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jeudi, 24 juin 2010

236. De Moscou à Pékin-19-

Jeudi 3 juin : départ d’Oulan-Bator et traversée du désert de Gobi.

 
podcast

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Réveil à 5 heures. Nous quittons l’hôtel à 6h15. Voici de nouveau la gare d’Oulan-Bator, assez calme de bon matin. Ce sont les adieux avec Bat qui est venu nous accompagner avec sa femme et sa petite fille.

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Ah, mais voici bientôt le train. Nous sommes dans le wagon 9 et je me retrouve avec Jeannine dans le compartiment n°2.

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Le train s’ébranle à 7h15. Dernières images de la banlieue en pleine construction.

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Nous sommes maintenant à bord du Transmongolien. Les wagons sont tout récents, mis en service au moment des jeux olympiques de 2008. De jolis petits rideaux blancs ornent les fenêtres, il y a même une cabine de douche. Bon, d’accord, elle est fermée à clé et les provodnitsas nous en refusent absolument  l’accès, mais enfin elle est là ! C’est le grand luxe. On se prend à rêver…

Nous traversons maintenant le désert de Gobi. Qui dit désert, dit sable …un peu

 

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Chameaux aussi ! Nous avons aperçu les premiers au moment où nous étions en train de déjeuner au wagon-restaurant. Autant vous dire que ce fut le matraquage … de photos. Ils étaient tout de même assez loin, mais on voit bien quand même leurs deux bosses, assez petites et maigrichonnes.

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De temps à autre le train fait des boucles ce qui permet de voir la locomotive à l’avant.

La route se poursuit à allure modérée. Le scripteur indique la température extérieure, l’heure (laquelle ?) et l’altitude.  

Bientôt Youri fait nous faire un topo sur ce qui nous attend le soir même :

Tout d’abord passage de la frontière avec son lot de paperasseries à remplir, tant côté mongol que côté chinois. Ensuite arrêt dans un IMMENSE hangar pour le changement des essieux.

Il est 20 heures lorsque nous arrivons à la frontière. Une heure plus tard nous récupérons nos passeports et le train redémarre. À ce moment une des  provodnitsas ferme les toilettes à clé !

— Hep, attendez un peu ! Nous n’avons pas eu le temps d’y aller !

Air buté et inflexible…

— Ah mais tu vas voir si ça va se passer comme ça !

Je commence à trépigner, à me tenir le ventre, à me tortiller de tous côtés. Mais rien n’y fait. J’emploie alors les grands moyens …Je hausse les épaules d’un air fataliste, je soulève mon tee-shirt et je commence à déboutonner mon pantalon. Là elle panique un peu et finit par m’ouvrir la porte. Je suis à peine entrée dans les toilettes qu’elle commence à tambouriner à la porte et qu’elle se met à crier. Effectivement le train ralentit considérablement et c’est en catastrophe que je m’extirpe de là pour me reculotter dans le couloir. Mais au moins, je suis libérée… Ce n’est pas le cas de tout le monde ! Je fais alors remarquer à Monique, qui commence à paniquer, qu’il y a , au fond du couloir, le seau avec lequel l’employée nettoie le couloir le matin et que… ça peut toujours servir ! À ce moment précis j’ai même une terrible envie de lui susurrer à l’oreille : « psi, psi, psi», ces quelques sons terriblement efficaces pour un déclenchement immédiat de la vessie !  Mais je m’abstiens car ce ne serait pas sympa de ma part.

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23h : la nuit est maintenant tombée et le train longe lentement un très long  hangar. Puis il recule à nouveau, à plusieurs reprises et bientôt nous entrons à l’intérieur. Là, sur le quai éclairé, nous attend toute une  armée de bons et braves petits ouvriers de la Révolution, équipés tous de la même tenue irréprochable, gants et casque rouges jaune ! Les wagons sont alors treuillés grâce à un outillage ultra-perfectionné et l’armée des petites mains s’affère à changer les boggies. Nous sommes restés habillés et nous regardons de notre compartiment s’effectuer l’opération. Même les provodnitsas mettent la main à la pâte …

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Il est environ 2h du matin quand le train quitte les ateliers mais je suis déjà endormie et je ne découvrirai les premiers paysages de la Chine que quelques heures plus tard.

Entre temps, Monique a pu aller aux toilettes ! Ouf, nous voilà rassurés.

 Dernières images de la Mongolie :