dimanche, 16 septembre 2012
190. Carnet de voyage au Brésil -1-
Samedi 1er septembre : Le départ
C’est avec angoisse que j’attends l’arrivée de Christine ; je me suis en effet réveillée avec cette douleur au dos qui me cloue en général plusieurs jours au lit !
Ce voyage commence plutôt mal. Pour un peu, je me serais mise à pleurer. Allons, réagissons et utilisons la méthode Couet : Je n’ai pas mal au dos, je n’ai pas mal au dos …
Lorsque Christine arrive à midi, la douleur a presque totalement disparu. Mais je sais que je dois rester attentive à tous mes gestes et éviter les mouvements brusques.
— Au revoir Miss, à dans quinze jours !
J’arrive à Roissy vers 15h15 et je me rends directement au Terminal 1. Une longue attente s’ensuit puisque l’enregistrement des bagages ne débute qu’à 18h30. Je m’occupe en regardant les gens aller et venir.
À 19h, je passe le contrôle. Dans mon sac à dos, j’ai laissé mon briquet et il passe sans problème.
L’avion, un Airbus A330 de la TAM décolle à 21h50. J’ai obtenu une place côté couloir ce qui est un moindre mal. Bon, c’est parti pour 11h dans une boîte de sardines !
11 heures de déprime à me dire que c’est bien le dernier voyage lointain que j’effectue. Je dis ça à chaque fois et, malgré tout, je recommence.
Dimanche 2 septembre : Arrivée à Rio
L’avion atterrit à Rio à 4h –il est 9h à Paris- avec une demi-heure d’avance sur l’horaire prévu. Par chance je récupère rapidement ma valise et je me précipite vers la sortie. Pas de guide en vue, tant pis, je sors pour fumer.
Quelques minutes plus tard, je me retrouve à l’intérieur de l’aéroport. Entre temps, la guide, Carmen est arrivée. Peu à peu le groupe se constitue ; nous sommes 11 au total.
Bon, les choses sérieuses peuvent commencer ! Pas de temps à perdre.
Confortablement installés dans un immense bus nous débutons la visite de la ville. Le jour se lève bientôt :
Dès la sortie de l’aéroport nous traversons les favelas qui s’étalent tentaculairement à flanc de collines et viennent jusqu’au bord de la route. Tout le long de la route, de grandes plaques de plexiglas ont été érigées pour cacher la misère. Depuis quelques années, le gouvernement a enfin décidé de réagir de manière musclée en envoyant l’armée pour lutter contre les bandes et les trafics divers. Des associations viennent également en aide auprès de cette population totalement marginalisée. Chaque quartier de Rio est flanqué de sa favela et à la tombée de la nuit, des hordes de pauvres envahissent les rues pour trier les poubelles. 37% de la population de Rio vit dans les favelas. La ville de Rio compte 578 favelas. Impressionnant tout ça ! Pas étonnant si les consignes furent strictes quant à nos déplacements personnels :
— N’emportez rien avec vous, ni argent, ni bijoux, ni papiers, ni appareil photographique.
Conclusion : je ne suis pas sortie !
Bientôt nous faisons un arrêt pour le petit déjeuner près d’une plage.
La première visite est consacrée à la cathédrale Saint-Sébastien, construite entre 1964 et 1976 et dont la forme n’est pas sans rappeler les pyramides précolombiennes.
Nous passons ensuite près du mythique stade de football, le Maracana, qui est actuellement en cours d’aménagement en vue de la coupe du monde de 2014.
Le midi, Carmen nous emmène déjeuner dans un restaurant où l’on peut goûter au churrasco : ce sont d’énormes brochettes de viandes diverses, cuites sur les braises et que les serveurs amènent de table en table et coupent en tranches à la demande. J’ai bien aimé la bosse du zébu, morceau très tendre et goûteux !
Après cette pause, nous partons en direction du Corcovado (déformation de corcova qui signifie bossu en portugais) nom donné au pain de sucre en haut duquel se dresse la statue monumentale du Christ rédempteur.
Pour être véritablement appréciée, cette visite doit s’effectuer par temps dégagé. Or, cet après-midi, il y a malheureusement un peu de brume et la vue sur la baie de Rio est un peu floue.
Pour accéder au sommet, on emprunte un funiculaire puis un ascenseur qui nous conduit directement au pied du monument. Ce Christ mesure 30m de haut, pèse 700 tonnes et repose sur un piédestal de 8m. Rien que les mains pèsent chacune 8 tonnes et font une longueur de 3,20m ! Il fut ciselé par le sculpteur français Paul Landowski.
Pas étonnant si j’ai eu beaucoup de difficulté pour le photographier. J’avais le vertige ! Et je n’étais pas au bout de mes peines car nous partons ensuite escalader le Pao de Açucar dans le quartier d’Urca.
Ouf, il y a deux téléphériques ! Autre vue remarquable sur toute la baie …
18h, la nuit tombe, il est temps de rejoindre notre hôtel situé dans le quartier de Copacabana.
De ma chambre je peux apercevoir la plage sur le côté. Cette plage mesure environ 4,5km de long. À savoir tout de même que l’eau est polluée et cette plage mythique dans les années 50-60 est maintenant en perte de vitesse face aux plages plus branchées d’Ipanema et Leblon.
Les recommandations de Carmen m’ont un peu refroidie et je reste à l’hôtel.
Complément d’informations
1. Films documentaires sur les favelas de Rio :
- La cité de Dieu, de Walter Salles, film tourné dans la favela de Cidade de Reus.
- Favela Rising, de Jeff Zimbalist et Matt Mochary.
Favela Rising par imineo
- Tropa de elite, de José Padhila.
À suivre
20:01 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, bresil, rio de janeiro