vendredi, 19 août 2011
179. Bilan d'une décennie -30-
Mercredi 1er septembre 2004
Dring ! Le réveil sonne à 2h45 du matin. C’est bien matinal, mais aujourd’hui, nous partons en car visiter les temples d’Abou Simbel. Le trajet s’effectue en car sous la surveillance des militaires, les autorités égyptiennes redoutant par-dessus tout les risques d’un attentat terroriste –comme celui perpétré en novembre 1997 dans le temple de la reine Hatchepsout-.
Les cars de touristes sont donc regroupés en file indienne, escortés par l’armée. De plus, un ou deux militaires grimpent dans les cars.
Bon, le regroupement a été effectué, nous pouvons partir. Il fait nuit et tout le monde –ou presque- s’est de nouveau endormi durant le trajet. Je me réveille au moment du lever du soleil sur les dunes.
Nous arrivons sur le site aux alentours de 8h du matin. Le site est composé de deux temples impressionnants, celui de Ramses II et celui dédié à son épouse, Néfertari.
À l’origine, ces temples se trouvaient en contrebas de la montagne. Dans les années soixante, l’Unesco entreprit de sauver ces temples de la noyade inévitable due à la construction du haut barrage d’Assouan. Les deux temples furent donc découpés puis reconstitués sur une colline factice à l’abri des inondations. Vous imaginez le travail titanesque que cela a représenté ! Le site est vraiment grandiose.
Avant de repartir, nous nous baladons autour des temples. Tout en marchant et en discutant avec un membre du groupe, j’aperçois un énorme serpent noir qui traverse le chemin juste devant nous.
Retour à Assouan et l’après-midi, nous faisons une balade en felouque sur le Nil. Cette fois-ci, pas de problème de navigation !
Le bateau quitte Assouan dans l’après-midi pour redescendre le Nil jusqu’à Louxor.
Dans l’après-midi, nous faisons de nouveau halte à Kom Ombo. C’est là que nous allons fumer le narguilé sous une tente.
Jeudi 2 septembre 2004 : durant la nuit, le bateau fait escale à Edfou. Il appareille vers 9h30 et nouvelle halte à Esna, pour visiter le petit temple de Khnoum, dont la construction débuta sous Ptolémée VI et se termina durant la domination romaine, sous Marc Aurèle. Il est dans un bon état de conservation, dû au fait qu’il resta pendant plusieurs siècles totalement enfoui sous le sable. Son autre particularité est d’être construit environ 10m plus bas que le reste de la ville.
Le passage de l’écluse se fait durant le dîner et nous atteignons Louxor dans la nuit.
La vie à bord du bateau est rythmée par les heures des repas et le petit goûter de 16h. Nous ne manquerions pour rien au monde ce goûter, d’abord parce que le café et les gâteaux sont bons, mais surtout parce que nous prenons un malin plaisir à observer le manège d’un groupe d’Allemands d’une soixantaine d’années, dont les seules distractions semblent être la piscine et la bouffe. Pas une seule fois, nous ne les avons vus descendre du bateau !
Dès que la cloche retentit pour annoncer que le goûter est prêt, ils se précipitent et s’emparent de la plupart des gourmandises. Ils font de même lors des repas. Aussi, pour être certain d’avoir un dessert, mieux vaut commencer le repas par la fin !
Les serveurs sont très sympathiques, malheureusement ils ne parlent pas français. Un jour, alors que j’étais sur le pont, je vis Nasser qui faisait de grands gestes en direction de la rive. Je compris alors qu’il faisait signe à sa femme et à ses enfants qui attendaient le passage du bateau.
Vendredi 3 septembre 2004 : lever à 5h et départ sur la rive ouest du Nil pour la visite de la Vallée des Rois où se trouvent les tombeaux des pharaons. Le site archéologique est un véritable chantier où se succèdent les camions remplis de gravats. Parmi toutes les tombes, nous visitons celles de Ramsès III, Ramsès VI et Ramsès IX. Les murs intérieurs sont recouverts de peintures représentant le ciel étoilé. Il est bien sûr strictement interdit de faire des photos à l’intérieur sous peine d’une confiscation de l’appareil. Certains pourtant vont outre …
Puis nous nous rendons au temple de la reine Hatchepsout. La restauration a été réalisée par une équipe polonaise. C’est dans ce lieu que furent assassinés des touristes allemands et suisses en 1997. Ils étaient coincés entre le temple et la montagne sans aucune possibilité de fuite. C’est sans doute ce qui m’a retenue d’y grimper. Mais c’est surtout en raison de l’extrême chaleur qui régnait à ce moment de la journée. J’ai donc attendu à l’ombre que la visite s’achève.
À suivre
06:19 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : egypte, abou simbel, hatchepsout