mardi, 12 mars 2019
Le Brésil en six étapes -2-
Nous prenons l'avion à Sao Paulo, destination : Manaus sur les rives du Rio Negro. Quelques heures pus tard nous voici donc au cœur de la forêt amazonienne.
Ce qui frappe dès l'arrivée, c'est la chaleur moite du climat tropical de mousson qui règne sur la région.
Notre hôtel est central, situé non loin du marché et du port où des centaines de bateaux sont amarrés. Le transport fluvial est très important dans cette région inhospitalière.
Un peu en aval de Manaus, le rio Solimoes vient se jeter dans le rio Negro pour former l'Amazone.
Les eaux des deux rivières s'écoulent sur plusieurs kilomètres sans se mélanger et l'on peut très bien observer la différence de couleur des eaux (noir et beige).
Tôt le matin nous prenons place sur un petit bateau. Après une découverte des maisons sur pilotis le long du fleuve, nous remontons le rio Solimoes. Déjeuner sur un restaurant flottant. Puis, nous prenons des pirogues pour pénétrer plus en profondeur dans la forêt.
Les pirogues nous laissent bientôt sur une berge et nous suivons le guide dans la forêt.
Jusque là, tout va bien; on progresse doucement, écoutant sagement les explications de notre guide. Depuis combien de temps marchons-nous ainsi, un peu au hasard ? Je ne sais plus trop. Par contre je me souviens très bien qu'à un moment, nous avons senti que le guide semblait avoir un souci d'orientation. Ce sentiment s'est trouvé confirmé quand il a pris son portable ! Le malheureux, il n'y avait pas de tonalité en pleine forêt. Notre petit groupe (nous étions 11) se sentit soudain bien seul ! La panique envahit certains, d'autres entrent dans une colère terrible ... Penaud, le guide nie cependant s'être perdu et continue d'avancer, un coup à droite, un coup à gauche, revenant sur ses pas à plusieurs reprises. Le temps passe ... Les avis divergent dans le groupe :
— Je vous dis qu'il faut aller à droite !
— Mais non, c'est à gauche !
Devant, derrière, à droite à gauche... Tiens, le ciel commence à s'obscurcir. Il va bientôt faire nuit. J'ose une remarque pragmatique :
— Dans notre malheur, nous avons quand même de la chance car j'ai un briquet. Nous allons pouvoir faire du feu pour éloigner la faune hostile durant la nuit.
Que n'ai-je dit là ! Une femme est au bord de l'évanouissement et doit s'appuyer à un arbre pour ne pas tomber. Un autre est toujours en train de passer sa colère sur le guide de plus en plus courbé sous le poids du fardeau...
Alors on crie, on crie ... Puis on écoute. Rien, seuls les oiseaux nous répondent. Et on recommence une fois, deux fois, dix fois ...
Et puis, alors que l'on a perdu tout espoir, on entend, au loin, comme un faible : Ouh ouh ! Les piroguiers !
Il ne reste plus alors qu'à se diriger en direction des voix.
Autant vous dire que l'ambiance était devenue glaciale dans le groupe. Et la journée n'était pas finie. Nous nous arrêtons ensuite sur une maison flottante pour pêcher des piranhas, puis retour au bateau et attente de la nuit pour repartir sur des petites embarcations avec des autochtones qui attrapent des petits crocodiles en les attirant avec des lampes. Autant vous dire que j'ai zappé cette sortie.
Restée seule sur le bateau, j'ai pu assister au coucher du soleil sur le fleuve : magnifique ! De l'or sur l'eau ! Au loin, quelques embarcations.
La nuit était tombée depuis longtemps quand les autres sont ENFIN revenus. Un des deux bateaux était tombé en panne au beau milieu du fleuve et il avait fallu aller chercher du secours. Ça ne s'invente pas des journées comme ça !
06:52 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil manaus, amazone
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