dimanche, 01 mai 2011
108. Carnet de voyage en Inde -4-
Vendredi 15 avril : de Mandawa à Jaipur (167km).
Nous quittons à regret ce magnifique hôtel à 7h30. Avant de prendre la direction de Jaipur, nous visitons deux autres havelis dans Mandawa. Le car est à peine arrêté que déjà voici une horde de gamins qui se précipitent pour nous servir de guide. Ils nous accompagneront tout le temps de la visite, cherchant par tous les moyens à obtenir quelques roupies pour un service qui est bien dérisoire :
Regardez madame, un paon ! ou alors : attention madame, une crotte de vache ! ou bien encore : attention madame, il y a une marche ! comme si on n’avait pas vu.
Et puis viennent ensuite les professionnelles, celles qui ont revêtu leur plus beaux atours et qui font semblant de passer dans la rue par hasard. On a envie de les photographier et elles semblent accepter complaisamment. Mais gare à vous si après vous ne donnez pas quelques roupies, elles se transforment vite en tigresses redoutables ! Elles vous harcèlent jusqu’à ce que, à bout de force, vous sortiez votre porte-monnaie. Et, dès que vous leur tendez un ou deux billets, elles vous les arrachent des mains brutalement, leur sourire disparait aussitôt et elles s’envolent dans la nature. Vous avez l’étrange impression d’avoir été pris pour un pigeon. Bref, c’est l’Inde.
Mon chaperon devait avoir une douzaine d’années environ. Quand je lui demandai pourquoi il n’était pas à l’école, il me répondit que les cours ne commençaient qu’à 10h30. J’en doute un peu… Il est surement plus lucratif pour sa famille de l’envoyer ainsi au-devant des touristes. À la fin de la journée, il ramènera quelques roupies supplémentaires qui permettront d’acheter de quoi manger.
Bon, en route pour Jaipur, à environ 167km plus au sud. Nous y arrivons vers 13h et aussitôt le car nous conduit à l’hôtel où nous déjeunons, aussitôt installés.
Jaipur, surnommée la ville rose, est la capitale du Rajasthan et compte environ 2,5 millions d’habitants. C’est une ville relativement récente puisque sa construction débuta au début du XVIIIe siècle sous l’impulsion du maharaja Sawai Jai Singh II. Pourquoi ville rose ? Tout simplement parce qu’une partie des édifices ont été construits en grès rose et d’autres ont été peints en rose en 1875 à l’occasion de la visite du prince de Galles. Une ville construite à l’intérieur de remparts avec de larges avenues, de la verdure. Elle fut inaugurée en grande pompe en 1733.
Nous débutons les visites en plein cagnard ! Autant dire que c’est la recherche du moindre coin ombragé sous une chaleur d’environ 45 degrés !
Premier arrêt à l’observatoire astronomique, Jantar Mantar. Ce lieu réunit des instruments de mesure ressemblant à des sculptures abstraites. Je n’ai fait aucune photo –hormis ce groupe de Sikhs- et je n’ai rien écouté des explications, trop anéantie par la chaleur. Mais je vous ai déniché une vidéo :
Un peu plus loin, se tient le City Palace de Jaipur qui est la demeure du maharaja et de sa famille. Oui, oui, il y a toujours un Maharaja à Jaipur ! Certains édifices de ce vaste ensemble ont été ouverts au public, tels que le hall des Audiences, le musée des armes et un pavillon rassemblant quelques magnifiques costumes d’apparat. Photos interdites à l’intérieur.
À la sortie, nous croisons deux magnifiques danseuses :
Le guide nous laisse une petite heure pour déambuler dans le centre de Jaipur. La promenade devient très vite oppressante car nous sommes littéralement harcelés par les marchands qui ne nous lâchent pas d’une semelle. Finalement je me retrouve à prendre un verre sous un arbre en compagnie de Françoise. Là au moins, on peut respirer un peu.
Nous terminons cette journée par la visite d’une boutique de pierres semi-précieuses.
L’attente se prolonge car certains membres du groupe se laissent tenter. Je profite de cet instant pour aller respirer au-dehors. La nuit commence à tomber sur Jaipur…
À suivre
06:35 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : inde, rajasthan, jaipur