lundi, 05 juin 2017
Découverte de la Sicile -5-
Mardi 16 mai : À l'assaut de l'Etna !
L'Etna est le plus grand volcan actif d'Europe, inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis juin 2013.
Départ de l'hôtel à 8h en direction du versant sud-est du volcan. Le car nous conduit jusqu'au refuge de Sapienza, il ne peut aller plus loin. Nous sommes à une altitude de 1900 m environ. La végétation a totalement disparu, laissant place à des pentes noires. C'est un vrai paysage de désolation.
À partir de là, trois possibilités s'offrent à nous :
1. Rester sur place pendant 2h30 à faire les boutiques de souvenirs et s'attarder devant un café.
2. Prendre le téléphérique qui grimpe jusqu'à 2600m et crapahuter un peu sur les chemins.
3. Emprunter des minibus spéciaux (très hauts sur roues) qui nous conduisent jusqu'à environ 3000m où, là, accompagnés de guides, nous pouvons déambuler sur les pentes.
J'hésite encore, je prends quand même un billet pour l'aventure , la curiosité l'emportant sur la crainte d'être 2h30 à m'ennuyer !
Sur le groupe de 38 personnes, nous ne sommes que 10 à opter pour la troisième solution.
Avant de grimper dans une cabine pouvant contenir 6 personnes assises, on loue des anoraks car en-haut la température n'est que de 2 degrés.
Et c'est parti ! La montée est un peu chaotique, le téléphérique s'arrêtant parfois on ne sait trop pourquoi. Ensuite on grimpe donc dans ces étranges bus qui avancent sur des chemins que seuls les conducteurs peuvent repérer dans un brouillard à couper au couteau. On ne voit pas à deux mètres devant soi !
À la descente du bus, on se retrouve encadré par un guide local en compagnie d'autres personnes. Certaines sont en petites sandales avec un simple gilet !
Je suis le mouvement, trop occupée à regarder où je mets les pieds car le chemin est étroit, encombré de gens qui reviennent et c'est un peu la bousculade. Bref, pour faire simple, c'est un vrai calvaire : il fait froid, on ne voit rien, le guide parle italien et à chaque pas on risque de se casser la figure. Parait-il qu'on s'est arrêté devant un ancien cratère ... Au retour, le guide me donne un petit morceau de lave encore tiède qu'il a récupéré sous les scories.
Je repense aux paroles d'Alexandre Dumas : "Rien n'est comparable à ce que l'on voit du haut de l'Etna ... Jamais je n'avais vu Dieu de si près, et jamais par conséquent, je ne l'avais vu si grand."
Je suis plus pragmatique , n'étant pas croyante, et cette escapade ne me laissera pas un souvenir inoubliable.
Il est quand même 12h30 quand nous retrouvons le groupe, installé dans le car. Direction Catane !
En chemin, on s'arrête pour déjeuner dans un domaine viticole où l'on déguste des produits locaux. Le lieu est charmant et le déjeuner exquis. J'achète des confitures pour Peggy.
Nous voici maintenant à Catane. Un dicton local affirme que lorsque le volcan éternue, Catane tremble. Il faut dire que la ville fut maintes fois détruite par des coulées de lave et des tremblements de terre.
Avec ses 315 000 habitants, c'est une ville jeune et dynamique, considérée comme la capitale économique de la Sicile. C'est aussi la patrie du musicien Vincenzo Bellini et de l'écrivain Giovanni Verga. Enfin, elle est la ville la plus chaude d'Europe car la température peut atteindre les 50 degrés en plein été !
Petit tour du centre ville à pied :
La fontaine de l'Éléphant sur la piazza del Duomo
Les restes de l'amphithéâtre romain. Quand on songe que cet édifice pouvait accueillir jusqu'à 15 000 spectateurs !
Nous atteignons le théâtre Massimo Bellini où une visite privée nous était accordée car un spectacle est en cours de montage et les visites sont interdites. Seulement, l'heure du rendez-vous a été différée et l'on doit attendre un certain temps pour ne pas dire un temps certain. Alors que tout le monde fait le pied de grue devant l'entrée, je vais boire un cappuccino dans le café situé juste en face.
Le théâtre dédié à Bellini fut inauguré le 31 mai 1890 avec la première de Norma. C'est un lieu splendide tout de rouge et d'or vêtu. Il me rappelle le dernier théâtre que j'ai visité, celui de Manaus au Brésil.
Nous reprenons le chemin du retour et atteignons notre hôtel vers 20h30.
Nous reprenons nos places et je suis la première à ma table où nous sommes trois en principe. Les quatre personnes de la table voisine sont déjà installées et boivent un verre de rosé. Le serveur apporte bientôt sur ma table une bouteille de vin. C'est alors que la femme d'à côté se lève, prend la bouteille et met à la place leur bouteille largement entamée sans dire un mot. Cette façon de faire me heurte un peu ; aussi je ne manque pas de le faire remarquer, tout en jouant l'imbécile :
— Vous buvez quoi ? Du rosé ?
— Oui.
— Et la bouteille que le serveur vient de déposer sur ma table, c'est du rosé aussi, non ?
— Oui, oui.
— Alors pourquoi vous prenez la bouteille alors que vous avec déjà entamé la vôtre ?
Évidemment mes propos jettent un peu le trouble et le mari se lève pour reposer la bouteille pleine et prendre la leur.
Il eut été si simple de demander au préalable. C'est de bon cœur que j'aurais accepté l'échange d'autant plus qu'à notre table il n'y a qu'une seule personne qui boit du vin !
Il est déjà 22h45 quand je rejoins ma chambre. Nouveau texto de Peggy :
Alors ! Le gouvernement ne sera finalement présenté que demain car Emmanuel Macron souhaite vérifier la situation fiscale de tous les membres du gouvernement pour qu'il n'y ait aucun conflit d'intérêt. Le premier Conseil des ministres et reporté à jeudi marin, à suivre. Bises la Sicilienne ! Ici c'est l'été, 27 degrés !
Au dehors l'orage éclate, ça fait du bien un peu de pluie.
À suivre
Pour en savoir davantage :
09:17 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, sicile, etna, catane