mardi, 03 avril 2012
70. Carnet de voyage au Cameroun -9-
Jeudi 22 mars 2012 : l’hôtel des Anges.
Nous quittons Yaoundé et l’hôtel Safari sans regret. Ce matin, au petit déjeuner, nous avons eu la désagréable surprise de constater que nous n’avions que du pain sec. Pas de beurre, pas de confiture, même pas d’ananas ou de bananes alors que le pays en regorge ! Ce fut la cerise sur le gâteau.
Départ vers 8h en direction de Kribi, station balnéaire située sur la côte atlantique à environ 300km. La route est excellente, la circulation fluide et nous atteignons Kribi pour le déjeuner.
Bienvenue à l’hôtel des Anges ! Après l’effort, voici donc le réconfort.
Un cadre idyllique pour cet hôtel « les pieds dans l’eau », tenu par Madame Malang Schatt. Nous allons terminer ce séjour comme des coqs en pâte !
Après un succulent déjeuner dans le restaurant ouvert sur la mer, c’est la baignade dans une eau à 28° !
Puis, l’après-midi, balade dans la ville. Rien de spécial à noter, si ce n’est toujours un peu d’agressivité de la part de certains commerçants.
Le soir, après le dîner, certains voudraient prolonger la soirée. Bertrand nous déconseille vivement de partir à pied pour le centre ville. J’en soupçonne quelques-uns d’avoir l’intention d’aller danser.
— Vous n’avez qu’à demander au serveur de mettre la musique plus fort, suggérai-je à cet instant. Aussitôt dit, aussitôt fait avec l’accord enthousiaste de la directrice de l’hôtel.
— Bah alors, qu’est-ce que vous attendez ?
Devant l’hésitation générale je me lève alors et vais sur la piste improvisée. On aura tout vu durant ce voyage !
— Bravo Danielle !
Oui, bon ce sera tout pour ce soir. Et bientôt, alors que tout le monde s’excite sur la piste, serveurs compris, je m’en vais discrètement me coucher. Je préfère de beaucoup écouter la mer.
Vendredi 23 mars 2012 :
J’avais prévu de me balader sur la plage au petit matin, mais le sommeil profond dans lequel je suis tombée m’en a empêchée. Je me réveille juste à l’heure du petit déjeuner.
Nous partons tout d’abord dans le centre-ville pour faire quelques emplettes. Depuis notre arrivée, nous n‘avons eu que peu d’occasions de faire des achats et pour un peu, on rentrerait sans rien. On s’arrête donc dans une épicerie afin de trouver des produits locaux (épices divers, savon à l’huile de palme, cartes postales, café etc).
Puis nous quittons Kribi pour aller voir les chutes de la Lobé, un fleuve qui se jette dans l’océan à quelques kilomètres au sud de Kribi. Quelque temps auparavant, une violente tempête a ravagé la côte, déraciné quelques vieux arbres et emporté une partie du littoral.
Tandis que les autres escaladent les rochers pour s’approcher des chutes, je m’installe à l’ombre d’une terrasse et papote en compagnie de cousin Prosper tout en sirotant un soda.
Le midi, nous dégustons un plat de délicieuses crevettes.
L’après-midi est consacré à une balade à pied dans un village de pêcheurs situé non loin de là. Les habitants en sont principalement des Nigérians, ayant quitté leur région devenue stérile pour la pêche en raison d’une forte pollution (merci Total !).
Non, ces petites n’ont pas un masque de beauté, mais elles fêtent la naissance d’un nouveau-né dans le village.
Retour à l’hôtel et dîner. À la fin du repas, Daniel, le frère du guide, placé à table à côté de moi, me dit soudainement :
— Tu sembles fatiguée, Homonyme, ( c'est moi) tu devrais rester te reposer ce soir.
La phrase à ne pas dire !
— Non, je ne suis PAS DU TOUT FATIGUÉE … Mais, il y a une sortie de prévue ? Personne ne m’en a rien dit !
Bertrand prend alors la parole :
— Pour ceux que cela tente, on peut effectivement sortir en ville, aller prendre en verre à une terrasse.
Christine la Belge, rajoute :
— Avec Daniel( le guide) on avait pensé aller danser quelque part.
Je saute immédiatement sur le fait qu’elle emploie mon prénom pour me lever, tout excitée :
— Ah oui, chouette alors, on va s’éclater en boîte ! Et de taper dans les mains en esquissant un pas de danse.
Ça jette forcément un froid. En fait, hormis Christine, personne n’a envie d’aller s’enfermer dans un lieu rempli d’excités et de se faire tripoter par des mains vagabondes et fiévreuses.
Me tournant alors vers mon homonyme :
— Sache mon petit bonhomme que je n’ai pas besoin de tes conseils pour savoir ce que j’ai à faire. Et si l’envie m’en prend, je suis assez grande pour commander un taxi et aller m’amuser.
Il y a seulement quelques années encore, j’aurais bien mis mon plan à exécution. Mais là, rien qu’à l’idée de devoir me trouver dans un lieu bondé sentant la sueur et abrutie par une musique trop forte, non merci.
Finalement personne ne sortira au grand désappointement de Christine. Remarquez, rien ne dit qu’elle n’est pas sortie un peu plus tard en compagnie des guides ! C’est son problème.
Sur ce, je vous donne rendez-vous à demain.
06:10 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, afrique, cameroun, kribi