jeudi, 06 septembre 2018
Mes cousins célèbres -4-
Ou l'histoire du soldat inconnu vivant.
Je vais vous conter une bien sombre histoire que je viens de découvrir seulement aujourd'hui en effectuant des recherches généalogiques sur Internet. J'ai ressenti une profonde émotion en lisant cette histoire, émotion d'autant plus forte que j'ai des liens de parenté avec le malheureux. Lui et moi avons des ancêtres communs dans le Berry :
Pasquet LIMONDIN, né vers 1607 et mort à Montierchaume, dans l'Indre, le 16 septembre 1695.
Il avait épousé Anne LELONG dont il eut, entre autres :
Laurian, dont descend l'homme qui suit, et Françoise, dont je descends.
Voici donc la triste histoire de mon cousin éloigné :
Le 1er février 1918, on découvre un homme errant sur les quais de la gare de Lyon-Bottreaux. Il n'a aucun papier sur lui. Dans ses balbutiements on croit alors comprendre qu'il s'appelle Anthelme Mangin. Les médecins concluent à une démence inéluctable et il est alors conduit en asile psychiatrique à Bron, Clermont-Ferrand et enfin Rodez.
Le temps passe ... Tombe la neige ...
En février 1922, le ministre des Pensions décide de procéder à une vérification d'identité de plusieurs hommes atteints d'amnésie. La presse diffuse alors leurs portraits et la photo d'Anthelme fait partie du lot.
Plusieurs dizaines de familles croient alors le reconnaître et le réclament. Il faut plusieurs années d'investigations et, au début des années trente, deux familles semblent être une piste plausible :
— La famille de Lucie Lemay, à la recherche de son mari.
— La famille de Pierre Monjoin qui recherche toujours son fils disparu.
Le temps passe ... La neige continue de tomber ...
En 1934, le dit Anthelme Mangin est conduit dans le village de Saint-Maur( dans l'Indre), là où demeure Pierre Monjoin.
À la sortie de la gare on le laisse seul et il retrouve le chemin de la maison paternelle ! Il remarque également des changements survenus dans le village depuis son départ. La preuve est faite qu'il s''agit bien d'Octave MONJOIN, né à Saint-Maur le 19 mars 1891. Hélas pour lui, Lucie Lemay fait appel de la décision de justice, s'ensuivent des recours en cassation.
Et tombe encore la neige ...
Il faut attendre 1938 pour obtenir - ENFIN ! - du tribunal de Rodez qu'Octave puisse retrouver son père et son frère. Hélas, son frère meurt le 23 mars 1938 d'une ruade et son père succombe de vieillesse le 1er avril de la même année.
Privé de famille, Octave MONJOIN est alors transféré à l'hôpital Sainte-Anne à Paris où il mourra de faim le 19 septembre 1942 à l'âge de 51 ans. Son corps est enseveli dans la fosse commune.
Tombe la neige ...
Il faut attendre 1948 pour que sa dépouille soit transférée au cimetière de Saint-Maur et inhumée sous le nom d'Octave MONJOIN.
À lire :
Cette histoire me bouleverse.
20:23 Publié dans Cousins célèbres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : octave monjoin, soldat, guerre 14-18
mardi, 24 juillet 2018
Cousins célèbres -3-
« Je cherche fortune
Autour du Chat Noir
Au clair de la lune
À Montmartre, le soir. »
Cette chanson fut écrite par Aristide Bruant pour célébrer son entrée au cabaret Le Chat Noir, établissement ouvert en novembre 1881 boulevard de Rochechouart à Paris.
Le propriétaire des lieux était un certain Rodolphe SALIS, originaire de Châtellerault dans la Vienne où il était né en 1851.
Les recherches généalogiques m'amènent à découvrir que ma fille a un ancêtre commun avec le fondateur du Chat Noir :
Ils descendent tous les deux de René CONTREAU, marchand, né le 5 février 1643 à Jaunay-Clan dans la Vienne.
Rodolphe SALIS est né à Châtellerault en 1851. Il arrive en 1872 à Paris et en novembre 1881 il ouvre son premier cabaret, le Chat Noir, situé à l'époque boulevard de Rochechouart.
Le cabaret du Chat Noir vu par Albert Robida avec son Suisse chargé d'accueillir les visiteurs :
Plus tard il s'installe boulevard de Clichy.
Le caveau du Chat Noir en 1929 :
L'enseigne du cabaret est conservée au musée Carnavalet.
Sa grand-mère paternelle, Julie CONTREAU, avait épousé le 3 février 1807 à Châtellerault Salis SALIS, pâtissier-traiteur originaire de Bregaglia, commune suisse des Grisons.
Rodolphe SALIS meurt à Naintré en mars 1897 sans descendance connue.
Pour ceux qui ne connaissent pas la chanson de Bruant :
07:11 Publié dans Cousins célèbres | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 février 2018
Mes cousins célèbres -2-
Si aujourd'hui les îles Marquises sont françaises, c'est quand même grâce - ou à cause selon votre humeur- à mon cousin Joseph ! Une petite explication s'impose.
Joseph BAUDICHON est originaire de Sainte Maure de Touraine où il est né le 11 septembre 1812. La famille BAUDICHON était présente en Touraine depuis plusieurs siècles et s'adonnait au commerce.
La branche fixée à Tours a compté un échevin sous Louis XIV.
Mais revenons à la branche installée à Sainte Maure :
Luc BAUDICHON x Suzanne PARICET
D'où :
Jacques, ° 1666 X Marie JAILLE
D'où :
Jacques x 17.02.1716 Catherine MARQUENET d'où:
1. Jacques, x 22.05.1751 Jeanne BONNODEAU
2. Pierre qui suit en II A
3. Jean qui suit en IIB
IIA. Pierre BAUDICHON
Il se marie le 18 novembre 1755 avec Jeanne BIENVENU. Le couple a de nombreux enfants parmi lesquels
1. Joseph, militaire ayant participé aux campagnes napoléoniennes en Italie et en Égypte. Il avait été gravement blessé au cours de la bataille de Wagram.
Bataille de Wagram, 1809
Il se marie le 6 février 1810 avec Marie Anne CHACHEREAU, d'où :Joseph BAUDICHON.
IIB. Jean BAUDICHON, maréchal-ferrant.
Veuf de Magdeleine PETIT, qu'il avait épousé en 1776, il se remarie le 23 février 1789 avec Marie Charlotte BIGEON,d'où Louise Jeanne BAUDICHON, mon ancêtre.
Elle est née à Sainte Maure le 11 novembre 1790 à Sainte Maure où elle a épousé, le 20 février 1812 René DURAND, un gendarme originaire de Savigné/Lathan.
Est-ce qu'aux Marquises on se souvient encore de l'évêque BAUDICHON ? Je pose bien sûr la question à Manutara !
Pour en savoir davantage :
18:55 Publié dans Cousins célèbres | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 28 janvier 2018
Mes cousins célèbres -1-
Mais enfin, qu'ai-je donc en commun avec cette blonde qui faisait la Une de LIFE en 1960 ?
Rien au premier abord. Mais en cherchant un peu, on découvre que nous sommes cousines !
Cousines éloignées, certes, puisque le lien de parenté remonte à la fin du XVIIe siècle. Nos ancêtres communs sont Silvain LUMET le jeune, berger, puis laboureur, né vers 1673, décédé le 16 février 1756. Il avait épousé Marie RINGUET, née vers 1684, décédée le 7 avril 1740. Ce couple vivait à La Champenoise dans le département de l'Indre.
Yvette MIMIEUX est américaine. Elle eut le rôle féminin principal dans le film de George Pal, La machine à explorer le temps, sorti sur les écrans en 1960.
Hello cousine !
07:44 Publié dans Cousins célèbres | Lien permanent | Commentaires (0)