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samedi, 09 mai 2009

153. Le dimanche au bord de l'eau


podcast

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Les distractions estivales de mon enfance étaient peu variées. A cette époque, rares étaient les gens qui possédaient une voiture, aussi nous allions passer le dimanche au bord de l’eau sur les bords de la Loire ou du Cher. Il faut dire que les hommes de la famille étaient des passionnés de pêche. Alors bon gré mal gré, toute la famille suivait.

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Mon père avait un triporteur qui servait à transporter tout le matériel et dans lequel je prenais place parmi les cannes à pêche et les victuailles. Cette fois là, la place avait été prise par un intrus.

Je ne garde aucun souvenir précis de cette époque. Seules les photos témoignent de ces journées. Mon père possédait un bateau et parfois nous allions passer la journée sur une île de la Loire, du côté du pont de La Motte.

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Quelquefois nous retrouvions sur place des amis de mes parents qui avaient deux filles et avec lesquelles je m’amusais. L’aînée, Claude, avait le même âge que moi. La semaine dernière j'ai croisé sa mère chez le toubib. C'est ainsi que j'ai appris qu'elle était décédée d'un cancer généralisé il y a quelques mois.

Mes parents ont toujours adoré nager. Ils avaient appris seuls et la natation était pour eux un réel plaisir. Ma mère sautait dans le Cher depuis la rambarde du pont de Saint-Sauveur.

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Quelques années plus tard, mon père se mit donc en tête de vouloir m’apprendre à nager. Les leçons se déroulaient dans le Cher et là, par contre, j’ai des souvenirs beaucoup plus précis. D’abord l’endroit choisi, parmi les roseaux sur la rive, les pieds qui s’enfoncent dans la vase et une eau plutôt froide et boueuse. Vous rajoutez un professeur peu patient et très autoritaire (en l’occurrence mon père) qui pensait qu’il suffisait de dire pour que cela rentre dans ma caboche de petite fille froussarde. Ce fut donc un échec total, je dirai même plus : c’est à partir de cette période que j’ai vraiment détesté l’eau et le monde aquatique dans son ensemble. Il faudra attendre mon entrée en sixième pour que j’apprenne toutefois à nager, juste ce qu’il faut pour ne pas me noyer et à condition qu’il n’y ait pas de grosses vagues. Et ce ne fut pas sans mal, à la piscine des ENT sur les rives du Cher, avec Gilbert Bozon comme professeur.

Ces journées passées au bord de l’eau étaient de véritables expéditions car le matériel de pêche était très conséquent. De temps à autre, je prenais une canne mais je n’avais pas la patience requise. J’ai d’ailleurs toujours été très étonnée de constater que mon père qui manquait totalement de patience, pouvait rester des heures assis à loucher sur le bouchon qui flottait sur l’eau sans prendre un seul poisson !

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Par contre, quand il y avait de belles prises, il fallait bien sûr immortaliser l’évènement par une photo. Et tant pis pour les têtes coupées, honneur aux poissons.

Cette passion ne l’a pour ainsi dire jamais quitté. Bien des années plus tard, une fois la retraite arrivée, il trouvait encore le moyen de taquiner le goujon dans la mare de la résidence où il habitait. Il avait même essayé de convaincre mon mari des bienfaits de la pêche à la ligne et ce dernier –pour lui faire plaisir car c’était un gentil garçon- s’était mis lui aussi à pêcher.

Partie de pêche dans le parc de la Marbellière ( la photo n'est pas très bonne mais c'est la seule que je possède).

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J'eus peur un court instant de revivre des journées fastidieuses à regarder monsieur pêcher, mais par chance mon mari n'avait aucune prédisposition particulière. La plupart du temps sa ligne se prenait dans les branchages et il passait le plus clair de son temps à tout démêler. Je m'empressais donc de fourguer tout le matériel de pêche à la cave.

En hiver les parties de pêche étaient remplacées par des sorties au théâtre municipal. C'est ainsi que j'ai été bercée dans mon enfance par toutes les opérettes. Mes parents avaient un abonnement et  pour rien au monde ils n'auraient voulu rater le spectacle. En sortant, nous allions ensuite au café de l'Univers où mon père faisait une partie de billard tandis que je dégustais un chocolat avec des croissants. Puis je regardais les joueurs d'échecs et de dames qui se répartissaient sur des tables tout autour de la vaste salle enfumée.

Autant je pouvais détester la pêche, autant le billard fut pour moi un véritable plaisir. J'appris vite et comme je jouais très régulièrement puisqu'il y avait un billard à la maison, je fis rapidement de grands progrès. Mais c'est une autre histoire...  

dimanche, 09 novembre 2008

Un drôle de dimanche

C'est le titre du livre que vient de publier un autre blogueur de mes connaissances et dont j'ai commencé la lecture hier soir, bien calée sous la couette

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Maurice nous fait partager son enfance dans un paisible village d'Ile de France durant la guerre. Un ensemble de clichés instantanés de moments tout particuliers, qui fleurent bon le terroir, la douceur de vivre malgré une époque où les gens étaient bien malheureux. On fait la connaissance de "grand-mère Camille", de la ravaudeuse, de l'oncle Robert et de bien d'autres personnages tous plus attachants les uns que les autres. Un vrai plaisir, cette lecture ! Merci Maurice pour ce retour dans une époque complètement révolue aujourd'hui. 

05:52 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, enfance, guerre