dimanche, 02 juin 2013
97. Carnet de voyage en Ukraine -16-
Vendredi 17 mai : Yalta
Proverbe du jour : Soupe aux choux au médecin ôte cinq sous.
06h45 Réveil musical
07h00 Petit-déjeuner
08h30 Départ en bus pour Yalta
09h00 Visite du palais Vorontsov
12h00 Déjeuner au restaurant Elena
14h00 Visite du palais de Livadia
18h30 Retour au bateau
19h00 Appareillage
19h30 Dîner
20h30 Projection du film documentaire L’histoire de l’URSS au Sky bar.
Nous partons en balade pour la journée. Direction Yalta, à environ 90km à l’est. La route sinueuse longe la côte de la mer Noire. Au passage, Youri nous montre la « petite » datcha de Gorbatchev.
Le premier arrêt sera pour la visite du palais Vorontsov. Rien de spécial à en dire ; cette demeure est construite en pierre grise et dans le pur style victorien. Pas étonnant quand on sait que le prince Vorontsovpassa toute son enfance à Londres ! Bref, je n’ai rien retenu de la visite si ce n’est que Churchill y séjourna lors de sa venue en Crimée pour la conférence de Yalta.
Le jardin en espalier semble plonger dans la mer Noire.
Nous nous arrêtons un peu plus loin pour le déjeuner. Du restaurant on peut apercevoir ce château de style néo-gothique surnommé Le nid d’hirondelle et construit au début du XXème siècle. Il surplombe la mer d’une quarantaine de mètres.
Le restaurant a sa boutique où bientôt tout le monde se précipite pour acheter de la vodka et du caviar. Pour ma part, je ne suis pas intéressée …
Nous arrivons ensuite au palais de Livadia qui était la résidence d’été du tsar et de sa famille.
Cette construction blanche a tout de même plus de cachet que l’autre, non ?
C’est dans ce palais que se déroula donc la conférence de Yalta, du 4 au 11 février 1945, qui avait pour but d’adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la guerre, de régler le sort de l’Europe après la défaite de l’Allemagne et de garantir la stabilité du monde au-delà de la victoire.
La suite, on la connait … Churchill réussit tout de même à sauver la Grèce de la domination soviétique.
Il faudra attendre la chute du Mur de Berlin pour voir les peuples de l’Europe de l’est retrouver leur liberté.
Sur cette photo, on y voit un Roosevelt très malade, un Staline dominateur et ombrageux (de petite taille, il est assis sur un gros coussin pour être à la même hauteur que les autres !).
Après cette visite, le car nous conduit dans le centre de Yalta.
La ville compte environ 90 000 habitants, mais ce nombre peut atteindre plus de deux millions de personnes en été : vacanciers, touristes, artistes, curistes, etc.
Là, nous avons quartier libre pendant une heure. Je pars donc à la découverte de la promenade, le long du bord de mer, qui est le lieu le plus fréquenté de la ville. On pourrait se croire à Nice, sur la promenade des Anglais …
Quelques babouchkas se sont regroupées sur la place où trône l’effigie de Lénine et dansent sur un air de polka. Pour le reste, c’est comme chez nous avec le Mac Do et ses relents d’huile chaude, ses boutiques élégantes et très chères.
Bref, j’ai vite fait de me retrouver à l’ombre d’une terrasse devant un café.
Je regrette quand même de ne pas avoir eu le temps de visiter la maison de Tchékhov …
Retour au bateau en fin d’après-midi.
À 19h, le bateau lève l’ancre. Adieu Sébastopol, adieu la Crimée ! Cap sur Odessa.
À suivre
12:03 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : croisiere, ukraine, crimée, yalta
vendredi, 31 mai 2013
95. Carnet de voyage en Ukraine -14-
Jeudi 16 mai : Sébastopol
Proverbe du jour : Les modes rendent les riches pauvres.
0700 Réveil musical
07h15 Petit-déjeuner
08h45 Arrivée à Sébastopol
09h00 Départ en bus pour le tour de ville et la visite guidée du musée Panorama
12h30 Déjeuner à bord
14h30 Départ pour Bakhtchissaraï
18h30 Dîner
20h00 Départ pour le spectacle des chants et danses de la flotte de la mer Noire
21h30 Soirée dansante au pont soleil.
Alors que je suis tout à mes pensées philosophiques, seule en pyjama sur le pont à 5h du matin, je tombe soudain nez à nez avec un passager clandestin ! Un minuscule oiseau vient se poser tout près de moi, sur la table voisine. Apparemment il a faim et recherche de la nourriture. Je regarde alors l’horizon … De toute part, c’est la mer, aucune terre en vue. Il a probablement embarqué sur le bateau à Kherson et s’est retrouvé piégé. Bah, dans quelques heures il va retrouver la terre ferme. Patience petit !
Bienvenue en Crimée : l’arrivée à Sébastopol est très belle. Un bateau pilote vient bientôt à notre approche et nous pénétrons doucement dans le port.
Nous sommes accueillis par une fanfare, installée sur le pont du bateau voisin du nôtre.
Je pense que, pour la plupart d’entre nous, ce nom évoque avant tout l’avenue parisienne du même nom. Nous avons oublié (ou jamais su peut-être ?) que cette ville fut le lieu de sanglants combats, en 1854-55, auxquels participèrent les troupes françaises. Mais que diable sommes-nous donc allés faire dans cette galère ? Explication à venir.
En 1920, de nouveaux contingents de l’armée française furent envoyés à Sébastopol pour soutenir l’armée tsariste contre les Bochéviks.
Enfin, la ville connut encore des combats acharnés durant la deuxième guerre mondiale. En 1941-42, le siège de Sébastopol par les troupes allemandes dura huit mois. Ce n’est qu’en mai 1944 que la ville fut libérée.
Pour l’histoire plus détaillée de cette ville, reportez-vous ICI.
Sébastopol compte environ 340 000 habitants. Située au sud-ouest de la Crimée, elle est dotée d’un climat particulièrement agréable avec des hivers doux et des étés bénéficiant de la fraîcheur des brises maritimes. On comprend mieux pourquoi les touristes (surtout des Russes) sont si nombreux !
C’est vrai que c’est une ville où il fait bon flâner le long de ses avenues ombragées ou dans les nombreux parcs.
À dix mètres au bord du boulevard maritime se dresse sur un piton artificiel le monument aux navires coulés, mis en place en 1905 pour rappeler la défense de la ville durant la guerre de Crimée. À cette occasion tous les navires de la flotte russe avaient été coulés pour barrer l’entrée aux navires ennemis et sauvegarder Sébastopol.
Notre bateau est amarré en bas de cette colonnade.
Nous allons ensuite visiter ensuite le panorama de la défense de Sébastopol (1854-55) installé à l’intérieur de ce bâtiment circulaire. J’y reviendrai dans la prochaine note.
L’après-midi nous partons en excursion à Bakhtchissaraï, l’ancienne capitale des Tatars. Le trajet en car dure environ 1h30 et au fur et à mesure que nous nous rapprochons, le temps devient très orageux. Finalement l’orage éclate au moment même où nous arrivons ; photos sombres et retour à toute vitesse au car sous des trombes d’eau ! Dommage que la visite du palais des khans eût été ainsi gâchée par le mauvais temps et nous n’avons pas pu flâner et fouiner dans les boutiques artisanales installées tout autour du palais. Même pas le temps d’apercevoir un Tatar !
Pauvres Tatars ! Durant les purges staliniennes, ils furent déportés en masse en Asie centrale ou dans de lointaines contrées de Sibérie. Aujourd’hui, ils sont environ 300 000 à être revenus sur leur terre d’origine mais ils ont bien du mal à faire valoir leurs droits.
Au moment même où l’on quitte Bakhtchissaraï, le soleil revient. Flûte de flûte …
Le dîner est servi un peu plus tôt car le soir nous allons assister à un concert donné par la flotte de la mer Noire. Bof …
À suivre
07:48 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croisiere, ukraine, crimée, sebastopol