il y a environ deux ou trois ans. A cette époque, je me ravitaillais en produits pour ma cigarette électronique dans le centre ville de Tours. Pour y aller, je prenais alors le périphérique et sortais au niveau de La Riche. À cet endroit précis, sous le pont du périphérique il y avait là un homme d'âge totalement indéterminé -je dirais la cinquantaine approximativement - qui faisait la manche quand les voitures attendaient au feu rouge. Apparemment il dormait sous le pont car il y avait tout un amoncellement de cartons et de sacs en plastique.
Je le revis le mois suivant mais le feu étant au vert, je ne pus pas m'arrêter. Son état physique semblait s'être nettement détérioré et il marchait difficilement avec une béquille.
La troisième fois, j'avais préparé un peu d'argent pour le lui donner, mais l'homme n'était plus là ! D'ailleurs les services municipaux étaient passés par-là car tout avait été nettoyé sous le pont. Avec tristesse je me suis dit que sans doute il était à l'hôpital ou -pire- qu'il était mort. Et puis le temps a passé ...
Quelle ne fut pas ma surprise il y a environ un mois lorsque je le revis de nouveau alors que j'allais faire mes courses dans un hyper. Il avait changé de place et se trouvait maintenant au carrefour situé à la sortie du périphérique en direction de Tours en longeant le Cher. C'est un endroit particulièrement dangereux où les piétons ne peuvent pas se déplacer par manque de trottoirs. Il était placé sur le terre-plein au pied du feu, assis sur un tabouret, son gobelet à la main. Il ne se levait même pas pour faire l'aumône. Il attendait dans le froid ...
Au retour j'eus la chance d'arriver au moment où le feu passait au rouge ce qui me permit de lui donner un billet.
Son large sourire fut pour moi un vrai rayon de soleil ! Dès lors, je prépare toujours quelque chose à lui donner. La dernière fois, nous avons eu le temps d'échanger quelques mots ; c'est ainsi que j'appris qu'il s'appelle Ilian et qu'il est Bulgare.
07:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
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